Lectures mangas de mars

Deuxième numéro des lectures mangas mensuelles. Avant de commencer, je préviens que je ne sais pas encore s’il y aura un numéro pour le mois d’avril avec la crise sanitaire actuelle. J’ai quelques tomes de côté mais cela ne concerne que deux séries. Ainsi, il s’agira peut-être d’un numéro plus court ou pas, si je décide de relire certaines séries ou tomes (que je n’aurais pas encore abordés sur le blog). Bref, passons à ce nouveau numéro !

Demon Slayer (Koyoharu Gotouge) – Tomes 6 et 7 – Panini Manga

Synopsis (du tome 6) :
À peine sortis du difficile combat contre les démons-araignées, Tanjiro et Nezuko sont de nouveau attaqués. Et cette fois, leur adversaire n’est autre qu’une jeune humaine, membre des pourfendeurs de démons. En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, la virevoltante guerrière prend le dessus et fait prisonniers nos deux héros. Mais que veut-elle exactement ?

Après un combat compliqué contre les démons-araignées, Tanjiro se retrouve face aux plus puissants pourfendeurs : les Piliers. Puis, avec Zenitsu et Inosuke, c’est l’heure d’un mini-arc entraînement. Quelques chapitres qui permettent de souffler avant le début d’un nouvel arc au tome 7. Cet arc est important car c’est le premier où les héros vont s’allier à un pilier pour tenter de vaincre une des lunes démoniaques. L’action est intense et l’auteur se lâche de plus en plus au niveau du dessin. Le tome 6 est également l’occasion de montrer que les scènes d’humour sont biens. Le mini-arc peut paraître inutile au premier abord mais ne l’est pas et permet d’apporter une nouvelle ambiance plus posée. Petite note par rapport à l’édition française : le tome 7 marque l’arrivé d’un nouveau traducteur en charge de la série (on passe d’Arnaud Takahashi à Xavière Daumarie). La traduction de certains termes est changée, de quoi ravir les fans les plus hostiles.

Fullmetal Alchemist (Hiromu Arakawa) – Edition perfect – Tomes 1 et 2 – Kurokawa

Synopsis (du tome 1) :
En voulant ressusciter leur mère, Edward et Alphonse Elric utilisent une technique alchimique interdite : la transmutation humaine. Seulement, l’expérience tourne mal : Edward perd un bras et une jambe et Alphonse, son corps, son esprit se retrouvant prisonnier d’une armure. Devenu un alchimiste d’État, Edward, surnommé le Fullmetal Alchemist, se lance, avec l’aide de son frère, à la recherche de la pierre philosophale, seule chance de retrouver leurs corps. Les deux frères commencent à enquêter sur un homme étrange, « le fondateur », qui passe pour un faiseur de miracles…

On y suit les frères Elric dans leur quête de trouver la pierre philosophale afin de redevenir comme avant. Après un bon tome 1 introductif sur l’univers, les protagonistes et les concepts du manga, le tome 2 démarre l’intrigue principale et nous plonge en profondeur dans ce monde d’alchimistes. Dès le début, l’auteur nous montre les qualités et les défauts de l’utilisation de l’alchimie ainsi que le contexte actuel du monde dans lequel évolue nos deux héros. Par rapport au dessin, il est bon, on comprend ce qu’il se passe et c’est facile à lire. Pour un avis plus complet sur ces deux premières tomes et l’édition parfaite, je vous invite à lire l’article que j’avais fait dessus en cliquant ici.

Soul Eater (Atsushi Ohkubo) – Edition reliée – Tomes XI (22-23) et XII (24-25) – Kurokawa

Synopsis (du tome XI) :
La lune est le théâtre d’une terrible lutte entre les troupes de Shibusen et les mignons du Grand Dévoreur. La folie est palpable alors que Stein et Justin s’affrontent dans un combat démentiel. Mais face à ces ennemis invincibles, Shibusen va devoir faire appel à un allié improbable…

L’arc final commence et on va enfin avoir les réponses à nos questions et la fin d’une longue bataille qui avait débuté depuis la disparition du Grand Dévoreur. Les protagonistes se surpassent et utilisent toutes les capacités qu’ils ont apprises au long du récit. Le dessin est très bon et l’auteur se lâche complètement en cette fin de manga. C’est prenant et j’ai apprécié la lecture de cet arc final, différent des autres de la série mais très marquant. Plusieurs sentiments s’entremêlent à la lecture de ses derniers tomes : joie, tristesse, adieu, espoir… La conclusion du manga est satisfaisante et logique. J’ai été content de découvrir ce manga-phare de l’auteur que j’ai appris à apprécier au fur et à mesure de ma lecture. Pour ceux que ça intéresse, j’ai fait un article sur ce manga qu’est Soul Eater et vous pouvez le retrouvez ici. Faites attention aux légers spoils.

Haikyu!! Les AS du Volley (Haruichi Furudate) – Tome 36 – Kazé Shônen

Synopsis :
Pour se défaire des pièges incessants de Kozume, Hinata et Kageyama décident de revenir à leur combinaison de base pour la jouer simple et efficace ! Mais les Chats ne se laissent pas faire et envoient les deux géants, Inuoka et Haiba, face à un Hinata qui use sans retenue de sa formidable détente pour s’envoler ! Le troisième match du Printemps Interlycées atteint son climax… Qui, de Hinata ou de Kozume, mènera son équipe vers la victoire ?

Le sympathique mais intéressant match contre Nekoma continue. Le second set se termine dès le début du tome. Karasuno arrive à se reprendre et c’est ainsi que démarre le troisième et dernier set. Un tome qui continue ce palpitant match entre les corbeaux et les chats, en mettant en avant les relations qui se sont construites entre les deux équipes. Que ce soit avec l’amitié entre Hinata et Kenma, le respect mutuel entre les libéros Morisuke et Nishinoya, ou encore la relation maître-disciple entre Kuro’o et Tsukishima, j’avais envie qu’aucune des deux équipes ne perdent. Mais l’auteur nous rappelle qu’il y aura un gagnant et un perdant. Le tome prend aussi le temps de raconter les origines de la relation entre Kuro’o et Kenma et du développement de leur passion du volley-ball. Le dessin et le découpage sont toujours aussi bons, en étant vifs et dynamiques durant les scènes de match, et plus calmes et posées hors des matchs ou lors des flashbacks. Bref, c’est toujours un bon plaisir de lire un tome d’Haikyu!! !

SOUL EATER : Listen to the Beat of the SOUL

Bonjour et bienvenue dans ce nouvel article qui va être consacré au manga Soul Eater. Ayant récemment fini le manga, je vais donner mon avis global sur la série à travers plusieurs points. Mais avant, un peu de mise en contexte. Soul Eater est un manga d’Atsushi OHKUBO prépublié dans la magazine Monthly Shōnen Gangan de mai 2004 à novembre 2013. Il est disponible en 25 volumes et est édité en France chez Kurokawa. J’ai eu l’occasion de découvrir ce manga avec la sortie de sa nouvelle édition reliée, caractérisée par des doubles-tomes (sauf pour le premier qui est un triple-tome), qui a débutée en mai 2017 et s’est finie en février 2020. Je reviendrais un peu sur cette édition mais je vais majoritairement parler du manga dans cet article.

Synopsis de la série :
Afin d’accéder au rang suprême de « Death Scythe », une arme démoniaque doit ingérer 99 âmes humaines et une âme de sorcière. Cette mission est confiée aux Meisters, des spécialistes du combat qui vont récolter les âmes au péril de leur propre vie. Dans Soul Eater, partez à la chasse aux âmes en compagnie des élèves de l’institut Shibusen, école de formation pour faucheurs d’âmes!
(Source : Kurokawa)


Un scénario de prime abord peu novateur mais qui se révèle plus profond qu’il l’est

Le début de Soul Eater est assez brouillon. En effet, à la lecture du tome 1, il est difficile de bien cerner sur quoi va être la série. Il n’y a aucun début d’intrigue et les concepts apportés par l’auteur ne sont pas vraiment expliqués (j’en reparle plus tard). Bien que ça va faire presque trois ans après la lecture de ce premier tome, j’ai du mal à oublier ce début de lecture compliqué. Cela est sûrement du au fait que les chapitres composant le tome 1 consistaient à des one-shots à la base. Ainsi, le tome 1 va introduire les protagonistes de la série puis le deuxième parle de l’institut où ils étudient. Il faut attendre la fin de tome 3 et l’apparition de deux antagonistes principaux pour que l’histoire commence à me capter. Puis, l’apparition du grand antagoniste principal, nommé le Grand Dévoreur, aux tomes 5 et 6 va vraiment commencer à démarrer l’intrigue. En effet, c’est par son apparition, puis sa disparition, que tous les arcs qui vont suivre seront plus ou moins liés à lui. Etant la représentation de la folie qui habite chaque être vivant, c’est à partir de ce moment que le scénario devient vraiment intéressant. Chaque arc sera important dans cette quête de retrouver ce Grand Dévoreur. Les protagonistes vont rencontrer et affronter multiples personnages plus ou moins affectés par cette folie, si importante au sein de l’œuvre. Ensuite, ce scénario est complexifié par le fait que plusieurs partis aux principes et objectifs différents vont s’affronter, amenant alliances et trahisons par moments. Néanmoins, bien que différents, ils ont un but commun : retrouver le Grand Dévoreur. Entre victoires, défaites, décès, remises en questions, ou encore plongeons dans la folie, la tâche de retrouver le Grand Dévoreur est vraiment dur pour nos protagonistes. Surtout quand le scénario devient imprévisible pour eux (et les lecteurs). Enfin, l’usage de l’humour est très présent et parfois un peu lourd, surtout quand l’auteur use (et abuse) de scènes ecchi.
En résumé, un scénario qui a du mal à démarrer mais qui est de mieux en mieux quand l’intrigue commence.

Un univers original dans un monde réaliste

Original est le mot exact pour décrire l’univers de Soul Eater. Il y a un mélange d’idées et de concepts qui semblent farfelues au premier abord, mais Atsushi OHKUBO arrive à rendre le tout logique et intéressant. Malheureusement, comme dit plus haut, tout n’est pas clairement expliqué au début. Tout ce que l’on sait, c’est qu’un meister accompagné de son arme démoniaque doivent récolter 99 âmes humaines et 1 de sorcière pour que l’arme devienne une Death Scythe. Sauf qu’au début, ce n’est pas voire peu expliqué pourquoi des adolescents doivent faire ça, pourquoi ils ciblent des humains, doivent-ils tous les cibler ou encore pourquoi certains humains peuvent se transformer en armes. Bien que tout ça soit expliqué au fur et à mesure que l’histoire avance, ce n’est pas vraiment clair à la lecture des deux premiers tomes. Puis, cet univers est aussi enrichi par l’ajout de sorcières, de zombies ou d’autres artefacts magiques par exemple, qui renforcent ce petit côté horrifique que détient ce manga. Enfin, le monde où se déroule Soul Eater est très réaliste. A part des lieux comme Death City (où se trouve l’institut Shibusen) ou encore le monde des sorcières, des pays comme la Russie, le Japon et l’Italie, par exemple, sont représentés. De plus, cela va jusqu’aux références culturelles avec celles du Japon, de personnages comme Jack l’Éventreur et les sœurs Gorgones, ou encore avec des bâtiments tels la basilique Santa Maria Novella par exemple. Il en résulte un univers très riche qui est à la fois original, par les nouveautés que l’auteur apporte, et réaliste, de par les références que beaucoup de lecteurs connaissent de base.

Un intéressant groupe de protagonistes, accompagné d’une multitude de personnages secondaires

On pourrait penser que les protagonistes du manga sont la meister spécialiste du maniement de faux Maka ALBARN et la faux démoniaque Soul « Eater » EVANS mais ce ne sont pas les seuls. Il y a aussi le meister spécialiste du grappin-faucheur Black☆Star avec le grappin-faucheur démoniaque Tsubaki et également Death the Kid, le fils du dieu de la mort, avec les pistolets démoniaques Patthy et Liz THOMPSON. En effet, on a plus affaire à un groupe de protagonistes qui auront chacun une importance capitale dans le bon déroulement de l’intrigue. Des personnages différents qui évoluent au fur et à mesure de l’intrigue. Des personnages également attachants car au-delà de leurs forces en tant qu’élèves de Shibusen, ils restent des adolescents qui ont des qualités, des défauts, se remettent en questions, s’amusent et prennent à cœur ce qu’ils entreprennent.
Outre ses personnages principaux, Soul Eater puise également sa force dans ses nombreux personnages secondaires, qu’il s’agissent d’élèves et de professeurs de Shibusen, de sorcières, d’alliés ou encore d’ennemis de Shibusen. Les personnages secondaires sont abondants et ce n’est pas forcément un point négatif car beaucoup ont une importance dans le scénario ou dans leur influence, majeure ou minime, sur le groupe de protagonistes.
Le plus intéressant dans ses personnages est sûrement la relation entre le meister et l’arme démoniaque. Ce thème de la relation est un des plus importants. Il passe par plusieurs façons que sont la famille, l’amitié, l’amour ou encore l’appartenance à une organisation spécifique. Mais la relation meister et arme démoniaque reste la plus importante. De par le développement des protagonistes, leur relation évolue de même et amène à une volonté de se comprendre mutuellement, à vouloir atteindre une résonance des âmes.

L’importance de la psychologie au sein de l’oeuvre

S’il y a bien quelque chose qui ressort plus que les autres et qui est assez unique dans ce manga, c’est comment est importante la psychologie des personnages. Représentée majoritairement par la vague de folie qu’émet le Grand Dévoreur, les personnages se laissant influencer par celle-ci dévient du droit chemin et ne répondent plus à leur raison, ne voulant plus que semer terreur et destruction sur leur chemin. Cette influence accentue les doutes, peurs et colères de chaque être vivant. Et seules deux solutions sont envisageables : se sortir de cette folie et évoluer par la même occasion, ou se laisser engloutir et ne plus jamais pouvoir revenir. Que ce soit avec les protagonistes ou les personnages secondaires, personne n’échappe à cette folie et la vit plus ou moins bien. Atsushi OHKUBO ne laisse aucun répit à ses personnages et il s’agit parfois d’un passage obligatoire pour que ceux-ci permettent d’évoluer et d’avancer l’intrigue principale. De plus, OHKUBO arrive bien à représenter ce sentiment de folie à travers les expressions et les jeux d’ombres des cases et des pages.

Un dessin qui évolue et impressionne par moments

Ce qui m’amène à parler du dessin. Entre le premier tome et le dernier d’un manga (ou de n’importe quelle oeuvre graphique), le style de dessin évolue et est bien évidemment différent. Mais pour le cas d’Atsushi OHKUBO, c’est un changement vraiment superbe. C’est même compliqué de relire les premiers tomes tellement le dessin a bien évolué. Il faut dire qu’il y a presque 10 ans entre le début et la fin de Soul Eater. Je trouve personnellement que le dessin est devenu plus simple et beau à regarder au fur et à mesure de la lecture. De plus, son dessin est parfois très détaillé et beau, surtout dans les scènes d’action où il se fait plaisir. Par rapport au chara-design des personnages, je dirais que ça va du basique au très détaillé. Mais si je ne prend en compte que les protagonistes et les personnages secondaires, on reconnaît aisément qui est qui et peu se ressemblent au final. Enfin, par rapport à la construction des pages, c’est assez facile à lire et on comprend ce qu’il se passe devant nous. Un peu dommage que certains cases ne disposent parfois pas de fond, mais ce n’est qu’un détail qui ne gêne pas la lecture.

L’édition reliée de Kurokawa

J’ai aussi envie de parler de l’édition reliée de Soul Eater, qui est celle qui m’a permis de découvrir ce manga. Cette édition a pour particularité de compiler deux tomes en un (sauf le premier qui en compile trois). Ainsi, les 25 tomes de la série sont regroupés en 12 double-tomes. Il faut noter que ses tomes ne disposent pas de jaquettes et ont juste une couverture un peu cartonnée. De plus, il n’y a pas de dessin de couverture inédite, les anciennes couvertures sont reprises. Comme il s’agit d’une édition reliée, elles ne sont pas toutes présentes et selon les tomes, elles se situent en noir et blanc dans le double-tome pour marquer une transition ou alors elles ne sont pas présentes. Cependant, à partir du double-tome 16-17, il y a un dessin de couverture sur la première et la quatrième (ce qui est une bonne idée !). Les deux points intéressants de cette nouvelle édition sont, tout d’abord, le prix avec chaque double-tome coûtant seulement 10€, faisant la série entière à 122,90€ ; et la frise sur la tranche, représentant le groupe d’élite de Shibusen avec les protagonistes et leurs amis. C’est donc une édition accessible et conseillée pour ceux qui voudraient découvrir ce manga.


CONCLUSION

Soul Eater reste une bonne surprise. Je m’attendais à un shonen « classique » comme on peut le voir dans le Weekly Shōnen Jump ou le Weekly Shōnen Magazine mais ce n’était pas le cas. Et je suis même content au final de m’être trompé. Proposant des concepts uniques et un traitement psychologique assez particulier de ses personnages, je comprends mieux l’engouement autour de cette série quand je voyais des fans en parler. De plus, ça se voit que c’est l’œuvre décisive d’Atsushi OHKUBO, qui lui as permis d’évoluer personnellement et de se faire une place au cœur des fans. Atsushi OHKUBO est un auteur que je ne vais oublier car je suis en train de lire Fire Force, son nouveau manga. C’est marrant car il me semble que lorsque j’avais acheté le tome 1 de Fire Force, je n’avais même pas commencé Soul Eater. L’auteur m’avais intrigué et j’ai bien fait de commencer ses deux mangas. Surtout qu’à l’heure où j’écris cet article, Fire Force en est rendu à son tome 13 et est de plus en plus palpitant à lire !

Voilà qui finit cet article sur Soul Eater.
Depuis quelques articles, j’ajoute une musique en lien avec l’article comme conclusion. J’ai décidé maintenant d’écrire quelques lignes sur la musique utilisée en fin d’article.
Aujourd’hui, il s’agit du premier générique de l’anime de Soul Eater, Resonance par T.M.Revolution. Un générique d’ouverture culte et iconique qui retranscrit bien l’ambiance particulière de cette œuvre. Un générique qui accompagnait l’adaptation animée du manga du studio Bones, composée de 51 épisodes et diffusée d’avril 2007 à mars 2008.

Sur ce, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel article. A plus !

FULLMETAL ALCHEMIST PERFECT : ça donne quoi ?

Le 12 mars est sorti une nouvelle édition du très célèbre manga d’Hiromu ARAKAWA : Fullmetal Alchemist.
Cette édition, nommée Perfect, est la troisième de l’éditeur Kurokawa après la première, l’édition simple, et la deuxième, l’édition reliée consistant à des doubles-tomes. Elle marque surtout les 15 ans de la maison d’édition Kurokawa.
Ne m’étant jamais trop intéressé à cette oeuvre, que ce soit par le manga ou par les deux séries animées du studio Bones, Fullmetal Alchemist (2003-2004) et Fullmetal Alchemist: Brotherhood (2009-2010), cette nouvelle édition est donc l’occasion de découvrir ce grand manga.
Ainsi, dans un premier temps, je parlerais du manga en lui-même (histoire, dessins) puis je m’attarderais sur la qualité de cette édition parfaite.


Synopsis (source : Kurokawa) :
En voulant ressusciter leur mère, Edward et Alphonse Elric utilisent une technique alchimique interdite : la transmutation humaine. Seulement, l’expérience tourne mal : Edward perd un bras et une jambe et Alphonse, son corps, son esprit se retrouvant prisonnier d’une armure. Devenu un alchimiste d’État, Edward, surnommé le Fullmetal Alchemist, se lance, avec l’aide de son frère, à la recherche de la pierre philosophale, seule chance de retrouver leurs corps. Les deux frères commencent à enquêter sur un homme étrange, « le fondateur », qui passe pour un faiseur de miracles…

Le premier tome de cette édition est composé de six chapitres, comme le deuxième. On a d’abord un premier tome très introductif. En effet, les deux premiers chapitres servent à introduire les deux protagonistes, leurs origines, leur objectif, le monde dans lequel ils vivent, le concept de l’alchimie et se terminent par la présentation des premiers antagonistes. Puis, les quatre autres chapitres approfondissent tout ça par la présentation de l’armée, de nouveaux antagonistes, les défauts de l’alchimie ou encore la situation tendue du pays. Pour le tome 2, celui-ci introduit moins l’univers mais va commencer à complexifier et développer l’intrigue de base, celle de la recherche de la pierre philosophale, qui sera plus compliquée que prévue pour nos deux antagonistes. De plus, on peut remarquer le début de mystères et de complots dus à une guerre passée. Un début de scénario qui se révèle plus intéressant mais surtout intriguant que je ne l’aurais cru. Enfin, pour parler du dessin, celui-ci est déjà bon en ce début de série. Un chara-design intéressant avec de belles double-pages par moment. Entre dessins humoristique et d’action, l’auteur arrive facilement à changer de registre selon la situation. J’ai noté aussi de beaux décors bien détaillés qui rend le tout réaliste. C’est donc plaisant à lire car on comprend bien ce qu’il se passe.

Passons maintenant à l’édition en elle-même. Se voulant « parfaite », voyons d’abord ce que propose l’éditeur Kurokawa : un grand format, des pages couleur, une traduction revue, des onomatopées originales, une qualité numérique et des jaquettes avec un marquage métallisé.
Je peux aussi évoquer d’autres détails qui sont que les deux tomes font 11.90€ chacun, qu’ils possèdent 6 chapitres chacun (à voir si ce sera toujours le cas dans les prochains tomes), le tome 1 fait 272 pages, le tome 2 en a 256, et enfin l’édition fait 148 x 207 millimètres.

Qu’en est-il en vrai, une fois les tomes en main ? Les promesses sont-t-elles tenues ?
Avant ça, je rappelle que je n’ai aucun élément de comparaison comme je découvre complètement ce manga. Il serait ainsi intéressant de comparer différents points de vues, entre nouveau lecteur et fan ayant déjà lu une autre édition.

Pour commencer, le grand format est bien évidemment ce qui ressort le plus sur cette nouvelle édition. Beaucoup plus grand qu’un tome de manga classique, cette édition dépassera largement la plupart de mes autres tomes dans ma manga-thèque ! C’est aussi agréable lors de la lecture, permettant de voir même les plus petits détails.
Puis, les pages couleur sont bien présentes et c’est sympa de les voir dans cette édition de ce type. On n’a pas forcément l’habitude de les voir, étant réservées à la publication magazine. On peut donc voir les très beaux choix de couleurs pour les personnages et les décors les accompagnant.
Ça va être difficile de parler la traduction car, comme dit plus haut, je n’ai aucun élément de comparaison (à part les extraits de chapitres disponibles sur le site de l’éditeur). Cependant, je peux dire que je n’ai eu aucune difficulté à lire et à comprendre le texte.
Pour les onomatopées originales, j’ai pu les comparer grâce aux extraits de chapitres sur le site qui reprennent la première traduction française du manga. Ainsi, les onomatopées sont bien originales et sont justes sous-titrées, comme on peut normalement le voir dans les mangas traduits de nos jours.
Ensuite, le plus impressionnant reste la qualité numérique de cette édition. Avec l’utilisation d’une sorte de papier glace, ça change du papier de manga de base. En effet, les pages sont très propres grâce à cette qualité dite numérique car j’ai l’impression de lire un e-book mais imprimé. Je suis impressionné de voir que le papier utilisé est vraiment de bonne qualité.
Enfin, il y a la jaquette qui reste au final la première impression qu’on a de l’édition et du manga en général. La couverture consiste en le dessin d’un personnage iconique de la série qui s’étend sur la première de couverture, la tranche et la quatrième de couverture. Pour les deux premiers tomes, il s’agit des frères Edward et Alphonse ELRIC. Puis, l’effet métallisé se retrouve sur le titre de la série, son logo, le nom et prénom de l’auteur, et sur le logo de Kurokawa. Il y a aussi des cercles de transmutation, utilisés par les alchimistes, qui sont présents et légèrement en relief. Enfin, en retirant la jaquette, on remarque sur les premières et quatrièmes de couverture des esquisses des premiers chara-designs des personnages représentés sur la jaquette.


CONCLUSION : cette édition vaut-t-elle le coup ?

Avec un prix de 11.90€ et au vu de tous les ajouts faits dans cette édition dite parfaite, je dirais un grand OUI !
Je le dis d’un point de vu d’un nouveau lecteur qui n’avait jamais commencé la série. En plus de découvrir ce manga, il faut dire que cette édition est excellente, je n’ai jamais eu une si belle édition pour un manga. De plus, si on prend en compte qu’un tome de manga basique coûte plus ou moins 7€, je ne trouve pas cette édition parfaite si chère que ça par rapport à tous les avantages qu’elle propose. Le gros point fort est la qualité du papier qui permet de bien apprécier ce manga durant sa lecture et donne une étonnante impression de lire un manga important.
J’en suis même à me dire que j’ai bien fait de ne jamais commencer ce manga avant, tout ça pour profiter de cette édition. Sinon, je conseille également cette édition à des nouveaux lecteurs et à des fans qui n’auraient jamais acheté le manga (en ayant uniquement regardé l’anime). Je ne sais pas si des fans de la série et ayant déjà une précédente édition auront envie de la racheter, même avec une nouvelle traduction, j’ai cru comprendre qu’elle allait faire dans les 18 tomes, ce qui fait quand même un certain coût pour un manga qu’ils auront déjà.
Pour finir, je suis très content de cette nouvelle édition, qui je l’avoue m’aura surprise.

Sur ce, je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel article ! A plus !

Les recommandations #1

Aujourd’hui, il s’agit d’un court article où je vais donner mon avis sur trois séries de japanimation qu’un ami m’a conseillé : Goblin Slayer, Shinchou Yuusha et Tensei shitara Slime Datta Ken.


Goblin Slayer

Il s’agit d’un anime diffusé en 2018 par le studio White Fox. On y suit le quotidien du Goblin Slayer, un mystérieux aventurier qui n’accepte que les missions concernant l’extermination de gobelins. Il sera par la suite accompagné d’une jeune prêtresse, d’une elfe, d’un nain et d’un homme-lézard qui l’accompagnera dans ces exterminations. Dès le début, l’histoire nous montre qu’être aventurier, ce n’est pas si facile que ça. En effet, la jeune prêtresse a vu son groupe se faire exterminer devant ses yeux par ses gobelins. C’est ainsi intéressant de voir que la mission du Goblin Slayer est justifié, même face au plus faible gobelin, celui-ci consiste une menace qu’il faut éliminer. J’ai senti que cette histoire était une critique des JRPG. On suit le Goblin Slayer qui ne fait que tuer en masse des faibles monstres, il ne voyage pas du tout, le boulot de vaincre le roi-démon est accompli par d’autres et peu montré, ou encore qu’aucun personnage n’a de prénom et ne sont désignés que par leur rôle ou race. On comprend également que la mission du Goblin Slayer est noble et juste, bien que très répétitive. Ce qui va changer au final, c’est le lieu et les enjeux liés à l’extermination. Un anime très surprenant dans son approche. La bande-son originale est très correct et l’animation également. L’utilisation de la 3D pour animer le Goblin Slayer (qui est toujours en armure) peut rebuter. Mais certaines scènes de combat sont très réussies. Pour moi, les vrais problèmes de cet anime sont le gore qui n’est pas assumé et marquant qu’au premier épisode (on peut passer d’un scène de combat sanglante au groupe qui font des blagues cinq minutes plus tard), mais c’est surtout l’utilisation abusive du ecchi qui est très lourde et inutile. Ce dernier point est vraiment le pire de cet anime, qui n’est pourtant pas si mauvais qu’on peut le penser…

Shinchou Yuusha: Kono Yuusha ga Ore Tsueee Kuse ni Shinchou Sugiru

Il s’agit d’un anime diffusé en 2019 par le studio White Fox. On y retrouve Ristarte, déesse de la guérison du domaine des dieux, qui doit invoquer un héros pour sauver le monde de Gaeabrande. Elle invoque le japonais Seiya Ryuuguuin, un héros beau gosse qui a la particularité d’être extrêmement prudent dans ce qu’il fait ! C’est sur cette base que commence cet isekai. N’étant pas trop fan du genre, je fus d’abord surpris de voir que le point de vue de l’histoire ne se situait pas du côté de l’invoqué mais de l’invocateur. En effet, la majorité du temps, c’est à travers le regard de Rista qu’on va découvrir Seiya et le monde à sauver. Très vite, j’ai remarqué trois choses qui sont le running-gag sur la prudence de Seiya, l’animation correct mais sans plus et le fait que les personnages sont évalués selon des statistiques. Tout d’abord, le running-gag consiste en la base de la série, jouer sur cette prudence pour mettre en place des scènes loufoques et surprenantes. Seiya devient plus fort que son ennemi, acquiert de fortes techniques et prend beaucoup d’objets pour être sûr de gagner. L’humour est très importante dans cette série où le héros ne va pas hésiter à briser les codes du JRPG, notamment en allant plusieurs fois au domaine des dieux pour s’entraîner. Puis, il y a l’animation qui est correct et sans plus. Les combats mériteraient d’être mieux animés et d’avoir plus d’intensité, tandis que les mines déconfites de Rista face à son héros sont très bien détaillés ! Enfin, il y a l’utilisation des statistiques pour évaluer un personnage. Ça, ça ne marche que si l’action se passe dans un jeu-vidéo. Je trouve ça bête d’évaluer des personnes bien vivantes par des données qui lui sont attribuées, on perd un grand aspect réaliste. Pour finir sur cet anime, l’histoire sans le running-gag est assez classique, le but des dieux étant de sauver des mondes de roi-démons. Les deux derniers épisodes sont très surprenants en envoyant un nouvel élément pour l’intrigue, ce qui n’est pas forcément mal mais on a la sensation que tout est donné d’un seul coup alors qu’on a rien vu venir.

Tensei shitara Slime Datta Ken

Il s’agit d’un anime diffusé de 2018 à 2019 par le studio 8bit. On y suit Satoru Mikami, travailleur de 37 ans, qui se fait poignarder en pleine rue et décède. Celui-ci se réincarne dans un monde où il devient un slime et se fait appeler Rimuru Tempest. Un nouvel isekai qui m’aura intrigué depuis que son manga avait fait la dixième place lors du top Oricon de 2019. Mais là, je parle de l’anime qui commence fort avec le héros qui meurt et se réincarne. Mais cette situation ne le dérange pas et il accepte vite sa condition de slime ! Il fera vite la connaissance de gobelins qu’il protégera de la tribu des loups, ces derniers deviendront ses alliés et ainsi de suite… L’objectif de Rimuru est surtout de vivre paisiblement entouré d’alliés et d’amis. C’est ainsi que les thèmes qui ressortent dans cet animé sont la paix et la rédemption. A chaque conflit, Rimuru et son village (qui s’agrandira au fil des arcs) feront la paix avec leurs ennemis et pardonneront leurs crimes. Un pardon que j’ai trouvé trop facile par moments mais j’ai trouvé surprenant cette approche de la paix. Ensuite, on apprend assez vite que d’autres humains de l’ancienne vie de Rimuru sont également dans ce monde, la grande majorité étant invoqués. C’est là le point fort de la série pour moi, l’interaction entre ses personnes qui se sont retrouvés contre leur gré dans ce monde. Cela va aussi consister à un fort élément de l’intrigue car les humains invoqués ne le sont pas sans souffrance et Rimuru va avoir comme objectif de faire payer la personne qui les amène dans ce monde. Puis, par rapport à la qualité de l’anime, celle-ci est bonne voire très bonne par moments. Que ce soit l’animation et la bande-son originale, c’est du bon. Le chara-design est bien travaillé avec des personnages bien différents. Enfin, les personnages vont du très intéressants aux très moyens. Mon impression sur eux vient du fait que l’anime n’arrive pas à trouver une ambiance fixe. L’ambiance peut aller de la tension, au dramatique, au calme et à la rigolade. Ainsi, certaines scènes tristes et dramatiques ne le sont pas trop et c’est assez dérangeant. De plus, entre les clichés habituels et les moments légers où aucune pression n’est ressentie, j’ai eu des épisodes qui étaient supers et d’autres que je n’ai pas vraiment appréciés. Cependant, pour conclure, Slime est un anime isekai qui arrive à proposer quelque chose d’innovant à travers la réincarnation en une autre forme de vie et les interactions envers des humains invoqués.


C’est fini pour ces trois recommandations. Bien que j’ai mis que c’était en quelque sorte le premier article sur des recommandations, la première était RWBY (que vous pouvez retrouvez en cliquant ici). Il y aura sûrement d’autres articles dans le même genre comme on me recommande beaucoup de choses à regarder. Si je devais donner un top, je dirais que j’ai préféré regarder Tensei shitara Slime Datta Ken et que Shinchou Yuusha aura été l’anime que j’aurais le moins apprécié.
Sur ce , je vous dis à la semaine prochaine pour un nouvel article !