Lectures mangas d’août (#6)

C’est la fin du mois et c’est donc l’heure du bilan de mes lectures mangas mensuelles pour le mois d’août. Mes lectures de ce mois-ci ont été surtout axé sur une licence en particulier, tellement elle m’a impressionné ! Sans vous faire attendre, voici mes lectures mangas d’août !


JoJo’s Bizarre Adventure Part 8 : Jojolion (Hirohiko Araki) – Tomes 6 à 17 – Delcourt/Tonkam

Synopsis de la série (Source) :
La ville de Morio est dévastée par le séisme de la côte Pacifique du Japon. À la suite de cette catastrophe, d’étranges édifices appelés « murs aux yeux » font leur apparition. Yasuho, une étudiante, va trouver un jeune homme nu, coiffé d’un béret de marin, dans les décombres. Il ne se souvient de rien. Ils vont alors partir dans une quête à la recherche de son véritable nom…

JoJo’s Bizarre Adventure est un manga que j’affectionne particulièrement et j’avais profité du confinement pour commencer convenablement cette nouvelle partie JoJolion avec les cinq premiers tomes que j’avais bien aimé. On retrouvait les Stands avec un début d’intrigue plus ou moins lié avec la précédente partie. Mais je trouvais qu’il n’y avait rien de bien percutant pour le moment et ce sentiment s’était confirmé à la lecture du tome 6. C’est surtout à partir du tome 7 que cette huitième partie a commencé à devenir très intéressante et passionnante. J’ai tellement adoré que je me suis mis à jour sur la parution française ! A part un arc de deux chapitres, tous ceux à partir du tome 7 sont vraiment palpitants. Entre la découverte de la vraie identité de Higashikata Josuke et l’intrigue autour du fruit Rokakaka, chaque arc permet d’avancer l’histoire et on n’a pas le temps de souffler ! La dimension policière est vraiment forte, bien qu’elle ne devienne un peu moins importante lorsque la vraie identité de Josuke est révélée. Le style de cette partie est marquée avec un dessin détaillé et impactant, le tout mêlé à un découpage arrivant bien à s’intégrer selon les différentes ambiances proposées. J’attends donc avec grande impatience la suite de cette série qui m’a bien convaincue malgré son début introductif un peu lent.

Demon Slayer (Koyoharu Gotouge) – Tome 9 – Panini Manga

Synopsis (Source) :
Tanjiro, Zenitsu et Inosuke sont partis en mission dans le quartier des plaisirs de Yoshiwara avec Tengen Uzui, le pilier du son. En effet, c’est là-bas que les trois kunoichis de Tengen, envoyées en reconnaissance pour débusquer un démon, ont disparu. Pour mener leur enquête dans les maisons des courtisanes, Tanjiro et ses compagnons doivent se déguiser en filles. Mais malgré tous leurs efforts, le démon semble introuvable. Nos héros réussiront-ils à le débusquer avant qu’il ne dévore les courtisanes ?!

Après un tome 8 très émouvant, nos pourfendeurs préférés continuent leur aventure dans une nouvelle mission avec le pilier du son Tengen Uzui. En effet, un démon est suspecté de se cacher dans le quartier de Yoshiwara, là où se trouve beaucoup de courtisanes. On a donc une deuxième mission où Tanjiro, Nezuko, Zenitsu et Inosuke suivent encore un pilier. Deux tiers du manga est d’abord consacré à une mission d’infiltration dans ce quartier où les pourfendeurs vont essayer de trouver le démon, tandis que le dernier tiers constitue à un début d’affrontement. Un tome peu chargé en action mais qui propose quelques chapitres d’infiltration montrant une autre facette du métier de pourfendeurs. L’infiltration amène un petit côté policier comme les pourfendeurs vont tenter de découvrir qui est le démon. On sent que l’arc va être plus long que d’habitude, surtout quand on compare aux premiers arcs de la série qui pouvait parfois faire à peine un tome. La fin du tome promet un beau combat avec notamment le résultat de l’entraînement de Tanjiro et la démonstration de force du pilier Uzui. Au niveau du dessin, pas grand-chose a rajouter par rapport aux dernières fois. Ça se lit bien, l’action est toujours aussi dynamique et bien chorégraphiée, et on sent que le mangaka s’est habitué a dessiner ses personnages. Le tome 10 promet beaucoup d’actions !

Bloom Into You (Nio Nakatani) – Tome 5 – Kana

Synopsis (Source) :
Le souhait le plus cher de Yû est : changer Tôko.
Voilà pourquoi elle demande à Koyomi de revoir complètement la fin du texte de la pièce du conseil des élèves. Mais Yû et Tôko ne désirent peut-être pas la même chose…
« Si essayer de devenir ma sœur est une erreur, qui devrais-je devenir, alors ?! » Je t’aime mais ça ne te regarde pas…

Dans ce tome 5, la préparation du festival culturel continue comme les répétitions de la pièce de théâtre du bureau des élèves. Sauf que Yû veut en changer la fin, pensant qu’une différente pourrait permettre à Tôko de se sentir mieux intérieurement, comme cette dernière s’identifie trop au rôle qu’elle joue. Un tome qui ne fais pas autant évoluer la relation entre les deux filles que les précédents mais qui se concentre sur un peu tous les personnages importants du manga. La série ne faisant que 8 tomes, on sent que la pièce de théâtre sera très certainement déterminante pour la fin du manga. Ce qui est amusant dans ce tome, c’est que les rôles sont changés entre les personnages. Tôko est perdue, Yû se montre entreprenante, Sayaka essaie de changer la situation actuelle en n’allant plus dans le sens de sa meilleure amie, et même au niveau des autres membres du BDE et des amies de Yû les personnages montrent une attitude qui est contraire à leur caractère de base. Les personnages évoluent tout autour de cette pièce de théâtre qui verra le jour dans le tome 6. Au niveau du dessin, rien de plus à ajouter par rapport à ma première présentation du manga lors de mes lectures mangas de juillet, c’est toujours aussi beau et précis.

Aria (Kozue Amano) – Edition The Masterpiece – Tomes 1 et 2 – Ki-oon

Synopsis de la série (Source) :
Au xxive siècle, la planète Mars a été terraformée sur le modèle de Venise. Elle abrite maintenant une magnifique cité bâtie sur les eaux, où les canaux jouent le rôle de routes et les bateliers celui de guides incontournables pour naviguer dans les méandres de cette ville au charme légendaire…
Akari, terrienne d’origine, réalise un rêve d’enfance quand elle débarque à Néo-Venise afin de commencer son apprentissage du métier d’ondine, qui fera d’elle une professionnelle de la gondole. Pour cela, elle entre chez ARIA, une société tenue par… un chat doué d’intelligence ! L’unique employée, la belle et douce Alicia, sera son mentor et sa protectrice dans ce monde dont Akari a tout à apprendre…

C’est durant ce mois d’août que j’ai enfin commencé l’édition The Masterpiece du manga Aria de Kozue Amano. On y suit le quotidien d’Akari, une terrienne venue sur Mars afin de se former pour devenir une Ondine. Ce titre lui permet de faire visiter la ville à des touristes tout en pouvant manier une gondole. Une agréable surprise que la lecture de ses deux premiers tomes. L’édition est vraiment bonne, c’est un grand format qui a même des pages couleurs et environ 300 pages par tomes. L’histoire allie plusieurs thèmes telles que la tranche de vie quotidienne (on suit Akari dans sa formation dans la ville de Néo-Venise), la science-fiction (l’action se passe au XXIVè siècle sur la planète Mars), l’aventure (on découvre la ville de Néo-Venise avec ses habitants et ses traditions), et plein d’autres. C’est aussi un manga reposant car la lecture de ses tomes n’est pas du tout prise de tête. En effet, que ce soit avec le scénario, les personnages ou encore les dessins, tout ça procure une ambiance assez relaxante qui offre une expérience de lecture bien particulière. Le manga propose également une critique de la technologie puisque les avancées technologiques sur Mars sont en retard par rapport à la planète Terre mais les habitants de Néo-Venise ne se prennent pas la tête et sont en accord avec cette situation, Akari elle-même trouve que c’est un charme de la ville. Au niveau du dessin, c’est vraiment du très bon. Les personnages ont un chara-design unique, avec une attention particulière portée aux habits et coupes de cheveux. Ce sont surtout les décors qui sont juste splendides par moments car la mangaka utilise très bien les double-pages et ce dès le chapitre 1. On est vraiment fasciné et transporté par ce manga qui même sans texte, arrive à faire ressentir quelque chose. Je conseille grandement ce manga avec cette nouvelle édition.

Akira : la moto rouge contre le cobaye surhumain

Nouvel article et aujourd’hui, on va parler d’un sujet d’actualité puisqu’il s’agit du film Akira ! J’avais déjà vu ce film l’année dernière en DVD grâce à ma médiathèque mais avec la sortie en salles par Eurozoom avec une qualité 4K, je n’ai pas pu m’empêcher de le revoir ! Cet article va donc prendre en compte le bilan de mes deux visionnages du film Akira.


Akira est un film d’animation japonais du studio Tokyo Movie Shinsha d’une durée de 2h04 et diffusé la première fois le 16 juillet 1988. Ce film adapte le manga Akira (1982-1990) de Katsuhiro Otomo et est dirigé par… Katsuhiro Otomo ! A l’époque, l’auteur avait accepté de voir son manga adapté en film d’animation à condition d’avoir le contrôle total sur le projet. Akira est aussi connu pour être un film avec un budget de production qui s’est élevé à 1,1 milliards de yens, ce qui en a fait le film d’animation le plus cher de l’histoire. Le 19 août 2020, le distributeur de cinéma français Eurozoom propose une sortie nationale française d’Akira en 4K, attirant encore les fans de japanimation alors que le film a 32 ans depuis sa première diffusion.

Akira

Une plongée dans le Néo-Tokyo de 2019

L’histoire se passe dans la ville de Néo-Tokyo, une capitale brisée, dystopique et rebellée face à un gouvernement qui a du mal à satisfaire les besoins de ses habitants. Il s’agit d’une ville qui a souffert d’une explosion qui l’a ravagée, de la Troisième Guerre Mondiale et des manifestations citoyennes quotidiennes. On y suit principalement deux personnages, Kaneda Shoutarou un chef de gang qui va vouloir sauver et retrouver son ami Tetsuo Shima, qui s’est retrouvé malgré lui sujet à des étranges expériences menées en secret par le gouvernement.

La première chose qui m’a choqué en voyant ce film, c’est cet univers dystopique qui nous est présenté. On a affaire à un Tokyo délabré où règle l’incivilité et les manifestations. On sent que le gouvernement a du mal à se faire respecter et cela se voit avec les grandes manifestations et les rassemblements de citoyens présents tout au long du film. C’est dans cette société qui s’effondre que Kaneda et son gang de motards délinquants vivent. Ce ne sont que des adolescents mais ils sont déjà considérés par la société comme des personnes sans avenirs. Lorsque Tetsuo va être cobaye d’étranges expériences, cette dimension dystopique va évoluée pour devenir post-apocalyptique. Ça m’a personnellement pris aux tripes car cet effondrement de la société s’accélérait de façon exponentielle, si bien qu’on ne savait pas quand et si ça allait s’arrêter à un moment. Dès le début, on est en quelque sorte préparé à ce que la fin du film ne soit pas un happy end. De plus, bien que le film ait déjà 32 ans, c’est fascinant et terrifiant de voir qu’actuellement, les personnes font de moins en moins confiance en le gouvernement et se rassemblent de plus en plus lors de manifestations, comme dans Akira mais en moins accentué bien évidemment.

La deuxième chose qui interpelle, c’est les côtés science-fiction et cyberpunk qu’aborde le film. Le film date de 1988, le manga a été publié de 1982 à 1990 et l’action de l’œuvre se passe en 2019. Des pouvoirs que développent Tetsuo en tant que cobaye aux hologrammes et passant des armes à rayons aux ordinateurs et machines futuriste, le film exploite bien ces côtés science-fiction et cyberpunk. Ce qui est très intéressant, c’est que les personnages ne sont pas émerveillés par ses technologies car elles sont intégrées dans leur quotidien. C’est pris pour acquis et même si certaines machines mériteraient des explications aux spectateurs, le film ne le fait pas et préfère simplement montrer comment ça s’utilise, renforçant l’immersion durant le film. De plus, ses avancées technologiques font rêver, surtout quand on voit celles que nous n’avons pas en regardant le film aujourd’hui.

Dans ce film, on a deux points de vues. On suit d’un côté Kaneda qui a rejoint malgré lui la révolution en voulant draguer une fille du nom de Kei, et on a Tetsuo qui découvre au fur et à mesure ses pouvoirs et ce que manigance le gouvernement avec Akira. Ce que j’ai surtout remarqué avec mon deuxième visionnage du film, c’est la profondeur de la relation entre Kaneda et Tetsuo. Kaneda est un leader, on lui fait confiance, et son arrogance et sa détermination plaisent aux autres. Tandis que Tetsuo se sent méprisé par les autres, abandonné par la société et veut faire ses preuves pour surpasser son ami. Quand il se fait emmené par le gouvernement au début, Kaneda veut à tout prix retrouver Tetsuo, même s’il semble plus attiré par Kei que par le sort de son ami au premier abord. Mais même lorsque Tetsuo et Kaneda doivent s’affronter à un moment donné dans le film, le chef de gang ne l’abandonne pas et se tient face à lui, même lorsque son ami d’enfance a commis les pires atrocités possibles.

Le scénario du film est vraiment bien amené et surtout intéressant. Il y a beaucoup d’informations à emmagasiner et il est possible de s’y perdre lors du premier visionnage. Mais toute cette masse d’information a une logique en soi dans la construction du récit. Néanmoins, le point faible du scénario et ce qui consiste pour moi au plus gros défaut du film est qu’à la fin, on n’a pas toutes les réponses aux différentes intrigues présentées. En effet, le manga n’était même pas fini lorsque le film avait vu le jour. Ainsi, on sort du film avec des questions en suspens ce qui est assez dommage. Je ne l’ai pas encore fait, mais pour tout comprendre il faut vraiment lire le manga après le visionnage de ce film.

Kaneda, Tetsuo et les habitants de Néo-Tokyo

Durant ce film, on a beaucoup de personnages plus ou moins importants qui nous sont présentés. On a le gang de Kaneda qui est dépassé par le déroulement des événements, le gouvernement brisé à l’intérieur qui perd contrôle de la situation, les révolutionnaires qui tentent de découvrir le mystère autour d’Akira ou encore les autres sujets de tests qui se retrouvent impuissants face à Tetsuo.

Si je devais dire quels sont les personnages importants de ce film, ce serait sans aucun doute Kaneda, Tetsuo, Kei et le Colonel.

Tout d’abord, on a Kaneda Shoutarou, le protagoniste de ce film. Un chef de gang de motards fier de lui, arrogant et déterminé, qui n’a pas peur de sauver son ami Tetsuo quand celui-ci se fait enlevé par le gouvernement. Même si vous n’avez pas vu le film, vous le connaissez sûrement puisqu’il est le propriétaire de la fameuse moto rouge. En entrant dans la révolution alors qu’il tentait de draguer Kei, il comprendra mieux ce qui se passe avec Tetsuo.

Tetsuo Shima est un ami proche de Kaneda, c’est un adolescent qui veut faire ses preuves et qui se laisse facilement emporter par ses émotions. Après un accident de la route, il est emmené par le gouvernement pour devenir un cobaye et développe des pouvoirs. Il devient peu à peu l’antagoniste principal du film et devra affronter Kaneda.

Kei est une jeune femme et membre de la révolution. Déterminée et voulant accomplir son devoir, elle se fera draguer par Kaneda et l’accompagnera dans cette révolution qui veut faire tomber le gouvernement et percer le mystère autour d’Akira. Elle a surtout une importance capitale dans la deuxième moitié du film.

Pour finir, on a le Colonel, un haut-gradé fier et droit de l’armée et un membre du conseil du Gouvernement. C’est principalement lui qui dirige les tests sur des cobayes humains pour trouver une solution quant au mystère Akira. Comme quasiment tout le casting du film, il se fait dépasser par les événements et tient face à ses responsabilités, même s’il doit défier ce gouvernement qu’il haït.

Une production impressionnante qui a bien vieilli

Même quand on n’a jamais vu Akira, ce qu’on entend le plus sur ce film c’est qu’il est très bien animé. Ce qui est vrai, c’est vraiment impressionnant de voir ce niveau d’animation, sachant qu’à l’époque où ça avait été animé, c’était encore celle des cellulos. Le film aurait nécessité de plus de 150 000 dessins cellulos ! C’est fluide, détaillé et facile à regarder, le travail autour de l’animation est vraiment spectaculaire. Que ce soit dans les mouvements des humains ou des machines en marche, c’est bien détaillé. Ce qui m’a le plus surpris, c’est au niveau du character-acting qui est juste très bien détaillé et on comprend directement quelles sont les émotions que ressentent les personnages, même s’ils ne parlent pas. Du côté des décors, on est également bien servi. Ils sont très soignés et ils captent bien ces côtés futuriste et dystopique du film.

Au niveau du son, les bruitages sont bien réussies et collent parfaitement à l’action. C’est surtout la bande-son originale, composée par le collection Geinoh Yamashirogumi, qu’on retient. J’ai trouvé qu’elle est assez angoissante, fascinante et effrayante. Elle va bien avec l’ambiance globale du film qui est très dystopique.

La sortie 4K par Eurozoom

Le 19 août dernier, Eurozoom a sorti en salles Akira sous format 4K, permettant au film d’avoir une qualité en ultra haute définition. Moi qui avait vu le film pour la première fois il y a 1 an grâce à un DVD, ça se voyait que la qualité au cinéma était supérieure et qu’elle avait été faite pour cette sortie cinéma. C’était très plaisant à voir. Eurozoom propose en plus le film en VO et en VF. L’ayant vu la première fois en VO, cela ne m’avait pas dérangé de le voir en VF comme on m’avait dit qu’elle était très bonne. La distribution par Eurozoom est très bonne, c’est juste dommage qu’à de rares moments il y ait certains passages, comme des cris de l’ancienne VF, qui se mélangent à la nouvelle. Cependant, à part ce petit problème, Eurozoom a fait du bon boulot.


CONCLUSION

Faut-il voir Akira au cinéma ? Si vous êtes fan de japanimation, OUI ! C’est un film à voir au moins une fois et j’ai même envie de vous dire de le revoir si vous l’avez déjà visionné par le passé. La qualité 4K et le visionnage dans un cinéma apportent vraiment à l’ambiance du film qui devient captivante. C’est bien simple, je n’ai pas pu décrocher mon regard de l’écran durant tout le film. J’ai même préféré ce deuxième visionnage qu’à mon premier ! Si vous n’êtes pas forcément fan de japanimation, c’est peut-être l’aspect dystopique, la science-fiction ou cet effondrement de la société qui vont peut-être vous intéresser. Pendant qu’Akira est encore en salles, profitez du film ! Et si vous le loupez, essayez de le voir en DVD (ou bien tentez mais ce sera une autre expérience puisqu’il est différent du film) !

Pour finir, je vous laisse sur le thème de Kaneda, composé par le collectif Geinoh Yamashirogumi.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour une nouvel article ! A plus !

Amagi Brilliant Park : la magie c’est cool mais la gestion c’est mieux

Aujourd’hui on se retrouve pour un nouvel article sur l’animé Amagi Brilliant Park ! La construction de cet article est la même que celle sur Hyouka, je pense que j’ai trouvé une bonne formule pour faire des présentations d’animés pas trop longue et simple à lire. Sur ce, bonne lecture !


Amagi Brilliant Park est un animé du studio Kyoto Animation de 13 épisodes dirigé par Yasuhiro Takemoto (j’en avais parlé dans l’article sur Hyouka, il s’agit du même directeur pour les deux productions). L’animé a été diffusé en 2014 lors de la saison d’automne. Il adapte la série de roman du même nom de Shoji Gatoh qui est composé de 8 tomes publiés entre 2013 et 2016. L’auteur est aussi connu pour être le créateur de la licence Full Metal Panic ! (1998-2011), qui avait également été adapté par Kyoto Animation. En effet, il y a eu deux adaptations, une pour l’été 2003 sous le nom de Full Metal Panic? Fumoffu et la deuxième pour l’été 2005 se nommant de Full Metal Panic! The Second Raid.

Un parc d’attractions à sauver

On y suit Kanie Seiya, un lycéen intelligent, perfectionniste et narcissique qui rencontre Isuzu Sento, une étrange fille qui l’accompagne à un parc d’attractions nommée l’Amagi Brilliant Park. Le parc est en piteux état et n’attire plus grand monde. Isuzu va demander à Kanie de devenir le nouveau directeur de ce parc afin de le sauver. En effet, sur les 500 000 visiteurs annuels que doit accueillir le parc pour continuer d’utiliser le terrain, 250 000 doivent encore venir en 3 mois. Si le quota n’est pas respecté, le parc fermera et certains de ses salariés disparaîtront car ses derniers viennent d’un pays magique et existent principalement grâce au bonheur qu’ont les visiteurs dans le parc.

Je conçois que ce synopsis est un peu difficile à comprendre mais c’est vraiment le point de départ où commence le métier de directeur que Kanie Seiya va arborer pendant 3 mois. Durant cette période, il va devoir rebâtir le parc, le réformer et le changer de l’intérieur pour satisfaire les visiteurs. Je vais en parler après mais c’est un animé surtout comique, fantaisiste et avec une touche dramatique. Pourtant, on a aussi une grosse part de management et de gestion du parc qui va être au final tout aussi importante. On voit Kanie motiver ses salariés, recruter de nouvelles personnes, proposer de nouvelles idées, en retirer des mauvaises ou encore faire des choix à courts, moyens et longs termes. On sent que Kanie n’a jamais eu d’expérience dans ce domaine mais c’est surtout son intelligence, son perfectionnisme et sa volonté de ne pas abandonner qui va faire évoluer le parc.

Les principaux genres de l’animé restent la comédie, le fantastique et le dramatique. Pour le côté fantastique, cela se voit dans mon synopsis, une partie des salariés du parc viennent d’un pays magique. Ses salariés existent dans le monde des humains grâce au bonheur émis par les visiteurs du parc. Il y a aussi d’autres éléments comme des mascottes et des objets vivants, des dragons ou encore des pouvoirs magiques. Le côté fantastique est bien exploité, surtout dans son intégration dans le monde humain qui est un point fort. Pour ce qui est du dramatique, cela se retrouve surtout par la pression de la date-butoir car si le quota annuel n’atteint pas 500 000 visiteurs, le parc va fermer, les salariés n’auront nulle part où aller et la propriétaire du parc verra sa maladie s’aggraver.  Il s’agit donc d’une course contre la montre stressante et compliquée. Enfin, il y a ce côté comique que Kyoto Animation aime bien traiter dans ses productions. Je le trouve bien géré par moments et je me suis surpris à rire sur certaines blagues. Il y a en a pour tous les goûts, de l’humour simple, absurde, subtile et même un peu « pervers ». Je vous préviens qu’il y a un peu d’ecchi, avec un personnage qui force beaucoup avec. Heureusement, ça représente juste une minorité de l’humour de l’animé. Puis je trouve personnellement que l’animé ne brille pas plutôt par son humour mais surtout par les points que j’ai cité avant.

Donc au niveau du scénario, c’est très correct. Ce n’est pas forcément novateur mais ni mauvais, l’animé a même réussi à me surprendre par moments. Ca se regarde assez bien comme il n’y a que 13 épisodes mais je ne pense pas que toutes les blagues vont plaire à tous. Néanmoins, on se laisse bien emporter par l’ambiance à la fois magique et stressante.

Une multitude de personnages

L’action se passe dans un parc d’attractions donc il y a énormément de personnages, que ce soit du côté des visiteurs et des salariés. Je ne vais pas tous les énumérer mais toujours est-il que comme à son habitude, cette production de Kyoto Animation brillait de par son chara-design varié et unique pour chaque personnage, surtout pour ceux qui ont un minimum d’importance dans l’intrigue. Un chara-design varié puisqu’il y a aussi des créatures mythologiques, des outils personnifiés, des peluches vivantes ou encore des animaux qui parlent, qui viennent renforcer l’aspect magique. Un chara-design s’inspirant de celui Yuka Nakajima (l’illustrateur des romans de la licence) et mené par Miku Kadowaki (aussi directrice d’animation et animatrice-clé, elle a également fait les chara-designs des animés Kobayashi-san Chi no Maid Dragon, Kyoukai no Kanata et Tsurune : Kazemai Koukou Kyuudoubu). En voyant le chara-design, on ressent vraiment la patte et l’identité de Kyoto Animation.

Par rapport aux personnages, pour éviter de spoiler, je vais juste vous présenter Seiya Kanie et Isuzu Sento.

Seiya Kanie (Seiyuu : Kouki Uchiyama) est, comme présenté plus haut, un personnage intelligent, perfectionniste et narcissique. Une personnalité très atypique qui fait justement son originalité en tant que protagoniste de la série. Par fierté, il va faire tout son possible pour que le parc arrive à respecter son quota, quitte à imaginer des stratégies nouvelles et inattendues. Un personnage au début énervant mais qui se révéle bien plus empathique qu’il ne le laisse paraître.

Isuzu Sento (Seiyuu : Ai Kakuma) est la fille qui va convaincre Seiya de devenir le nouveau directeur d’Amagi Brilliant Park. Froide et sûre d’elle, Isuzu a du mal à se remettre en question et c’est cet aspect de sa personnalité qui a coûté au parc par le passé. Elle vient aussi du monde magique et se sent concernée par ce quota à respecter. Un personnage qui épaulera Seiya et qui sera le reflet des inquiétudes quant à la survie du parc.

Une bonne production sans pour autant être marquante

On arrive au point où je parle des qualités esthétiques liées à l’animation et au son. Par rapport à l’animation, c’est du bon, comme d’habitude avec Kyoto Animation il y a une attention toute particulière mise dans les mouvements des personnages et le character-acting. Bien qu’il s’agisse d’une comédie, la série a ses petits moments d’action entre bagarres durant la pause et chorégraphies pour attirer les visiteurs qui sont bien animées. Idem pour le character-acting des personnages qui est toujours aussi bon, marchant également pour les personnages qui n’ont pas d’allures humaines et ça c’est fort.

Concernant la bande-son originale, elle est vraiment bien. J’ai retenu plusieurs morceaux qui captent bien cette ambiance magique et amusante du parc qu’ont les visiteurs combinées avec la tristesse et la pression que peuvent ressentir les salariés. La bande-son originale a été composé par Shinkichi Mitsumune (compositeur également sur FLCL, Mahou Sensei Negima!, Shoujo Kakumei Utena ou encore Yu☆Gi☆Oh! Duel Monsters).

Après, c’est sûr que ce n’est pas la série la plus impressionnante de Kyoto Animation car ils ont fait bien meilleur. Mais au niveau des séries qui sortent chaque année, la qualité reste quand même dans la moyenne haute et ce n’est pas une mauvaise série si vous accrochez à ce qu’elle propose.


CONCLUSION

Amagi Brilliant Park est un animé que j’aurais globalement bien apprécié. Ce n’est pas l’animé de Kyoto Animation qui m’aura le plus fait rêver mais il aura réussi quand même à me divertir !

Je recommande tout spécialement cet animé à :

– Ceux qui veulent une ambiance magique et fantastique. C’est le point principal de cet animé, ne vous attendez pas forcément à uniquement du réalisme car il y a quand même des portails magiques, des pouvoirs et des mascottes et outils vivants. C’est ce côté qui apporte une certaine imprévisibilité et un côté magique qui peuvent étonner et faire rêver. Cette imprévisibilité se révèle aussi comique par moments.

– Ceux qui sont intéressés par l’aspect gestion de parc. J’ai dit plus haut « pas uniquement du réalisme » car tout cet aspect gestion, management et pression autour du parc amène ce côté réaliste qui brise l’ambiance magique qui règne dans le parc. Bien que certaines personnes utilisent de la magie, pour sauver le parc ils n’utiliseront pas forcément ce moyen-là. Au final, dans cette tentative de sauver le parc, les principaux moyens utilisés resteront très classiques et réalistes. Je pense que cet aspect-là, ça peut plaire à certains.

– Ceux qui veulent découvrir les productions de Kyoto Animation. Je ne l’avais pas forcément expliqué lors de mon article sur Hyouka mais la force de ce studio c’est d’arriver à faire ressentir une identité propre sur majoritairement toutes leurs productions. Ce n’est pas le meilleur animé de Kyoto Animation mais si vous vous intéresser aux œuvres du studio, je vous le recommande.

Pour finir, je vous laisse sur l’opening de l’animé se nommant « Extra Magic Hour » et chanté par AKINO with bless4.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour une nouvel article ! A plus !

Hyouka : la curiosité est un vilain défaut

Nouvel article et aujourd’hui on se retrouve pour un article qui va parler de la série animée Hyouka. A partir de maintenant, je vais essayer de faire plus d’articles sur des films et des séries afin de rattraper ma faible activité durant juillet, pour proposer plus de contenu et aussi de pouvoir faire un avis plus détaillé que 15-20 lignes sur le sujet. Pour commencer ce mois d’août, on va d’abord se concentrer sur Hyouka.


Hyouka est un animé du studio Kyoto Animation de 22 épisodes dirigé par Yasuhiro Takemoto (directeur également d’Amagi Brilliant Park, de Full Metal Panic? Fumoffu ou encore Kobayashi-san Chi no Maid Dragon, il avait majoritairement travaillé sur les productions de Kyoto Animation et il fut une des victimes du tragique incident criminel en 2019). L’anime a été diffusé en 2012 lors de la saison de printemps. Il adapte la série de roman « Koten-bu Series » de Honobu Yonezawa qui est composé de 6 tomes publiés entre 2001 et 2016.

Une histoire mêlant vie lycéenne et mystères

On y suit le club de littérature classique du lycée Kamiyama, composé de Oreki Houtarou, Chintanda Eru, Fukube Satoshi et Ibara Mayaka. Durant leur vie lycéenne et leurs activités de club, ils vont être amenés à résoudre quelques mystères en lien avec l’école et leur vie personnelle. La grande majorité des mystères vont être acceptés par le club de littérature du fait que Chitanda est curieuse. En effet, sa curiosité va forcer Oreki, le protagoniste, à réfléchir pour trouver la réponse au mystère présenté. Chitanda, Fukube et Ibara vont surtout amener des informations et des éléments de réponse qui vont permettre à Oreki de trouver la solution.

J’ai beaucoup aimé cet aspect de recherche et de résolution de mystères qui fait penser au genre policier. Il y a tout, que ce soit de la mise en place de la situation, des hypothèses du protagoniste, des compléments d’informations apportés par ses alliés et d’autres personnes, pour finir sur la résolution du mystère. J’aime particulièrement ses moments de résolution car c’est si bien écrit qu’on s’émerveille devant la conclusion d’Oreki qui va aller encore plus loin de ce qu’on avait imaginé. Arriver à surprendre est vraiment un point fort des intrigues policières que j’apprécie. D’ailleurs, la série fait mainte fois références de romans policiers écrits par Athur Conan Doyle et Agatha Christie.

Outre la dimension policière avec la résolution de mystères, la série est également axée sur la vie lycéenne avec notamment le festival culturel qui est le point majeur de l’histoire. On voit ainsi ce que font les clubs et les classes pour animer ce festival, qui va d’ailleurs faire la liaison avec les principaux mystères. Enfin, il y a également une ambiance dramatique par moments, avec les personnages qui ont leurs problèmes personnels et qui vont parfois douter.

On peut diviser l’animé en 4 parties. Il y en a 3 qui vont durer de 5 à 6 épisodes et vont traiter chacun un ou plusieurs mystères liés par une intrigue principale, puis une dernière composée de 5 épisodes qui vont être indépendants et vont traiter un petit mystère à chaque fois. Le fait que la dernière partie ne suive pas une intrigue principale comme les trois premières casse le rythme je trouve mais les derniers épisodes se regardent bien quand même, avec une belle fin ouverte comme conclusion.

De beaux personnages principaux

Dans cet article, je vais juste présenter le quatuor du club de littérature. Vite fait, les personnages secondaires sont bons, que ce soit au niveau de leur présentation, de leur développement et de leur chara-design. Ce dernier a été fait par Futoshi Nishiya (un chara-designer qui avait travaillé sur plusieurs chara-design de productions de Kyoto Animation,il était également un directeur d’animation et un animateur clé, il était aussi une des victimes de l’incendie criminel de 2019), bien qu’il soit « simple » (dans le sens où il ne part pas dans des folies au niveau des couleurs de cheveux et des signes distinctifs exagérés), celui-ci est détaillé et unique à chaque personnage.

Oreki Houtarou (Voice Actor : Yuuichi Nakamura) est le protagoniste de la série. Calme, posé et de nature tranquille, c’est un conservateur d’énergie et il n’en dépense pas dans ce qu’il n’est pas obligé de faire. Attiré par la curiosité de Chitanda face à un mystère, c’est principalement lui qui va en trouver la solution.

Chitanda Eru (VA : Satomi Sato) est la présidente du club de littérature. Gentille, polie et un peu lunatique, c’est sa très grande curiosité qui va souvent amener Oreki et d’autres personnes à l’aider dans ce qu’elle veut faire. C’est elle qui va s’intéresser à un mystère et commencer sa résolution.

Fukube Satoshi (VA : Daisuke Sakaguchi) est le meilleur ami d’Oreki. Boute-en-train et d’humeur joyeuse, il est tout le contraire d’Oreki et s’implique dans la vie du lycée. Se définissant comme une base de données, il va apporter ses connaissances au groupe pour résoudre le mystère.

Mayaka Ibara (VA : Ai Kayano) connaît Oreki et Fukube depuis le collège. Droite, passionnée et parfois colérique, elle n’hésitera pas à exprimer son avis si elle est en désaccord avec quelqu’un. Elle apporte souvent une première théorie qui viendra plus tard compléter celle d’Oreki.

Une très bon quatuor bien développé par l’animé, on découvre autant leurs qualités, leurs défauts et leur évolution durant ses 22 épisodes. Ils sont tous différents, tant dans leurs personnalités et objectifs, mais sont réunis par ce club de littérature.

Une production très soignée

Comme à son habitude, le studio Kyoto Animation s’était donné sur cette série et avait proposé une belle production. L’animation est bonne, que ce soit dans la représentation des mouvements et des émotions, c’est beau. Il y a une attention particulière au character-acting qui est bien représenté, allant des jeux de regards entre les lycéens au rangement de chaises différent selon les personnages, ou encore des mouvements de têtes et gestes superficiels révélateurs de tics et de problèmes.

La mise en scène des mystères est intéressante. En effet, on n’a pas tout le temps droit au classique protagoniste dans une salle qui sort sa théorie en un coup mais on a le droit à des mises en scènes du mystère imagées avec une ambiance fictive et onirique. Cette ambiance se retrouve aussi lorsqu’Oreki est happé par le regard curieux de Chitanda par exemple.

Pour aller avec cette série à la fois policière et tranche de vie, on a le droit à une belle bande-son originale composée par Kouhei Tanaka (a travaillé sur la bande-son de One Piece, Nurarihyon no Mago ou encore sur quelques séries Gundam comme Evolve ou Mobil Fighter G par exemple) et il y a aussi des sons venant de compositeurs tels que Johann Sebastian Bach ou Gabriel Fauré. Cette bande-son retranscrit bien cette ambiance onirique et mystérieuse que peut avoir la série. On se laisse emporter par la musique durant ses scènes où les personnages principaux vivent leur vie lycéenne et résolvent parfois des mystères.


CONCLUSION

Hyouka est un animé que j’ai beaucoup apprécié, surtout pour ses trois premières parties qui sont très bonnes à mes yeux. Je ne peux donc que vous la recommander.

Je recommande cet animé tout spécialement à :

– Ceux qui aiment le genre policier et les mystères. Les mystères des trois premières parties sont vraiment bien écrits et donnent envie de découvrir l’épisode suivant pour découvrir de nouveaux indices et la solution. La solution donnée à la fin de chaque mystère arrive vraiment à surprendre car on avait quelques pistes mais pas tout le développement.

– Ceux qui aiment la tranche de vie (slice of life) à travers la vie lycéenne. Même si la série repose principalement sur son ambiance policière, la tranche de vie est aussi importante. On voit le quatuor dans leur salle de club, ils se retrouvent hors des cours dans le lycée ou à l’extérieur, on les voit chez eux, ils travaillent leur projet pour la fête culturelle ou encore ils interagissent avec d’autres élèves.

– Ceux qui veulent découvrir les productions de Kyoto Animation. Bien que ce ne soit pas une des productions les plus connues du studio, Hyouka est un animé vraiment très qualitatif et il mérite d’être découvert, surtout si vous vous intéressez aux travaux du studio.

Pour finir, je vous laisse sur le deuxième ending de l’animé se nommant « Kimi ni Matsuwaru Mystery » et chanté par les seiyuus de Chitanda Eru et de Mayaka Ibara.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour une nouvel article ! A plus !