Bilan des animés d’été 2020

Oui je sais, la saison d’été 2020 est terminée depuis quelques semaines mais ça ne va pas m’empêcher de faire un bilan sur les animés que j’ai vu durant cette saison ! Un été marqué par la crise sanitaire même dans la japanimation, on voit cet impact par le fait que certaines productions ont été reporté tandis que d’autres ont été diffusé alors qu’elles avaient commencé en printemps 2020. Donc au final, les animés qui sont sortis en été comme il était prévu à la base, ils sont peu et à part 2-3 qui sortent du lot, les principaux animés de cette saison sont des suites.

Durant cet été 2020, j’ai suivi 5 animés dont 3 que j’ai déjà présenté dans des articles complets tout le long du mois d’octobre. Les deux que je n’ai pas présenté sont des suites donc je ferais un paragraphe sur eux tandis que pour les trois autres, je vous redirigerais vers leur article respectif.


Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu Saison 2 (Partie 1)

Après 4 ans d’attentes, 2020 a sonné le retour du fameux isekai Re:Zero, un animé qui avait fait bien parler de lui en 2016. Pour les fans de la première saison, l’attente fut récompensée par cette deuxième saison qui s’agit d’un split-cour avec une seconde partie qui est prévue pour l’hiver 2021. Que donne cette nouvelle saison ? La première se finissait par la victoire de Subaru Natsuki et de ses alliés contre la Baleine Blanche et Bételgeuse Romanée-Conti, l’archevêque du culte de la Sorcière. La deuxième commence juste après cette bataille où tout le monde semble avoir oublié Rem sauf Subaru. Cela est dû à une attaque du culte qui a fait oublier Rem à tout le monde et l’a plongé dans le coma. Subaru et Emilia, pour aider la jeune fille, vont demander de l’aide à Roswaal. Cependant, Roswaal, Ram et une partie des habitants du village sont coincés dans le Sanctuaire, un lieu sous la bénédiction de la sorcière de l’Avarice. Subaru va essayer de sauver Rem ainsi que ceux bloqués dans le Sanctuaire, mais ce ne sera pas facile… J’ai eu du mal à m’y remettre à cet animé comme ça faisait presque 4 ans que je l’avais fini. Pourtant, dès le premier épisode, ça m’a rappelé pourquoi la série était aussi bien. Que ce soit l’utilisation du pouvoir de Subaru, les dilemmes éthiques et moraux de ce dernier ou encore tout l’univers du monde dans lequel se trouve le protagoniste, ça m’a donné envie de continuer. Au niveau de l’histoire, c’est toujours aussi bien avec Subaru qui en apprend un peu plus à chaque mort. L’intégration des nouveaux personnages est intéressante, surtout pour un en particulier. De plus, d’autres mystères s’ajoutent à ce Sanctuaire où il est difficile de s’y échapper. Mais justement, c’est le défaut de cette saison je trouve, il y a trop de mystères qui s’ajoutent, surtout dans les derniers épisodes où de nouveaux arrivent ce qui fait qu’on perd les indices des premiers. Ca reste cohérent mais j’ai eu l’impression que ça se complexifiait trop. Puis, la qualité de l’animation est correcte mais sans plus, ce n’est clairement pas un animé où il faut s’attendre à de belles scènes bien animées. Cependant, les mises en scènes ainsi que la bande-son originale sont réussies et approfondissent cette ambiance malsaine que peut avoir l’animé par moments. En résulte un bilan assez positif sur cet animé, en espérant que la suite apportera plus d’éléments de réponses à ses mystères qui ne cessent d’apparaître.

Sword Art Online: Alicization – War of Underworld Saison 2

Au début prévue pour le printemps 2020 puis reportée à l’été, la dernière saison du long arc Alicization a enfin vu le jour ! Pour rappel, cet arc a quand même commencé en automne 2018 et a donc duré presque 2 ans. Cette dernière saison commence par l’arrivée de nouveaux alliés japonais pour épauler les humains de l’Underworld qui ont du mal contre les joueurs américains manipulés. On voit ainsi tout les alliés et amis que Kirito et Asuna se sont fait depuis le début de l’œuvre combattre tous ensemble. Kirito, quant à lui, est toujours dans le coma mais semble manifester un réveil. Alice, quant à elle, tente d’échapper à l’antagoniste Vector. Cette saison continue donc la guerre qui s’est commencée depuis la première saison de War of Underworld, toujours avec ce parallèle à la vie réelle où les scientifiques tentent d’arrêter les hommes armés qui ont pris contrôle de leur base. L’arrivée des nouveaux alliés permettent de ralentir la longue agonie des habitants de l’Underworld mais malheureusement pas de l’arrêter. J’ai été déçu car on a l’impression que ses alliés sont là juste pour permettre que Kirito se réveille, pour gagner du temps. Bien que la saison se finisse bien, il y a pas mal de points noirs avec des éléments pas ou mal développés, mais ce n’est pas dérangeant comme la série arrive à garder une assez bonne cohérence et consistance. Mais le retour de clichés propres à la série et l’insistance sur certains points font que c’est énervant à suivre parfois. Concernant la production, ça continue d’être dans la lignée de cet arc, c’est du très bon. On tient là certainement les meilleures scènes animées de l’arc voire de l’œuvre en général ! On ajoute les effets spéciaux qui apportent un gros plus et c’est vraiment un très bel animé à voir. Même critique par rapport au son, la bande-son originale et les effets sonores sont très réussies. C’est donc vraiment dommage que le scénario ne soit pas forcément au rendez-vous, avec des épisodes bien écrits mais d’autres un peu lourds à suivre. Une nouvelle production animée Sword Art Online a été annoncé mais je ne pense pas que j’irais la regarder, l’aventure SAO s’arrête peut-être pour moi avec cette dernière saison…

The God of High School

Article : la déception de l’année…

Deca-Dence

Article : un animé original surprenant

Appare-Ranman!

Article : here we go !


CONCLUSION

Une saison d’été 2020 où je ressors assez content avec une adaptation que je n’ai pas aimé, deux suites dont une bien et l’autre mitigée, et deux animés originaux que j’ai vraiment bien aimé !

Depuis un mois la saison d’automne a commencé. Pour l’instant, je n’ai regardé que la deuxième partie de la saison 4 d’Haikyuu!!. Mais je pense que j’irais voir dans les jours à venir l’adaptation animée du succès récent du Jump qu’est Jujutsu Kaisen (du même réalisateur que The God of High School, en espérant que ce soit meilleur), la nouvelle adaptation de Dragon Quest: Dai no Daibouken qui j’espère sera aussi bien que j’en ai entendu, puis aussi l’animé original Akudama Drive car j’ai envie de continuer sur cette belle lancée d’animés originaux que propose 2020 pour l’instant.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Appare-Ranman! : here we go !

Après The God of Highschool et Deca-dence, il est temps de finir les avis des animés de l’été 2020 que j’ai vu avec Appare-Ranman! ! Une de mes attentes de l’année depuis que j’avais vu que c’était produit par le studio P.A. Works (dont j’avais beaucoup aimé leurs animés Shirobako et Sakura Quest) et surtout parce que le chara-design original a été fait par Ahndongshik (j’avais lu son manga Renjoh Desperado et j’aime beaucoup son trait). Bref, tout ça pour dire que depuis l’annonce de l’animé, j’avais hâte de le voir et j’avoue que je n’ai pas été déçu !


Appare-Ranman! est un animé original du studio P.A Works de 13 épisodes dirigé et écrit par Masakazu Hashimoto (également directeur des films 21, 23, 25 et 27 de Crayon Shin-chan, Soul Eater NOT! ou encore Tari Tari). L’animé a été diffusé en 2020 d’abord durant la saison de printemps avec trois premiers épisodes, puis a été reporté à la saison d’été.

Synopsis (Source : Wakanim) :
« La fin du 19e siècle marque le début d’une nouvelle ère prête à se dévoiler… À la suite d’un accident, Sorano Appare, un ingénieur brillant mais asocial et Isshiki Kosame, un samouraï balèze mais lâche, se retrouvent en Amérique après avoir dérivé depuis le Japon. Afin de rentrer chez eux, les deux compères sans le sou décident de participer à l’« American Transcontinental Race », dont le départ est à Los Angeles sur la côte ouest, et l’arrivée à New York. À bord d’une voiture à vapeur qu’ils ont construite, ils devront traverser des contrées sauvages, se battre contre des rivaux fous à lier, tout en se protégeant de l’environnement et des hors-la-loi… Les deux amis pourront-ils gagner cette course impitoyable et obtenir la récompense afin de rentrer au bercail ? »

Welcome to the USA : une course automobile alliant sport et western

L’histoire se passe à la fin du XIXè siècle, on y suit deux japonais, Appare Sorano et Kosame Isshiki, qui, suite à un accident, quitte leur pays natal et se retrouve aux Etats-Unis. Véritable aubaine pour Appare, ce n’est pas le cas de Kosame qui espère rentrer le plus vite au Japon. Pour ce faire, ils vont participer à la « American Transcontinental Race » une course automobile qui traverse les Etats-Unis. Le gagnant remportera une grosse récompense. C’est ainsi que le génie de la mécanique Appare et le samurai Kosame se lancent dans la construction d’une voiture et la préparation de la course pour remporter la première place.

La première chose qu’on remarque dans cet animé est bien évidemment le contexte dans lequel se déroule la série. On a un Japon encore bien accroché à ses valeurs traditionnels, contrasté avec des Etats-Unis en pleine expansion et développement industriel où les progrès de l’automobile se font voir. On découvre les Etats-Unis de la fin du XIXè siècle à travers les yeux d’Appare et de Kosame qui essaient de se faire à ce quotidien dont ils n’ont pas l’habitude. C’est surtout le cas pour Kosame puisqu’Appare peut enfin s’épanouir dans ce pays où la mécanique et les inventions sont bien mieux vues qu’au Japon. Cette époque amène aussi une forte ambiance western où cowboys, saloons et hors-la-loi sont encore bien présents, notamment durant la course que devra gagner Appare. On sent le travail de recherche dans cette époque où de nouveaux moyens de transports apparaissaient, où les hors-la-loi se baladaient tranquillement ou encore où les femmes et les asiatiques n’étaient pas pris au sérieux.

Le fond de la série va rester sur la fameuse course automobile qui va traverser les Etats-Unis, de Los Angeles à New-York. Les voitures sont mises en avant avec plusieurs pilotes différents comme celui qui veut faire ses preuves, celui qui veut révolutionner le domaine automobile ou celui qui veut juste avoir la récompense. La venue de cette course va permettre de montrer au spectateur le génie de la mécanique d’Appare, qui a pour but de construire une voiture à partir de rien (ou du moins d’un bateau qu’il avait lui-même construit tout seul à la base). Kosame va surtout être là pour limiter les excès de folie que son ami pourrait être amené à faire. On remarque une structure peu commune dans un animé de course où un tiers de l’animé au début va être consacré à la préparation de la course et l’introduction des principaux pilotes et adversaires, puis où les deux tiers restants seront concentrés au déroulement de la course. Bien que ça puisse être surprenant, comme on pourrait s’attendre à ce que le premier ou le deuxième épisode lance directement la course, ce premier tiers est surtout là pour faire une grosse introduction sur les buts et personnalités de chacun des personnages importants. Heureusement, cette première partie n’est pas ennuyante mais c’est bien évidemment lorsque la course commence que ça va être le plus intéressant !

En parlant de la course, on découvre petit à petit que son vrai but va être plus qu’économique que sportive. Bien que les pilotes s’affrontent et dévoilent leurs techniques, l’accent est porté sur la qualité des voitures et des entreprises qui la proposent, amenant même certains dirigeants à engager des hors-la-loi pour attirer un maximum de spectateurs. Ainsi, dans ce deuxième tiers, on va avoir simultanément des parties où les pilotes s’affrontent sur le parcours puis d’autres où ils combattront des criminels qui tentent de mettre un terme à la course. On a donc affaire par moments à plusieurs ambiances qui se chevauchent, parfois portée sur l’action avec la course, puis plus comique et léger lors des moments où les pilotes font leur préparation, mais également dramatique avec les hors-la-loi qui tentent d’interférer. Malgré tout ses changements d’ambiances, je trouve que l’animé arrive bien à gérer chacune d’entre elles et à proposer ainsi quelque chose de consistant.

La série a ainsi un scénario pas forcément très original, certains moments assez prévisibles et aurait peut-être mérité d’avoir une saison 2 vu le potentiel (je dis ça car cet animé de 13 épisodes fini la course). Cependant, c’est par sa bonne écriture et son efficacité qui font que l’animé se révèle facile à regarder. Durant le visionnage, on n’est pas perdu et on comprend chaque nouvelle situation aisément. Le contexte de l’époque est bien géré ainsi que les différentes ambiances par lesquelles passent l’histoire et les personnages. Appare-Ranman! brille surtout par son ambiance, sa facilité de compréhension, sa bande-son originale mais aussi par ses personnages !

Des personnages variés et uniques

On a deux protagonistes mais aussi plusieurs autres personnages importants qui vont être souvent présents. Il s’agit majoritairement de pilotes et ont donc comme but aussi de remporter la course. Par rapport au chara-design, celui-ci a été originalement conçu par le mangaka Ahndongshik (ses mangas sont disponibles en France, sauf l’adaptation d’Appare-Ranman! qui est trop récente : Gagoze (12bis, en arrêt de commercialisation), Sky Wars ou Lindbergh en VO (Casterman) et Renjoh Desperado (Kurokawa)). Pour l’animé, le chara-design a été repris par Yurie Ootou (a travaillé sur plusieurs productions de P.A. Works et a été le chara-designer de Charlotte).

Appare Sorano (VA : Natsuki Hanae) est un génie de la mécanique. Il participe à la course pour comparer sa voiture aux autres et rechercher la performance afin d’avoir la meilleur automobile possible. Alors que personne ne le prenait au sérieux dans son pays natal, il intéresse beaucoup aux Etats-Unis. Très investi dans son travail, il a du mal à faire attention aux autres.

Kosame Isshiki (VA : Seiichirou Yamashita) est un fier samurai. Il participe à la course en tant que co-équipier d’Appare pour avoir la récompense afin de rentrer au Japon. Il est dépassé par le style de vie et les avancées technologiques des Etats-Unis. Il se montre ouvert aux autres et n’hésite pas à donner de son aide. Il se montre parfois peu confiant mais suit à la lettre ses principes.

Si je reviens à ce que j’avais dit au début de cette deuxième partie, la série nous propose en plus des deux protagonistes presque 10 personnages qui vont revenir très souvent. L’accent est bien évidemment porté sur Appare et Kosame mais il est intéressant de voir la diversité et l’unicité de ses autres personnages. En effet, si on prend en compte tout le casting de personnages importants, on a ainsi des japonais, des amérindiens, des américains, des européens, des chinois, des riches, des hors-la-loi et bien d’autres. Ainsi, il n’est pas compliqué de se souvenir de ses personnages qui sont tous uniques en leur genre et qui vont être bien développés pour un animé de 13 épisodes, sachant qu’il n’y aura pas l’air d’avoir une saison 2. De plus, leurs relations sont courtes mais assez bien écrites, notamment celle d’Appare et de Kosame qui reste bien évidemment la plus intéressante. Un bon travail sur les personnages que j’ai beaucoup apprécié, c’est vraiment une des forces de la série.

Une animation très satisfaisante et une bande-son originale marquée

Au niveau de l’animation, celle-ci est très satisfaisante dans l’ensemble ! Elle est dans la moyenne haute avec beaucoup de cuts très bien réalisés que ce soit sur les mouvements des personnages, les effets de la météo ou bien les expressions des personnages. J’avais peur que sur ce point-là, ça allait être moyen mais finalement, c’est très correct voire bon par moment. Pour l’animation des voitures en mouvement, c’est de la 3D qui est utilisée comme on peut s’en douter. Mais elle est bien rendue durant les phases de courses et s’intègre bien aux décors et personnages en 2D. En parlant des décors, ceux-ci sont très réussis avec beaucoup de lieux tels que la ville, une station de train ou bien le désert. Je suis donc surpris et très satisfait d’avoir une assez bonne animation sur cette production !

Concernant la bande-son originale, elle est très bonne je trouve. Elle arrive bien à retranscrire cette ambiance western mais aussi en prenant en compte les différentes origines des diverses personnages. Les sons s’intègrent bien dans l’ambiance que procure l’animé. La bande-son originale a été composé par Evan Call (est notamment connu pour avoir réalisé la bande-son originale de la licence Violet Evergarden). Du côté des effets sonores, c’est aussi réussi avec les bruits des moteurs, de pistolets qui tirent ou encore des pneus qui dérapent sur le sol.


CONCLUSION

Appare-Ranman! se révèle ainsi comme un bon animé sans prise de tête que j’ai beaucoup aimé ! J’avais des attentes et je n’ai pas été déçu, ce qui fait que ce sera sûrement un de mes animés préférés de l’année ! De plus, j’ai vu beaucoup de personnes en parler positivement et qui ont aimé, c’est un animé fait pour plaire au plus grand nombre et qui réussit son pari en tant qu’animé original. Juste un peu déçu que les 13 épisodes concluent l’histoire car au fond de moi j’aurais aimé en avoir plus !

Je recommande tout spécialement cet animé à :

– Ceux qui veulent regarder un animé sans prise de tête. L’histoire et les personnages de cette série ne sont pas compliqués à comprendre, ainsi que le déroulement du scénario. L’histoire n’est certes pas la plus originale mais on passe un bon moment à regarder Appare et Kosame donner tout ce qu’ils ont dans cette course. C’est vraiment un bon divertissement.

– Ceux qui veulent voir un casting de personnages diversifiés et uniques. Les personnages sont vraiment une des forces de cette série, vous aurez forcément votre préféré. En plus de leur chara-design, leurs différences et leurs objectifs permettent de se souvenir de chacun d’eux facilement. Leur développement est une force car entre leur première introduction et leur dernière apparition, ils auront changé, même si ce n’est que minime.

– Ceux qui aiment les courses automobiles sous fond d’ambiance western. Rien que le fait que ça se passe dans une ambiance western, ça va plaire à quelques personnes ! Elle est bien réussit et arrive bien à développer le côté automobile qui a de plus en plus d’importance dans la société américaine, au point d’en énerver certains. Si vous voulez voir des duels entre cowboys, vous en aurez aussi !

Pour finir, je vous laisse sur le dynamique opening de l’animé se nommant « I got it! » et interprété par Mia REGINA.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Deca-Dence : un animé original surprenant

Après The God of High School, je continue sur les nouveautés de l’été 2020 que j’ai vu avec Deca-Dence, un animé original qui peut surprendre voire choquer mais qui vaut le coup d’aller plus loin !


Deca-Dence est un animé du studio Nut de 12 épisodes dirigé par Yuzuru Tachikawa (également le directeur des deux saisons de Mob Psycho 100, Death Parade et le film 22 de Detective Conan). L’animé a été diffusé en 2020 lors de la saison d’été. C’est un animé original écrit par Hiroshi Seko (a aussi fait entièrement le script de Vinland Saga, Owari no Seraph, Koutetsujou no Kabaneri ou encore Jujutsu Kaisen).

Synopsis (Source : Wakanim) :
Il y a des années, la soudaine apparition des Gadolls, une forme de vie inconnue, a bien failli conduire à l’extinction du genre humain. Pour se protéger de la menace, les survivants ont trouvé refuge dans la forteresse mobile Deca-Dence, haute de 3 000 mètres. Deux sortes d’habitants existent : les Gears, des guerriers luttant nuit et jour contre les Gadolls, et les Tankers, des humains sans capacité à combattre. Natsume est une jeune Tanker qui entretient le rêve de devenir une Gear. Un jour, elle rencontre Kaburagi, un réparateur froid et brusque. Tout semble opposer la jeune optimiste prête à tout pour réaliser son rêve et l’homme réaliste qui a renoncé au sien, mais leur rencontre changera le monde à jamais.

Une histoire post-apocalytique… à la tournure surprenante

On y suit Natsume à bord de la gigantesque forteresse mobile Deca-Dence où se trouve les derniers survivants de l’humanité. En effet, celle-ci a failli disparaître il y a des années suite à l’apparition des Gadolls, de puissantes formes de vies inconnues et aux caractéristiques particulières. Dans cette forteresse, il y a deux types d’habitants qui sont les Gears, des personnes aux couleurs de peau diverses qui se battent contre les Gadolls, et les Tankers qui s’occupent de l’entretien et de la vie dans Deca-Dence. Enfant, Natsume a perdu son bras droit suite à une attaque de Gadoll et ne peut donc pas se battre. Cependant, elle a la volonté de changer les choses et d’accéder à une liberté en dehors de Deca-Dence. C’est en rencontrant Kaburagi, son chef de section d’entretien, et ses aptitudes en tant qu’ancien Gear que Natsume va lui demander de lui enseigner l’art du combat.

On a donc Natsume qui va apprendre de Kaburagi pour espérer se battre contre les Gadolls et leurs menaces, ce qui ne sera pas facile au début avec la fragile prothèse de la jeune fille et la motivation inexistante du chef. Néanmoins, leur relation va évoluer et ils deviendront plus proches. J’en parle plus bas dans la partie sur les personnages. Ses deux protagonistes évoluent dans un monde post-apocalyptique ravagé par l’invasion des Gadolls. Deca-Dence est une place importante pour l’humanité qui doit survivre et établir un équilibre entre les Gears et les Tankers. Justement, c’est cette survie que Natsume veut briser car ce qu’elle veut, ce n’est plus de survivre chaque jour en se demandant s’il y aura un lendemain, mais de se battre pour obtenir une liberté et profiter de l’avenir. Néanmoins, la série nous montre à quelques reprises que cette liberté a un prix et elle n’hésite pas à faire douter ses personnages et leur faire perdre leurs repères, tout ça dans une sorte de désespoir. Cet aspect n’est pas non plus trop développé, ça reste une série de 12 épisodes et même si le scénario est bien orchestré, j’aurais aimé que ce thème soit un peu plus approfondi.

La série se passant dans le futur avec des monstres aux caractéristiques particulières, l’humanité a développé des nouvelles technologies ainsi que des armes pour se battre efficacement contre les Gadolls. Outre les traditionnels écrans tactiles qui tiennent dans le vide (et pas accessibles à tout le monde), c’est du côté des armes et surtout de la structure des Gadolls que c’est le plus intéressant. En effet, en essayant de ne pas trop vous en dire, quand ils se sentent menacés les Gadolls libèrent une zone où tout se met à flotter. Ainsi, les combattants ont développé une combinaison qui permettent de se mouvoir librement et rapidement dedans. En attaquant les Gadolls avec des armes pointues perforant leurs peaux, ces dernièrs libèrent de l’oxyone, une sorte de sang vert qui sert d’énergie pour la combinaison mais aussi pour Deca-Dence qui se révèle être aussi une arme contre les géants monstres. Ce que je trouve sympa (et qui est bien évidemment fait exprès), c’est que comme beaucoup d’années sont passées depuis l’effondrement de l’humanité, les derniers survivants ont eu le temps de développer des armes suffisamment efficaces pour affronter les Gadolls. De plus, mêmes si certaines similarités peuvent se faire avec des œuvres du même genre, j’aime également comment l’accent est mis sur l’oxyone qui est vraiment indispensable par moments.

Comme l’indique le titre de cette partie, l’histoire va prendre une tournure surprenante qui va remettre en question tout cet univers post-apocalyptique vu par Natsume et les autres habitants de Deca-Dence. On apprend cela dans l’épisode 2 mais pour ceux qui n’auraient pas commencé la série, je ne vais pas vous en dire plus… Cependant, c’est la tournure qui rend cet animé bien particulier donc je vais tenté de vous l’expliquer sans en dire trop. Dans ce monde post-apocalyptique, on découvre que certaines personnes d’une organisation jouent de la situation au sens littéral. Pour eux, l’extermination des Gadolls est un vrai divertissement que Natsume et les Tankers n’ont pas conscience. Cet aspect est abordé avec le personnage de Kaburagi qui avait l’habitude dans le passé de participer à cet événement. Ainsi, on a donc deux points de vues très différents avec d’un côté Natsume qui veut sauver l’humanité des Gadolls pour apporter une liberté et Kaburagi qui connaît la vérité avec l’organisation et qui veut l’exposer.

Cette surprenante tournure lors de l’épisode 2 est pour moi à la fois une force mais aussi une faiblesse car cela va dépendre de la réception selon les publics. En effet, cela peut embêter voire brusquer pour certains, ce qui a été notamment mon cas où cette sorte de révélation m’avait dérangé. C’est vraiment un gros pari qu’à fait le staff de Deca-Dence car tout le monde ne peut pas aimer. Néanmoins, je conseille d’essayer d’aller jusqu’à l’épisode 5 car c’est vraiment à ce moment-là où j’ai trouvé que l’histoire devenait vraiment prenante et intéressante avec des personnages et des situations qui évoluaient bien et vite. Egalement, certains moments auraient mérité d’être mieux écrits mais globalement si on arrive à accrocher à l’histoire, c’est vraiment une bonne série originale qui tente des choses et qui ne reste pas forcément dans le cliché.

Un duo de protagonistes attachants et assez bien développés

Bien que Natsume et Kaburagi soient les personnages principalement mis en avant, il y a plein d’autres personnages secondaires qui sont plus ou moins développés et qui apporte un plus dans cet univers. Cela va des Tankers inquiets à ceux qui sont prêts à combattre les Gadolls et passant par les membres de l’organisation qui veulent garder un équilibre dans tout ça alord que certains veulent se rebeller. Cependant, en 12 épisodes, le développement de personnages se concentrent surtout sur les deux protagonistes et j’aurais aimé qu’on en sache plus sur certains autres personnages secondaires. Par rapport au chara-design des personnages, on a plusieurs noms car on a pomodorosa qui a travaillé sur les modèles originaux (a également travaillé sur Listeners) puis repris par Shinichi Kurita qui est le chara-designer « en chef » (mais aussi Hiromi Taniguchi et Ai Ogata qui ont aussi travaillé dessus).

Natsume (VA : Tomori Kusunoki) est la protagoniste de l’histoire. Joyeuse, pleine d’énergie et téméraire, elle a envie de changer cette situation en se battant contre les Gadolls. Cependant, personne ne l’a prend au sérieux depuis qu’elle a perdu son père et son bras droit durant son enfance. Mais elle ne compte pas abandonner pour autant.

Natsume

Kaburagi (VA : Katsuyuki Konishi) est le chef d’une de la section d’entretien de Deca-Dence. Déprimé et peu motivé, il combattait contre les Gadolls auparavant. Alors qu’il pensait passer tranquillement le restant de sa vie à nettoyer Deca-Dence, la venue de Natsume dans sa section lui redonnera la motivation de ne pas abandonner.

 Kaburagi

J’ai beaucoup aimé la relation entre Natsume et Kaburagi ainsi que son évolution. Les deux ont beau avoir un caractère bien différent, c’est celui de Natsume qui va changer Kaburagi et va lui donner envie de l’avant. Puis, sans trop en dire, c’est grâce à ce changement que lorsque ce sera Natsume qui se sentira mal, ce sera au tour de Kaburagi de lui redonner de la motivation et du moral, comme elle l’avait fait pour lui. Une relation au centre de la série qui va permettre d’accomplir de grandes choses.

Une intéressante production qui vaut le détour

Deca-Dence, hormis l’histoire à la tournure peu commune, c’est aussi une intéressante production qui vaut le détour ! L’épisode 1 est un très bon exemple de ce que propose la série en matière d’animation dans son ensemble. Les personnages ont des mouvements fluides et expriment bien leurs émotions (rire, dégoût, surprise). Mais c’est également lors des scènes de combats où c’est le plus impressionnant car comme j’ai dit plus haut, les combattants flottent voire lévitent dans la zone des Gadolls et c’est très bien retranscrit. On a une certaine fluidité et légèreté dans les mouvements que j’aime beaucoup puis on ressent bien l’impact des coups des combattants et des Gadolls ! Franchement, l’animation est vraiment sympa pour une série qui sort un peu de nulle part je trouve. Oui on a le directeur qui a travaillé sur les deux saisons de Mob Psycho 100 mais surtout le studio Nut n’est connu que pour Youjo Senki et la co-production FLCL Alternative (avec Production I.G et Revoroot) auparavant. Certes, je sais bien qu’il ne faut pas réduire une production à son studio mais il a quand même été seulement fondé en 2017 et je trouve ça impressionnant de pouvoir proposer une série aussi convaincante que celle-ci. On peut aussi noter l’appel à pas mal d’animateurs non-japonais qui ont bossé sur la série et amenant ainsi plusieurs styles différents où certains vont jouer sur le mouvement, la caméra ou encore le jeu de lumières.

Du côté du son, c’est également bon. Les effets sonores sont bien intégrés que ce soit des cris des Gadolls aux impacts des coups durant les combats. La bande-son originale est aussi bonne, réalisée par Masahiro Takuda (pas son premier travail en termes de japanimation mais n’était pas sur des séries forcément connues). Ca reste du bon pour ce que ça propose mais je vous avoue que ç’a ne m’a pas autant marqué que l’histoire ou encore l’animation.


CONCLUSION

Deca-Dence se révèle comme étant une bonne surprise, dans une saison d’été 2020 marquée par beaucoup de suites et peu d’animés à cause de la situation sanitaire. Ce n’est pas l’animé de l’année non plus mais il tente des choses qui réussissent plutôt, surtout si on accroche à la série ! Maintenant, je serais curieux de voir à l’avenir les futures séries du studio Nut, surtout s’il s’agira d’un original. Je vous conseille donc de regarder cette série ou du moins de tenter l’expérience avec le fameux épisode 2 et sa surprenante tournure !

Je recommande tout spécialement cet animé à :

– Ceux qui veulent regarder un animé sur le thème du post-apocalytique. Très marqué au début mais un peu moins lorsque l’action se centre uniquement sur Kaburagi, le thème principal n’en reste pas moins le post-apocalyptique avec, certes, une vision assez classique (des monstres qui apparaissent de nul part et qui réduisent considérablement l’humanité) mais qui arrive à proposer par la suite quelque chose de vraiment intéressant au final.

– Ceux qui aiment le côté science-fiction. Ce côté-ci est bien évidemment montré grâce à la forteresse mobile Deca-Dence ainsi que les armes des Gears, mais aussi par la véritable apparence et fonction de l’organisation qui s’amuse de l’extermination des Gadolls. Après l’épisode 2, on comprend bien la complexité de ce côté futuristique qui se révèle plus facile à appréhender au fur et à mesure qu’on accroche à la série.

– Ceux qui aiment les héros plein d’énergie et voulant aller de l’avant. Natsume est vraiment une attachante protagoniste qui va autant donner à Kaburagi qu’au spectateur le sentiment qu’elle va réussir ce qu’elle veut. Bien qu’elle ait ses moments de doutes, c’est grâce au lien qu’elle tissera qui lui permettra de s’en sortir. Ce genre de personnage peut sembler un peu niais pour certains spectateurs mais je trouve que ce personnage arrive quand même à se rendre compte de la réalité qui l’attend si elle se rate, atténuant ce côté un peu simplet qu’on pourrait reprocher.

Pour finir, je vous laisse sur l’ending de l’animé se nommant « Kioku no Hakobune » et interprété par Kashitarou Itou.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

The God of High School : la déception de l’année…

C’est parti pour les avis des animés sortis en été 2020 et que j’ai regardé. Je vais surtout traiter les nouveaux animés qui sont sortis et pas forcément les suites. Aujourd’hui, on commence avec The God of High School qui est sur la vague des adaptations de manwha webtoon financé par Crunchyroll, comme l’ont été son prédécesseur Kami no Tou (Tower of God) du printemps 2020 et son successeur Noblesse de l’automne 2020.


The Gof of High School est un animé du studio MAPPA de 13 épisodes dirigé par Seong-Hu Park (également directeur sur Garo: Vanishing Line et la nouveauté d’automne 2020 Jujutsu Kaisen). L’animé a été diffusé en 2020 lors de la saison d’été. Il adapte le manwha de Yong-Je Park pré-publié depuis avril 2011 chez Naver Webtoon.

Synopsis (Source : Crunchyroll) :
Un lycéen et ses amis participent à un tournoi épique, empruntant leurs pouvoirs directement aux dieux. Si le gagnant verra tous ses vœux se réaliser, les participants découvrent qu’une mystérieuse organisation semble tirer les ficelles de cette compétition…

Un récit ambitieux mais un potentiel gâché

On y suit Mo-Ri Jin, un lycéen qui participe au God of High School, un tournoi organisé en Corée du Sud rassemblant les lycéens les plus forts du monde. Le gagnant se verra exaucer n’importe quel vœu. Pour espérer pouvoir gagner, Mo-Ri doit donc battre ses adversaires lors des éliminatoires régionales et ensuite vaincre durant le tournoi national. Cependant, les autres concurrents ne se laisseront pas faire et quelque chose de bien plus important semble se tramer derrière cette compétition.

On a ainsi le droit à un animé de combat se déroulant autour d’un intense tournoi regroupant les plus puissants lycéens de leurs disciplines. Par exemple, Mo-Ri Jin maîtrise le renewal taekwondo, un autre le tai-chi ou encore un le combat à mains nues. L’animé est séparé en deux parties, la première correspond aux éliminatoires de la région de Séoul et la deuxième au tournoi national avec les représentants de chaque région. L’action n’est pas uniquement concentré sur Mo-ri Jin mais également sur deux autres lycéens se nommant Dae-Wi Han et Mi-Ra Yu et avec qui il sympathisera.

The God of Highschool Episode Release Schedule – Anime News And Facts

Tout ce qui est relatif au combat est très bien retranscrit et on comprend ce qu’il se passe. Les enjeux des combats sont plus ou moins faciles à cerner mais ils restent au final les mêmes pour les lycéens : continuer de gagner pour exaucer n’importe lequel vœu. Cependant, c’est tout ce qui est autour du tournoi et va constituer l’intrigue principale qui est compliqué. Le tournoi est utilisé pour révéler quelque chose et cette chose, même expliquée à la fin de l’animé, reste très floue et pas évidente à comprendre. Je vais essayer de ne pas trop développer mais le problème dans cet animé, c’est qu’on n’a pas assez d’explications. En effet, on ne comprends pas grand chose et on va souvent se poser des questions sur pourquoi tel personnage agit ainsi et dans quel but, ce n’est jamais clair.

The God of High School Episode Three Review - Comic Years

Cette incompréhension se voit surtout dans la deuxième partie de l’animé qui commence vers l’épisode 6. Les cinq premiers épisodes sont assez clairs, bien que très rapide dans leur rythme (sauf le quatrième qui semble hors-série par rapport aux autres). On nous présente dès le premier épisode des rivaux qui vont sembler être importants par la suite. Mais pourtant, ils sont éliminés du tournoi dès l’épisode 3… Le même problème se voit dans la deuxième partie qui est d’ailleurs celle où on est le plus larguée. De plus, on a du mal à comprendre l’importance des enjeux et à les lier à ses pauvres lycéens qui veulent juste avoir leur vœu. On sent que quelque chose se trame, on comprend plus ou moins les objectifs des différents partis mais c’est mal expliqué ou pas assez. Et lorsque des moments mériteraient des approfondissements, le scénario passe à autre chose et on s’y perd encore plus. On reste un peu sur notre faim…

The God of High School Episode 4: Recap and Review - Otaku Orbit

Outre cette mystérieuse intrigue qui se passe durant le tournoi contre le comité d’organisation et une étrange organisation, le principal aspect de cet animé reste le combat. Je l’ai déjà dit mais on voit beaucoup de disciplines représentées et j’ai aimé comment elles ont été représentées. Cependant, ses différents arts martiaux sont beaucoup moins mis en avants dans la deuxième partie pour laisser place à des pouvoirs d’emprunts de dieux.

Ce pouvoir est pour moi le gros défaut de cet animé. Il faut savoir que je ne voulais pas forcément en parler comme ça, en utilisant le mot « dieux », mais en voyant que le résumé lui-même évoque ce terme alors qu’il n’est mentionné la première fois qu’en milieu d’animé, je ne vais pas me gêner d’en parler. L’introduction de ce pouvoir est pas mal au premier abord, on en voit trois utilisations avant sa première mention et on se doute qu’il y a quelque chose derrière. Ce qui m’embête, c’est son utilisation et sa méthode d’obtention. En effet, lorsqu’un personnage utilise un pouvoir d’emprunt, il gagne une sorte de pouvoir surnaturel avec une sorte d’esprit qui se matérialise physiquement. Tout le problème réside dans ce mot « physiquement » puisqu’on peut interagir avec et tout le monde peut le voir, amenant à des scènes étranges où le public du tournoi ne réagit même pas lors de l’utilisation d’un pouvoir d’emprunt alors que les services secrets américains sont en panique… L’existence de ce pouvoir est très bizarrement acceptée alors que le trio de protagonistes lui-même se pose deux-trois questions (et soit-dit en passant, acceptent très facilement l’existence de ce pouvoir). La méthode d’obtention pose problème car il suffit d’être fort et d’avoir suffisamment de volonté pour avoir un pouvoir. Sauf que son utilité est remise en question lorsque des sans-pouvoirs battent des combattants avec un pouvoir d’emprunt, ce qui veut dire que sans leur pouvoir ils sont encore moins forts et remettent en cause leur crédibilité.

The God of High School Just Lured Mori Into a Deadly Trap | CBR

La comparaison n’est pas forcément pertinente mais vous allez comprendre comment un pouvoir similaire réagit beaucoup mieux avec son univers. Avec l’exemple de JoJo’s Bizarre Adventure, on a le concept des Stands qui consiste à une représentation psychique de la volonté d’une personne. Contrairement à The God of High School, les Stands sont invisibles et ne peuvent être vus que par d’autres personnes qui en possèdent. De plus, lorsqu’un non-manieur de Stand en apprend l’existence, il y a toujours un moment où il va essayer de comprendre ce que c’est et se passe, et non pas l’accepter aussi facilement. Il y a quelque chose de mystique et d’étrange qu’on ne retrouve pas avec les pouvoirs d’emprunts. Le concept est intéressant et a du potentiel ! Mais il est mal et étrangement utilisé, amenant à des scènes incompréhensibles où un public composée de personnes lambdas regarde des lycéens se battre à coups d’épées magiques, de représentations divines physiques ou encore de projections de boules de feux.

The God of High School Episode 3 Review: Down but Not Out – OTAQUEST

Même en tant qu’anime-only (personne n’ayant pas vu le support original et suivant uniquement avec son adaptation animée), on sent qu’au final des éléments de l’histoire ont été enlevé, raccourci ou passé rapidement ! Qu’une adaptation supprime ou modifie des éléments de l’histoire originale, je veux bien puisque c’est aussi son but. Mais il faut le faire bien car là on sent qu’il manque des informations ce qui amène à des incompréhensions qui persistent même à la fin de la série ! C’était si confus que ça ne m’a même pas donné envie de voir la suite ou de lire le manwha. Ce qui est bien triste car c’est aussi le but d’une adaptation, de faire de la publicité pour le support original. Bref, l’histoire m’a peu convaincu, la cause principale à une mauvaise introduction des antagonistes et des concepts de la série.

The God Of High School Revela Staff, Reparto Y Fecha De ...

Des personnages auxquels on s’attache peu

Qui dit tournoi national rassemblant les lycéens les plus puissants, dit une multitude de personnages aux capacités et charactères uniques ! Sur ce point, c’est assez bien car chaque personnage présenté et qui a son minimum d’importance à un intéressant chara-design bien coloré et unique selon les personnages. C’est bien évidemment celui de Yong-Je Park à la base et qui est repris par Manabu Akita dans cette adaptation animée (également chara-designer sur Kakegurui).
Dans cet animé, on suit durant le tournoi trois personnages principaux.

Mo-Ri Jin (VA : Tatsumaru Tachibana) est le protagoniste de la série. Gentil et insouciant, il maîtrise le renewal taekwondo et participe au tournoi afin de se battre contre d’autres personnes. Il veut également retrouver son grand-père qu’il n’a plus vu depuis longtemps. Il n’hésite pas à user de sa force pour sauver ses amis.

Dae-Wi Han (VA : Kentarou Kumagai) est un participant du tournoi. Calme et soucieux, il combat majoritairement à mains nues, s’inspirant du karaté. Il participe au tournoi pour guérir son ami de la maladie. Il paraît effacé mais est en fait soucieux des autres.

Mi-Ra Yu (VA : Ayaka Ohashi) est une participante du tournoi. Franche et travailleuse, elle est l’actuelle héritière de l’école de la lumière lunaire, centrée sur l’escrime. Elle participe au tournoi pour redorer le blason de son école. Elle n’hésite pas à remettre ses amis à leur place quand ils vont trop loin.

J’ai envie de parler des personnages car l’histoire n’est pas que le seul point que je trouve raté. En effet, les personnages sont en grande majorité pas assez convaincants voir inintéressants alors qu’ils sont présentés comme importants. Commençons par le trio de personnages principaux qui ont des charactères assez génériques, on a déjà vu ça ailleurs mais encore ça ce n’est pas forcément grave. C’est surtout leur relation qui est mal amenée car il suffit de trois épisodes pour qu’ils soient les meilleurs amis du monde alors qu’ils ne se connaissent que depuis peu et se sont parlés que quelques fois après les jours de tournoi. J’ai eu du mal à m’attacher à eux. Le développement de personnages est mal fait et certains présentés comme importants n’ont au final aucune action utile dans le scénario. Déjà ça se voit au début quand on nous présente quatre personnages importants qui finissent par disparaître totalement de l’intrigue dès l’épisode 3. Ensuite, dans la deuxième partie, on a un peu plus de développement ce qui est intéressant… Mais pas pour les personnages importants !

Je vais essayer de vous expliquer mon mécontentement. Lors de la deuxième partie, trois nouveaux personnages sont introduits comme étant importants. Le premier est intéressant, avec du développement et un bon charactère. Avec Dae-Wi, il a fini par être un de mes deux seuls personnages préférés de la série. Le deuxième est présenté comme un des antagonistes de l’animé. Ce qui m’énerve c’est qu’il est méchant car il est méchant, il est très manichéen. Même lorsque ses raisons d’être méchant sont expliquées, je n’ai pas été convaincu. Enfin, on a le troisième qui est totalement raté. Il est mal introduit, on ne connaît pas sa discipline, il se fait battre en un coup, puis il revient on ne sait comment dans l’intrigue mais n’apporte rien de plus puisqu’il se fait vaincre une fois de plus. Il est sur l’affiche principale de la série et n’apporte littéralement rien au scénario ! Conclusion, à part deux-trois personnages, j’ai eu beaucoup de mal à m’attacher aux personnages et à prendre au sérieux leurs objectifs. Les enjeux de leurs combats ne sont donc tout le temps bien clairs…

The God of High School Episode 7 Review – "anima/force"

Une très bonne animation

Si l’histoire n’est pas convaincante et que le développement des personnages est insuffisant, qu’en est-il de l’animation ? Sur ce point-là, c’est très bon voire même excellent dans les moments-clés. C’est le gros point fort de cet animé et peut-être celui pour lequel beaucoup de gens aime la série. On a le droit à de bons animateurs qui ont fait de beaux combats très bien chorégraphiés. Les coups sont puissants, les mouvements sont dynamiques et on ressent bien la pression et la vitesse du combat. Les différentes disciplines et arts martiaux sont bien représentés et on voit qu’ils se sont documentés dessus. Je recommande tout spécialement les épisodes 5 et 10 qui sont tout juste excellents au niveau de l’animation, surtout le cinquième qui est sans hésitation le meilleur épisode de la série que ce soit en terme d’animation mais aussi d’histoire et de développement de personnages. Je pense que très peu de personnes me contredira en disant que l’animation de The God of High School est très bonne pour une série diffusée en saison.

Du côté du son, c’est également bien car il ajoute un vrai plus durant les combats. Ca amène de l’intensité et on ressent mieux la puissance des coups donnés ainsi que leur impact. Par rapport à la bande-son originale, je l’ai bien aimé personnellement. Elle s’intègre bien dans l’animé et certains sons sont vraiment sympas. Elle a été réalisé par Arisa Okehazama où on peut voir que The God of High School était sa première production dans la japanimation (selon MyAnimeList). Elle sera aussi sur la nouveauté de l’automne Jujutsu Kaisen.


CONCLUSION

Présenté comme un des animés de l’année, The God of High School se trouve finalement comme étant une des déceptions de 2020. Certes l’animation est excellente et tout ce qui est autour du son est bon. Mais malheureusement si le scénario est trop rapide et le développement de personnages insuffisant, ça laisse un goût amer. Je préfère un animé qui n’a pas forcément une excellente animation mais un bon récit et rythme (comme par exemple Diamond no Ace Act II) que ça. Là on ne comprend rien à l’histoire et je suis principalement resté pour l’animation et parce que ça ne faisait que 13 épisodes, ce qui est dommage de penser comme ça… On ne sait pas ce qu’il s’est passé en interne durant la production pour en arriver là car s’il y avait eu une saison pour les éliminatoires puis une autre pour le tournoi national, cela aurait réglé quelques problèmes. Voilà l’impression qu’on garde à la fin, c’était bien animé mais rushé et The God of High School aurait mérité une vingtaine d’épisodes…

Normalement, à chaque fin d’avis sur un animé, je vous fais une liste de deux-trois arguments pour dire à quel sorte de public je conseillerais de regarder l’œuvre que je viens de critiquer. Mais cette fois-ci, j’ai du mal à vous conseiller la série puisque je ne l’ai pas vraiment apprécié… Je la conseillerais pour les fans d’animations mais à quoi ça sert de se coltiner un scénario peu convaincant quand on peut regarder les scènes bien animées sur des sites comme sakugabooru. Au final, si je devais surtout vous conseiller des épisodes, ce serait le cinquième et le dixième qui sont pour moi le meilleur de ce que peut proposer la série, que ce soit en termes d’animation, de scénario et de développement de personnages. Si jamais une deuxième saison est prévue, j’espère qu’ils ne feront pas les mêmes erreurs que la première. Dans tous les cas, je ne la regarderais pas…

Pour finir, je vous laisse sur l’opening de l’animé se nommant « Contradiction feat. Tyler Carter » et interprété par KSUKE.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !