Mon top des animés de 2020

S’il y a bien quelque chose dont j’ai beaucoup parlé cette année, ce sont les animés de 2020. Entre des suites, de nouvelles adaptations très convaincantes et de bons animés originaux, cette année particulière a vu son nombre de productions baissées mais m’a quand même fait aimé un certain nombre de séries De plus, même avec ce contexte particulier, certaines surprises ont fait beaucoup parler d’elles cette année.

Avant de commencer le classement, je vous propose d’abord de vous présenter comment seront classés les animés. En effet, j’ai appris de mon classement des animés de 2019 et je ne ferais pas les mêmes erreurs. Je précise donc que ce top est personnel et que mes avis sur certains animés peuvent évoluer en fonction du temps. En effet, un animé qui se trouve par exemple à la huitième place pourra très bien changer de place dans quelques années, mois voire même jours. Ainsi, prenez en compte que ce top est écrit pour la date du 31 décembre 2020 et que si mon opinion change plus tard, c’est normal.
De plus, le top va comprendre deux catégories : les animés inclassables et ceux de 2020, sachant que la deuxième catégorie va correspondre à la plus grosse partie de l’article. A quoi correspond la catégorie des animés inclassables ? Il s’agit de tous les animés qui ont commencés en 2019 mais ont fini en 2020 et des animés qui ont commencé en 2020 mais qui ne finiront pas cette année. Cela prend donc en compte les animés encore en cours quand l’année commençait ou finissait, mais aussi les split cour. Il sera également précisé dans cette catégorie des inclassables le statut de l’animé, c’est-à-dire, où j’en suis rendu, avec le nombre d’épisodes vu et si je l’ai fini ou pas (s’il s’agit d’une première partie ou d’un animé fleuve qui est fini). Ensuite, il faut savoir que pour la catégorie des animés de 2020, celle-ci va prendre en compte dans une même place les animés qui ont plusieurs parties et qui ont commencé et fini en 2020. Par exemple, si un animé a eu une première partie lors de la saison d’hiver puis une deuxième en été qui conclut la saison, elles seront comptées ensemble, sauf si la différence de qualité entre les parties est trop différente. Cela permettra d’éviter d’écrire les mêmes commentaires à un animé qui reste généralement le même. Aussi, dans cette catégorie, le statut de l’animé de sera pas présent puisqu’il s’agit du top donc cela signifie que j’ai fini la série présentée. Pour finir, si vous voyez des titres d’animés en bleu, il s’agira de liens cliquables qui vont redirigeront vers un article que j’aurais écrit sur la dite série.
Sur ce, je vous propose de commencer avec la catégorie des inclassables !


Inclassable : Diamond no Ace: Act II

Diamond no Ace: Act II

Studio : Madhouse
Directeur : Mitsuyuki Masuhara
Diffusion : Printemps 2019 pour une fin en 2020
Nombre d’épisodes : 52

Disponibilité : Crunchyroll
Statut : Série finie

Après deux saisons diffusées de fin 2013 à début 2016 et réalisées en collaboration avec Madhouse et Production I.G, la troisième saison a été diffusée l’année dernière jusqu’en mars 2020 et a été réalisée uniquement par Madhouse cette fois-ci. On y retrouve Eijun Sawamura en deuxième année au lycée Seido et qui commence à devenir petit à petit un lanceur de confiance pour son équipe. On a ainsi une cinquantaine d’épisodes adaptant plusieurs arcs, du Koshien d’hiver au début des éliminatoires de Tokyo-Ouest pour le Koshien d’été. Le scénario prend du temps sur l’entraînement de l’équipe de Seido, montrant son importance pour maximiser les chances de gagner des matchs. Néanmoins, cette troisième saison est bien moins qualitative que ses précédentes. Présent à la dernière place de mon top des animés de 2019, l’animé a peu d’animations et n’est pas très dynamique. Malgré le fait qu’il s’agisse d’une simple adaptation case par case, le rythme est quand même bien géré. On a donc un animé peu exceptionnel mais qui passe bien si on fait quelque chose à côté.

Inclassable : Ahiru no Sora

Ahiru no Sora

Studio : Diomedea
Directeur : Keizou Kusakawa
Diffusion : Automne 2019 pour une fin en 2020
Nombre d’épisodes : 50

Disponibilité : Crunchyroll
Statut : Vu 33 épisodes, série arrêtée

Très déçu de cet animé qui montrait pourtant des premiers épisodes encourageants quant à la qualité de l’adaptation d’un manga de basket. J’étais si content que je l’avais même classé à la huitième position de mes animés de 2019. Mais malheureusement, ce fut au final très décevant au niveau de l’adaptation en tant qu’animé de sport. Le gros défaut principal est le manque d’animations qui rend les matchs mous et affreusement longs. Les épisodes que j’ai vu présentait 3 matchs dont 2 qui durait chacun 7 épisodes donc c’était lourd au bout d’un moment… Les matchs se résument à être des successions de plans fixes et de ralentis pour cacher la faiblesse de la production. Ce qui est dommage, c’est que tout n’est pas à jeter pourtant, il y a une sympathique bande-son originale et l’histoire est prenante. Mais c’est encore plus décourageant et décevant quand même le mangaka vient se plaindre sur Twitter de l’adaptation. C’est triste pour un manga qui est pourtant excellent.

Inclassable : Sword Art Online : Alicization – War of Underworld Partie 2

Sword Art Online: Alicization - War of Underworld 2nd Season

Studio : A-1 Pictures
Directeur : Manabu Ono
Diffusion : Été 2020 avec une première partie en Automne 2019
Nombre d’épisodes : 11 (+ 12 avec la première partie)

Disponibilité : Wakanim
Statut : Série finie

Il s’agit de la dernière partie du grand arc Alicization et la deuxième de War of Underworld. D’ailleurs, je classais sa première partie à la treizième place lors des animés de 2019. Une partie dans la continuité de celle d’avant, où la guerre continue. Mais ici, on se laisse porter par la qualité de l’animation et surtout des effets rajoutés durant la production qui donne un très beau rendu à l’animé, avec des combats époustouflants. Du côté de la production, il n’y a rien à redire, contrairement au scénario à la fois fort et faible par moments, surgissant des défauts propres à la série depuis ses débuts. En effet, malgré l’arrivée de nombreux alliés, c’est à la fin encore une fois Kirito qui est vraiment utile, ses amis servant juste à gagner du temps. Ses clichés je commence personnellement en avoir marre et c’est pour ça qu’à la fin de cette deuxième partie, je sentais qu’il était temps pour moi d’arrêter de regarder cette licence. Malgré les défauts que l’animé présente avec son scénario, je ne peux que de continuer de saluer l’auteur et sa vision futuriste sur les jeux-vidéos et la technologie en général, avec leurs défauts et qualités.

Inclassable : Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu Saison 2 Partie 1

Re:Zero kara Hajimeru Isekai Seikatsu 2nd Season

Studio : White Fox
Directeur : Masaharu Watanabe
Diffusion : Été 2020 avec une deuxième partie prévue normalement pour Hiver 2021
Nombre d’épisodes : 13

Disponibilité : Crunchyroll
Statut : Partie finie

On retrouve cette année Re:Zero, un animé de type isekai qui avait fait beaucoup parler de lui en 2016, ainsi que Subaru Natsuki, toujours avec son étrange pouvoir qui lui permet de revenir à un point de sauvegarde quand il meurt et tenter de sauver Emilia et ses proches à plusieurs reprises. J’y ai directement retrouvé la formule qui marchait dans la saison 1 avec est un scénario bien construit et qui arrive à nous faire tenir plusieurs épisodes. Bien que l’animation ne soit pas le fort de l’animé, c’est aussi dans son storyboard et ses sons stressants que la série fait mouche. De plus, on y apprend beaucoup plus sur l’origine du pouvoir de Subaru mais aussi sur lui-même, qui n’est pas aussi égoïse qu’on puisse le penser. Cependant, la première partie finie sur une situation complexe, à la fois pour Subaru et le spectateur qui se retrouvent submergés par les informations alors qu’il n’y a toujours pas de réponses. J’espère que la partie 2 va commencer à élucider certains mystères car on comment à s’y perdre à force d’en rajouter.

Inclassable : Dragon Quest: Dai no Daibouken (2020)

Dragon Quest: Dai no Daibouken (2020)

Studio : Toei Animation
Directeur : Kazuya Karasawa
Diffusion : Automne 2020 et toujours en cours
Nombre d’épisodes : 13 diffusée actuellement

Disponibilité : Crunchyroll & ADN
Statut : A jour

On a là le retour en animé d’un des mangas du Weekly Shonen Jump du début des années 1990 qui m’intriguait fortement au vu de sa petite mais puissante popularité au niveau des fans. Il s’agit d’un shonen nekketsu tout ce qu’il y a de plus basique mais qui se révèle intense et avec plein de leçons notamment portées sur le courage et la dignité par exemple. La production est très correcte avec beaucoup de scènes bien animées et storyboardées. Il y a également la présence d’animations 3D et qui sont plutôt bien gérés. Le rythme est peut-être un peu rapide mais ça ne se voit pas trop si on découvre l’œuvre avec cette nouvelle adaptation animée qui vaut le coup pour l’instant. A voir si cette qualité se maintient durant 2021 mais c’est une assez bonne surprise pour ma part, notamment sur l’écriture de certains passages que j’aime beaucoup.

Inclassable : Jujutsu Kaisen

Jujutsu Kaisen (TV)

Studio : MAPPA
Directeur : Seong-Hu Park
Diffusion : Automne 2020 et toujours en cours
Nombre d’épisodes : 13 diffusée actuellement et 24 épisodes de prévu

Disponibilité : Crunchyroll
Statut : A jour

La très attendue adaptation animée d’un des récents piliers actuels du Weekly Shonen Jump est enfin arrivée et propose quelque chose de convaincant pour l’instant. Un animé centré sur l’exorcisme avec un adolescent qui devient lui-même un fléau et qui doit se faire exécuter. Non, je ne vous parle pas de Ao no Exorcist puisque même si quelques ressemblances sont présentes, Jujutsu Kaisen porte son propos différemment. En effet, il y est présent de vie, de mort et d’humanité, avec des exorcistes qui se questionnent sans cesse sur leur devoir à accomplir. Mais face au danger, ils ne pensent qu’à une seule chose : sauver le plus de personnes possibles, quitte à y laisser la vie. De plus, l’ambiance se montre très sombre et morose. Je salue aussi la production qui mobilise un staff de qualité avec une animation bonne et une superbe bande-son originale. Cependant, on peut remarquer quelques défauts sur l’ajout des effets qui gâchent le travail des animateurs ou modifient l’interprétation de certains scènes parfois.


TOP DES ANIMES DE 2020

12) The God of High School

The God of High School

Studio : MAPPA
Directeur : Seong-Hu Park
Diffusion : Été 2020
Nombre d’épisodes : 13

Disponibilité : Crunchyroll

Une des trois adpatations de webtoons de l’année, avec Tower of God et Noblesse, et la seule que j’ai vu. L’animé se montre d’abord comme étant une série de combats qui est très bien réalisée. En effet, un staff de qualité a été mobilisé et on retrouve des combats dynamiques, puissants et très bien chorégraphiés, avec notamment un épisode 5 excellent. Cependant, s’il mérite la dernière place de ce classement, ce n’est pas seulement parce que je l’ai trouvé moins bon que les autres, mais parce qu’il présente de vraies faiblesses au niveau du scénario qui est très accéléré. On ne comprend pas tous les enjeux de l’animé et certains personnages présentés comme importants ne le sont pas finalement, à cause de leur présence très peu convaincante. Au final, j’ai l’impression qu’on nous a servi un animé de 13 épisodes qui en aurait dû faire le double. Mais sans ce court nombre d’épisodes, je sens que j’aurais vite arrêté mon visionnage comme j’ai vu faire plusieurs personnes.

11) Runway de Waratte

Runway de Waratte

Studio : Ezόla
Directeur : Nobuyoshi Nagayama
Diffusion : Hiver 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Wakanim

Un animé avec une approche intéressante qui est de montrer comment marche le monde de la mode à travers les personnages d’une mannequin trop petite pour la profession mais qui veut pouvoir défiler à Paris et d’un petit génie de la couture issu d’une famille pauvre mais qui veut devenir un styliste reconnu. Il s’agit de l’adaptation animée d’un des mangas du Weekly Shonen Magazine et le propos est plein de connaissances, révélant un monde de la mode très compétitif où il faut donner de sa personne dans chaque défilé. Malheureusement, je n’ai pas trop apprécié que les personnages soient parfois très hypocrites entre eux sous prétexte que le monde de la mode est comme ça. On a notamment 2-3 personnages qui se font rabaisser presque à chaque épisode pour un rien et c’est frustrant. De plus, je ne suis pas trop sensible à la mode et je n’ai pas tout le temps compris ce qui faisait la beauté et l’élégance d’une tenue par moments. Du côté de la production, celle-ci se montre correcte mais sans plus, bien que des efforts soient faits à quelques reprises.

10) Jibaku Shounen Hanako-kun

Jibaku Shounen Hanako-kun

Studio : Lerche
Directeur : Masaomi Andou
Diffusion : Hiver 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Wakanim

Une série qui montre les légendes qui habitent un établissement scolaire en apparence très banal. On suit les aventures de Nene et de l’esprit Hanako qui vont essayer de résoudre les mystères de l’école. L’animé est charmant avec une direction artistiques et un chara-design très réussis. On se laisse emporter parmi les différentes légendes présentes dans l’école et faisant référence au folklore japonais. L’humour est assez enfantin mais le propos de l’animé se révèle beaucoup plus sombre qu’il n’y paraît, renforcé par une bande-son originale parfois terrifiante. Comme Nene, on a envie d’en savoir plus sur qui est réellement Hanako mais malheureusement on ne le saura pas durant cette saison. Un animé qui trouve au final des défauts dans la mise en place des situations qui sont similaires, avec Nene qui se fait enlever par un esprit et Hanako qui doit la sauver, ainsi que par la faiblesse de l’animation qui donne un aspect spectacle de marionnette à la série. Malgré ça, je ne suis pas contre une suite pour en découvrir plus sur Hanako.

9) Haikyuu!! : To the Top

Haikyuu!!: To the Top

Studio : Production I.G
Directeur : Masako Satou
Diffusion : une première partie en Hiver 2020 et une deuxième en Automne 2020
Nombre d’épisodes : 25 (13+12) (+ 2 si on compte les OAV avec (ne sont pas compris pour l’avis))

Disponibilité : Wakanim

Là aussi, c’est un animé qui s’est fait attendre par les fans. Une quatrième saison qui change pas mal de choses au niveau de l’adaptation animée avec un nouveau chara-design mais aussi un nouveau staff présent. Cette saison place le club de volley de Karasuno dans la préparation et le début du tournoi national. L’animé commence avec une période d’entraînement puis le premier match et enfin celui contre le puissant lycée Inarizaki lors de la deuxième partie de la saison. Fan de la licence, j’attendais avec impatience la suite que je connaissais car je l’avais lu en manga et je voulais retrouver l’émerveillement que j’avais eu durant les trois premières saisons, notamment lors de la troisième. Mais ce ne fut pas totalement le cas et c’est pour ça que la série occupe la neuvième place. Le changement de staff a amené à une animation moins dynamique qu’avant, bien que certains passages soient très bien réalisés grâce à la présence d’animateurs de qualité. Mais surtout, je trouve que le problème tient du rythme qui est assez irrégulier. En effet, on a des épisodes lents tandis que d’autres sont rapides, cela aurait pu être mieux équilibré. Néanmoins, cela reste un animé avec un bon niveau.

8) Deca-Dence

Deca-Dence

Studio : Nut
Directeur : Yuzuru Tachikawa
Diffusion : Été 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Wakanim

Un animé original futuriste, post-apocalyptique et de survie qui présente une humanité en détresse et attaquée par une forme de vie monstrueuse. On suit une adolescente qui veut se surpasser dans ce monde et vaincre toutes les bestioles, coachée par son chef d’équipe blasé alors qu’ils ne sont que de simples nettoyeurs. Sous ses airs faisant penser à des œuvres comme Shingeki no Kyojin, ce n’est pas du tout le cas et dès l’épisode 2 on nous présente une réalité perçue bien différemment par d’autres personnages. Cependant, c’est tellement un gros morceau que je ne vais pas vous le dire car cette surprise déforme complétement la vision qu’on a de l’animé, si bien que j’en ai vu certains arrêter leur visionnage juste après ça. Personnellement, j’ai essayé de continuer et c’est avec l’épisode 5 que j’ai été convaincu de la série. On a ici un jeune studio à la production vraiment convaincante et solide, surtout du côté de l’animation où ils retranscrivent bien les personnages qui se battent dans les airs en flottant.

7) Akudama Drive

Akudama Drive

Studio : Studio Pierrot
Directeur : Tomohisa Taguchi
Diffusion : Automne 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Wakanim

On a ici un animé original qui se retrouve être la surprise de l’année ! En effet, je m’attendais à pas grand-chose mais j’ai été agréablement surpris. L’animé prend place dans un Japon cyberpunk où les régions du Kansai et du Kantô sont séparées. On y suit une jeune femme qui se retrouve dans une bande de dangereux criminels avec comme mission de récupérer une étrange marchandise. Dès l’épisode 1, l’animé se montre comme totalement barré, ne prenant aucun temps mort et enchaînant les actions rapidement. Il se montre aussi violent et avec beaucoup de morts, ce qui peut en rebuter certains. Mais dès l’épisode 2, j’ai été convaincu et j’ai continué les épisodes jusqu’à la fin. L’animé se révèle lors de sa deuxième partie avec une intrigue plus sérieuse et une bien meilleure animation. Ici, la production est à saluer avec un très solide storyboard et une animation bien réalisée. Les défauts se trouvent finalement dans la personnalité des personnages un peu clichés et dans quelques facilités scénaristiques présentes. Toujours est-il qu’il s’agit d’une bonne surprise.

6) Appare-Ranman!

Studio : P.A. Works
Directeur : Masakazu Hashimoto
Diffusion : Printemps 2020 puis reporté en Été 2020
Nombre d’épisodes : 13

Disponibilité : Wakanim

Un autre animé original que j’ai vu. Pourtant, il s’agit peut-être du moins original de la liste mais il se trouve très plaisant à regarder car la formule marche bien. On se retrouve à la fin du XIXème siècle où deux Japonais vont se retrouver aux Etats-Unis et participer à une course automobile traversant tout le territoire. C’était un animé que j’attendais avec impatience et je n’ai pas été déçu. La nouvelle production du studio P.A. Works se trouve convaincante et marche très bien, adapté pour plaire au grand public. On a diverses personnages attachants et au design unique, une bonne bande-son originale, une animation dynamique lors de moments clés ainsi qu’une histoire plutôt simple mais qui marche très bien. Le scénario est parfois fort en suspense avec des situations qui vont mettre les protagonistes dans le pétrin. C’est une série qui ne propose rien de révolutionnaire mais qui marche très bien comme je l’ai dit plusieurs fois.

5) Id:Invaded

Id:Invaded

Studio : NAZ
Directeur : Ei Aoki
Diffusion : Hiver 2020
Nombre d’épisodes : 13

Disponibilité : Wakanim

Un animé original avec comme genres le policier ainsi que la science-fiction. On a ici une brigade de policiers qui peut s’introduire dans le subconscient de meurtriers en récupérant leurs particules d’émotions négatives. Bon, dit comme ça, cela semble assez obscur mais quand on en comprend le fonctionnement ça rend la chose bien concrète dans une série qui a son son lot de tensions et de suspenses. En effet, la science-fiction n’enlève pas le côté policier mais le complète, amenant à un scénario très bien écrit. De plus, l’animation est plutôt bonne et le storyboard convaincant. Les personnages sont pris à des doutes permanents et leurs pratiques ne sont pas tout le temps bien vues. Cependant, on a envie de savoir comment ils vont réussir à coincer le coupable à chaque fois. J’ai beaucoup aimé cette partie policière et la production, amenant la série à la cinquième place.

4) Kakushigoto

Studio : Ajia-Do
Directeur : Yuuta Murano
Diffusion : Printemps 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Wakanim

Au pied du top 3 se trouve un très bel animé mêlant comédie, tranche de vie et drame. On a un mangaka connu pour ses mangas à l’humour grivois qui tente de le cacher à sa jeune fille. Il est prêt à employer tous les moyens possibles pour y arriver. Ainsi, il ment à sa fille et tente de garder ce secret le plus longtemps possible. Cet animé se montre d’abord comme étant une comédie tout de ce qu’il y a de plus banal. Cependant, cette série détient un aspect familial très touchant, une vision particulière du monde du manga ainsi qu’une touche de drame qui donne envie de voir chaque prochain épisode. En effet, à la fin de chaque épisode, il y a un saut dans le temps de 10 ans montrant la jeune fille devenue une adolescente triste et sans la présence du père mangaka. Il y a un fort contraste entre la partie comique et celle dramatique qui n’a rien à voir. De même pour la production qui propose une animation, des sons ainsi qu’une ambiance totalement différente entre ses deux parties. Une série qui nous montre l’importance de la famille même quand on détient un secret.

3) Eizouken ni wa Te wo Dasu na!

Eizouken ni wa Te wo Dasu na!

Studio : Science SARU
Directeur : Masaaki Yuasa
Diffusion : Hiver 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Crunchyroll & ADN

Le top 3 commence avec un intriguant mais passionnant animé portant sur l’animation. Contrairement à Shirobako qui montrait la réalisation d’un animé au sein d’une entreprise, ici on met plus en avant tout le travail créatif qui permet à la réalisation d’un animé. Ainsi, on suit les aventures de trois jeunes adolescentes qui tentent de faire des animés de qualité avec leurs moyens, tout en se rendant compte de la difficulté que c’est. Cet animé est un vrai plaisir pour quiconque s’intéresse à l’animation en général car on va te montrer plusieurs techniques utilisées. Mais c’est surtout le côté créatif qui domine le tout avec des personnages qui s’inspirent de l’environnement qui les entoure et qui construisent le tout grâce à leur imagination. Le propos est rendu crédible par une animation fluide et dynamique, reprenant ce que disent les personnages. C’est un staff de qualité qui a été mobilisé et qui apporte une très bonne production à cet animé qui vaut vraiment le coup si on s’intéresse de près et même de loin à l’animation, qu’elle soit japonaise ou non.

2) Great Pretender

Great Pretender

Studio : Wit Studio
Directeur : Hiro Kaburagi
Diffusion : Été 2020
Nombre d’épisodes : 23

Disponibilité : Netflix

On a là une très bonne série originale comme on en fait rarement où un staff de qualité a été mobilisé, apportant quelque chose d’unique à cette série. On suit une bande d’escrocs internationaux qui arnaquent des vilaines personnes. Ce sont de longs plans qui sont préparés en amont pour que l’arnaque se déroule sans problèmes. Le scénario est très bien écrit et même si quelques rares éléments peuvent être prévisibles, on a quand même beaucoup de surprises dans cet animé. Les personnage sont tous uniques, que ce soit par leurs chara-designs et leurs personnalités, et ont tous un parcours différents. Un adjectif pour caractériser cet animé serait « international ». En effet, on évolue dans des pays différents à chaque arc et chaque personnage a sa propre nationalité. C’est rafraîchissant et on ne s’ennuie pas. Le tout est marqué par une bonne production alliant qualité d’animation, de storyboard, de bande-son originale ou encore de prestations des seiyuus.

1) Kaguya-sama wa Kokurasetai?: Tensai-tachi no Renai Zunousen

Kaguya-sama wa Kokurasetai?: Tensai-tachi no Renai Zunousen

Studio : A-1 Pictures
Directeur : Shinichi Omata
Diffusion : Printemps 2020
Nombre d’épisodes : 12

Disponibilité : Wakanim

Voici mon animé préféré de l’année 2020 ! Une licence déjà présente en 2019 avec sa première saison que j’avais mis en troisième position. Pour 2020, sa deuxième saison se trouve à la première place. Cela s’explique notamment par le fait que toutes les qualités présentes lors de la première saison sont encore plus qualitatives dans la deuxième. En effet, l’animation se révèle plus fluide et avec beaucoup de character-acting, les seiyuus sont encore plus engagés, l’humour est encore plus marrant et les nouveaux personnages introduits sont aussi attachants que les anciens. De plus, on commence à apercevoir un développement pour plusieurs personnages, notamment un que j’ai beaucoup aimé. Pour résumer, j’aime toujours autant cette série et elle est encore plus qualitative avec cette deuxième saison. La première place n’est jamais simple à accorder mais la deuxième saison de Kaguya-sama l’obtient car elle m’a fait ressentir quelque chose que je n’ai eu qu’avec très peu d’animés. En effet, c’est le sentiment d’immersion qui fait passer les épisodes très rapidement et qui me fait ressentir les mêmes émotions que les personnages. Ce sentiment je l’ai eu aussi avec Great Pretender mais il était moins puissant qu’avec Kaguya-sama qui mérite donc cette première place.


CONCLUSION

Si vous êtes toujours là pour cette conclusion, je vous remercie d’avoir pris le temps de lire cet article. Ensuite, je préviens une nouvelle fois qu’il s’agit d’un top personnel et que si vous avez des avis différents, c’est compréhensible et je trouve même intéressant d’en discuter avec vous, que ce soit ici ou sur Twitter.
Comme je l’ai dit, c’était une année particulière qui a même touché le monde des animés avec certaines séries reportées ainsi qu’une production ralentie et affaiblie par rapport aux années précédentes. Néanmoins, j’ai pu découvrir beaucoup d’animés intéressants qui valaient d’être vus et je pense surtout aux animés originaux avec Deca-Dence, Akudama Drive, Appare-Ranman!, Id:Invaded et Great Pretender qui me donnent envie de découvrir plus de productions originales à l’avenir.

Sur ce, c’est tout pour moi et je vous souhaite un bon réveillon. Mais si vous me lisez après 2020, c’est une bonne année que je vous souhaite. Soyez curieux des productions qui sortent, certaines pourraient vous surprendre.

A plus !

Lectures mangas de décembre #10

Voici le dernier numéro des lectures mangas mensuelles de l’année. Un mois marqué par plusieurs achats de mangas mais peu de lectures comme j’étais plutôt concentré par mon travail universitaire. Mais j’ai quand même avancé dans deux bonnes séries qui restait sur ma pile de lecture. Je suis à jour sur une mais ce n’est pas encore le cas pour l’autre.


Aria (Kozue Amano) – Edition The Masterpiece – Tome 4 et 5 – Ki-oon

Synopsis du tome 4 (Source : quatrième de couverture) :
En prévision de la fête du Redentore, Akari, Aika et Alice ont reçu une mission toute particulière : elles vont devoir organiser une soirée pour leurs amis à bord d’une embarcation louée pour l’occasion ! Les trois jeunes filles s’attellent à la tâche avec ardeur et enthousiasme, à tel point qu’elles ne voient pas le temps filer. Malgré leurs appréhensions, l’événement est un franc succès ! Les invités sont ravis de passer un moment inoubliable ensemble, en plus de pouvoir admirer les feux d’artifice qui marquent la fin de l’été. Mais voilà que l’automne pointe déjà le bout de son nez et, avec lui, un client singulier venu faire appel aux ondines d’ARIA…

C’est encore avec cette ambiance contemplative mais surtout reposante que la mangaka propose à chacun de ses chapitres. Comme d’habitude, on prend du plaisir à découvrir le calme quotidien d’Akari à Néo-Venise et ses aventures vécues avec ses amies et proches. Dans ses deux tomes, cela va faire un an qu’Akari est présente dans la ville. Pourtant, elle arrive encore à découvrir de nouveaux endroits à visiter, de personnes à rencontrer et de coutumes à expérimenter. La sensation de découverte ne finit pas dans ce beau manga. Le trait du mangaka est toujours aussi détaillé et apaisant, rejoignant bien l’ambiance qu’elle transmet. Les double-pages envahies par les décors sont sublimés par l’édition que propose l’éditeur Ki-oon. Durant ses deux tomes, on fait aussi la découverte de nouveaux personnages qui deviennent récurrents et certains évoluent, enrichissant encore le quotidien d’Ondine d’Akari, qui se perfectionne jour après jour afin de devenir professionnel. Un beau manga dont il ne reste que deux tomes à paraître avant sa fin.

Dream Team (Takeshi Hinata) – Tomes 13 à 17-18 – Glénat

Synopsis (Source) :
Le club de basket a été dissous suite à l’incendie involontaire du local. Principal incriminé dans l’affaire, Momoharu est également le premier à en souffrir et cherche désespérément un moyen de regagner la confiance de ses coéquipiers et de M. Satsuki. De leur côté, Sora, Nao et les autres tentent de repartir de zéro en fondant un nouveau club. Mais il leur est impossible de ne pas tirer les conséquences de l’incident : désormais, ils n’auront plus droit à l’erreur.

Après un tome 12 très douloureux, Sora revient à Kuzuryu et découvre la situation que vit l’équipe de basket. Cependant, une lueur d’espoir apparaît lorsque les adolescents peuvent se réunir dans un cercle sportif. Néanmoins, à cause de leur faute et comme aucun référent ne veut encadrer leur cercle, il est difficile pour Momoharu et les autres de jouer au basket comme ils le veulent. Ainsi, pour prouver leur valeur et leur motivation au corps enseignant, ils vont jouer un match amical et tenter de le gagner. Mais à cause de circonstances malchanceuses, ils se retrouvent à affronter Yokohama Taei, un des représentants de la préfecture de Kanagawa qui a battu Kitasumiyoshi et Shinmaruko, des anciens adversaires de Kuzuryu. Le match amical a quand même lieu, malgré les difficultés pour pouvoir s’entraîner et le fait que Natsume a perdu la confiance de Yasuhara et les autres. On a donc un match compliqué qui révèle la puissance de l’équipe de Yokohama Taei et qui est donneur de leçons à Kuzuryu. Dans ses tomes, on aperçoit une équipe de basket affaibli et qui a vu ses liens se détruire temporairement. Leur match contre Yokohama Taei signifie plus qu’un match amical, il s’agit d’une lueur d’espoir pour avoir un avenir en tant que cercle sportif. Les membres continuent d’avancer en prenant en compte les erreurs qu’ils ont faites. Chacun a une vision et des sentiments différents à propos de la situation mais ils ont le même but qui est de gagner la confiance du corps enseignant, fonder le cercle sportif et s’entraîner en vu des prochaines éliminatoires pour la coupe inter-lycée. Des tomes forts en émotions et en moments sportifs qu’arrive à bien transmettre le mangaka. Encore une fois, le match couvre plusieurs tomes mais il arrive à le faire vivre et le rendre dynamique, rendant la lecture agréable. On peut aussi remarquer que son dessin évolue avec des personnages plus fins, dynamiques et qui arrivent mieux à exprimer leurs émotions. Depuis le tome 12, on sent que la série a pris un nouveau tournant que j’apprécie beaucoup.

Akudama Drive : des criminels barrés dans un univers futuriste

Pour finir cette année sur un dernier article à propos d’un animé, je vous propose de parler de ce qui consiste pour moi en la surprise de l’année 2020. Un animé dont je ne m’attendais à rien et qui m’a agréablement surpris. Je parle d’Akudama Drive, de par les créateurs de la licence Danganronpa !


Akudama Drive est un animé original de Studio Pierrot de 12 épisodes réalisé Tomohisa Taguchi (également directeur de Sousei no Onmyouji, Persona 4 the Golden Animation ou encore Digimon Adventure : Last Evolution Kizuna) d’après une idée originale de Kazutaka Kodaka (créateur et scénariste de la licence Danganronpa). L’animé a été diffusé en 2020 lors de la saison d’automne.

Synopsis (Source : Wakanim) :
Il y a longtemps, la guerre entre les régions du Kantô et du Kansai a divisé le Japon en deux. Suite aux affrontements, le Kansai est devenu dépendant du Kantô. Mais petit à petit, les membres du gouvernement et la police du Kansai ont commencé à perdre le contrôle… et depuis la criminalité, ne cesse d’augmenter. Les nouveaux malfaiteurs se font appeler Akudama, et ils ont bien l’intention de mettre la ville sens dessus dessous.

La réunion des plus grands Akudamas dans un univers cyberpunk

Suite à une guerre nucléaire, le Japon s’est retrouvé séparé en deux principales régions avec d’un côté le Kantô, un lieu rempli d’imaginaire et où il fait bon vivre, et le Kansai, qui devient de plus en plus malfamé. En effet, l’augmentation du nombre de bandits a amené la création du statut d’Akudama, désignant maintenant les criminels sous plusieurs niveaux de dangerosité. On y suit une jeune fille qui se retrouve mêlé à une bande d’Akudamas de rang S+, condamnés à plusieurs centaines d’années de prison. Leur but est de récupérer une mystérieuse marchandise au bord du Shinkansen, considéré comme une divinité dans ce futur cyberpunk.

On se retrouve ainsi dans ce futur cyberpunk dans la région de Kansai où va se dérouler principalement l’animé. En effet, cet ambiance cyberpunk se caractérise par ce côté dystopique d’après-guerre où la criminalité ne fait qu’empirer avec une société très contrôlée par le pouvoir et où les avancées technologiques sont présentes avec des hologrammes, des armes faisant penser aux sabres lasers ou encore avec des écrans numériques tactiles qui lévitent. C’est un contexte particulier dans lequel on se plonge puisqu’il faut d’abord intégrer ce futur qui nous est brièvement présenté puisque l’action se penche directement du côté des criminels.

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On suit le déroulement de l’histoire du point de vue d’un groupe d’Akudamas de rang S+ avec comme protagoniste principale l’Arnaqueuse, une simple civile qui s’est malencontreusement retrouvée dans ce groupe de dangereux individus. Ils sont guidés par un drôle de chat noir pour récupérer une mystérieuse marchandise dans le Shinkansen prié par les habitants du Kansai. Le parti pris de suivre des criminels est plutôt bien réussi si on arrive à accrocher à l’univers. En effet, il est assez violent et les Akudamas ne manqueront pas d’occasion pour tuer des policiers qui leur bloqueront le chemin. Tout cela est mis en perspective avec Arnaqueuse qui n’est pas habituée à ce milieu-là et détient une vision innocente, mais aussi par les Exécuteurs qui sont des soldats spécialement formés pour tuer les Akudamas, afin de faire régner la justice.

On découvre ce nouveau Japon ravagé par la guerre et le mystère derrière ce que le chat noir cache des Akudamas. Derrière tout ce secret se trouve une forte partie axée sur la psychologie des personnages qui ne sont pas aussi bons ou mauvais qu’on puisse le penser. En effet, j’ai retenu que le thème qui ressort principalement est la définition du bien et du mal, qui est montrée de manière plutôt explicite. Les Akudamas sont-ils vraiment le mal absolu ? La mission des Exécuteurs sert-elle à agir pour le bien ? On découvre que dans les différents camps, les personnages agissent dans les deux extrêmes. Cela amène à des situations imprévisibles par moments où ses notions deviennent floues à la fois pour les spectateurs et les personnages de l’animé.

Un dernier mot pour désigner cet univers est qu’il est totalement barré. Les personnages n’en font qu’à leur tête, il y a beaucoup de morts que ce soit des côtés de la police ou des civils, les situations sont totalement imprévisibles et les réponses aux différents secrets relèvent d’un côté futuriste que le spectateur ne maîtrise pas à cause du caractère cyberpunk de l’œuvre. Néanmoins, c’est à la fois ce qui donne du charme à cet animé mais ce qui peut en faire rebuter. Je conseille d’aller jusqu’à l’épisode 2, correspondant au moment où j’ai commencé à m’accrocher à cet univers totalement barré qui n’a pas de limites.

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Cependant, l’histoire présente quelques défauts avec notamment des petites facilités et incohérences scénaristiques qui ne sont pas forcément dérangeantes mais qui ne collent pas avec certaines actions passées des personnages. On pourrait aussi critiquer la prévisibilité de deux-trois situations qui font apparaître plus nettement certains aboutissants de l’histoire. Mais même si c’est le cas, c’est surtout la manière dont ça va être amené par les actions des personnages qui va surprendre et faire rester le spectateur. Ainsi, bien que le scénario présente quelques faiblesses, l’ambiance globale et la réalisation des actions s’emboîtent plutôt bien et donnent envie de voir la fin.

Des personnages assez clichés mais présentant un certain développement

Bien que l’animé fasse 12 épisodes, il introduit une bonne dizaine de personnages qui ont tous une personnalité différente dont une grande partie sont quand même clichés. On a la niaise qui est toute gentille, l’idiot qui veut se battre avec tout le monde, le trouillard qui use de mensonges ou encore le solitaire qui est froid avec les autres. Ces personnalités clichées, c’est assez risqué car ça peut plaire ou pas du tout. Toujours concernant les personnages, il est intéressant de voir que ces derniers sont désignés par leur métier, statut ou rôle plutôt que par un nom ou prénom. Ainsi on a l’Arnaqueuse, le Coursier, l’Hacker ou encore le Bagarreur. Si on se concentre sur le chara-design des personnages, celui-ci est réalisé par Cindy Yamauchi (une animatrice-clé et directrice d’animation qui a également réalisé le chara-design pour Divine Gate), qui reprend celui de Rui Komatsuzaki (chara-designer qui a dessiné les personnages des Danganronpa). Pour la présentation des personnages principaux, comme il y en a beaucoup, je vais me concentrer uniquement sur la protagoniste de l’animé qui est Arnaqueuse.

Arnaqueuse (VA : Tomoyo Kurosawa) est la protagoniste d’Akudama Drive. Une jeune fille gentille, attentionnée et naïve qui se retrouve malheureusement embarquée dans cette mystérieuse mission avec des Akudamas de rang S+. Elle fait parfois preuve d’une détermination qui en étonne plus d’un.

Concernant le développement des personnages, celui-ci arrive quand même à se faire malgré le faible nombre d’épisodes pour un si grand casting. Il se fait différemment selon les personnages car quelques uns vont avoir un flashback, certains vont exposer leur motivation les ayant poussé à devenir un Akudama et d’autres vont vivre quelque chose qui va les faire évoluer durant la série. Le développement de personnages est certes court et pas assez approfondi pour tous mais pour deux-trois personnages il est très bien exploité.

Une production surprenante et solide

Concernant l’animation de la série, c’est justement un des points, voire le point, le plus surprenant de la série car elle se révèle plus qualitative que prévue (comme je ne m’attendais à rien au début). Elle est assez bonne et devient même très bonne durant les moments-clés de la série, notamment lors de la deuxième partie de l’animé qui est beaucoup plus qualitative que la première je trouve. C’est fluide, dynamique et avec des épisodes présentant un fort accent sur le character acting. Cela amène à des épisodes présentant plusieurs ambiances différentes. Les mises en scènes, les décors ainsi que les effets du lumière sont bien gérés. On peut également remarquer des transitions assez uniques où le décor se construit en plusieurs temps. Il y a aussi la présence de 3D pour des robots et des véhicules qui est assez correcte. Mais on peut voir un défaut propre au simulcast qui est le fait que beaucoup de scènes sont censurées dû au nombre de membres découpés, ce qui peut déranger. J’espère qu’une version non-censurée sera disponible.

Par rapport à tout ce qui est sonore, c’est dans la norme. Les effets sonores sont bien réussis dans cet univers cyberpunk. La bande-son originale détient quelques sons bien sympas qui vont bien avec ce Japon futuriste et dystopique qui est présenté. Elle a été composée par Maiko Iuchi (licence Toaru, Ano Natsu de Matteru ou encore Netoge no Yome wa Onnanoko ja Nai to Omotta?) et Shigekazu Aida.


CONCLUSION

Akudama Drive se révèle comme être la surprise de l’année en tant qu’animé. Un animé original auquel je n’avais pas d’attentes spécifiques et qui m’a donc grandement surpris. Il a certes quelques faiblesses mais globalement ça reste assez bon. Vu l’ambiance dystopique, je ne pense pas que c’est fait pour tout le monde. Cependant, sa production avec notamment son animation ou alors son scénario totalement barré peuvent en intéresser certains.

Je recommande tout spécialement cet animé à :

– Ceux qui sont intéressés par les histoires se passant dans le futur. Ici, c’est un futur cyberpunk se déroulant dans un Japon séparé. L’ambiance est tout sauf joyeuse et paisible, présentant des technologies aidant à la fois nos protagonistes qu’antagonistes. Bien que ce soit rapidement présenté, on arrive à y adhérer.

– Ceux qui veulent suivre un animé totalement barré. Le rythme est très dynamique et d’un épisode à l’autre, on a pas la même ambiance. Imprévisibilité et déjanté sont les maîtres mots de cet animé où la société se rebelle, les cadavres tombent à foison ou encore les limites de ce monde sont repoussées.

– Ceux qui veulent découvrir une production surprenante. Transitions, décors, character-acting, chorégraphie des mouvements… plein de choses sont tentées et réussies dans cet animé où des épisodes vont être centrés sur la peur, le combat, la course contre la montre ou encore la survie. La production est bien menée par le directeur et son équipe.

Pour finir, je vous laisse sur l’opening de l’animé se nommant « STEAL!! » et interprété par le groupe SPARK!!SOUND!!SHOW!!.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Great Pretender : une bande internationale d’escrocs

C’est la fin d’année, c’est la période de Noël et c’est parti pour une nouvel article sur un animé. Aujourd’hui, je vais traiter une des plus grandes surprises de cette année 2020, si ce n’est la meilleure pour certains, à savoir Great Pretender, un nouvel animé de Wit Studio disponible sur Netflix. Vous en avez peut-être déjà entendu parlé au vu de sa qualité ou alors de son accessibilité sur la plateforme de streaming américaine. Personnellement, je dois vous avouer que c’est une des mes séries animées japonaises préférées de 2020 (mais ça ce sera le sujet d’un autre article). C’est parti pour entrer dans le monde de l’escroquerie internationale !


Great Pretender est un animé original du studio Wit Studio de 23 épisodes réalisé par Hiro Kaburagi (91 Days, Hoozuki no Reitetsu, Kimi ni Todoke ou encore Tonari no Kaibutsu-kun) et écrit par Ryouta Kosawa. L’animé a été diffusé en 2020 du 2 juin au 21 septembre, tandis que sur Netflix ça avait été diffusé en deux temps fin août puis fin novembre.

Synopsis de l’épisode 1 (Source : Netflix) :
Makoto gagne sa vie en escoquant les autres. Mais quand une simple arnaque sur touriste tourne mal, il se trouve vite dépassé par les événements à Los Angeles.

Une bande d’escrocs internationale

On y suit Makoto Edamura, un arnaqueur japonais qui s’en prend à des cibles faciles telles que les vieilles personnes et les touristes étrangers. C’est justement en volant le porte-feuille d’un touriste francophone qu’il se rend compte que c’est lui qui s’est fait arnaquer au final. En essayant de le suivre pour se venger de cette humiliation, il se retrouve à Los Angeles. Makoto s’allie au touriste francophone Laurent Thierry avec comme but d’arnaquer le boss d’une des plus grandes mafias américaines.

On a donc affaire à une bande d’escrocs agissant à l’international. En effet, cette dimension mondiale va s’opérer selon les différents arcs proposés où Makoto, Laurent et leurs alliés vont arnaquer un peu partout que ce soit en Amérique du Nord, au Moyent-Orient ou encore en Asie de l’Ouest, avec des pays tels que les Etats-Unis, l’Angleterre, la Chine ou encore la France. Que ce soit dans les flashbacks des personnages ou le pays où réside la personne à arnaquer, on a ainsi une multitude de pays et d’ambiances différentes proposées tout du long de l’animé. Cela apporte un plus vraiment intéressant car même si le protagoniste est japonais, ses alliés ne le sont pas forcément et cela apporte une forte diversité.

L’animé est séparé en quatre parties, nommées « affaires », qui va se passer à une période de l’année, lieu, cible et méthode d’arnaque différents à chaque fois. Cela va aussi être l’occasion pour chaque protagoniste d’être développé durant ces affaires qui leur sont parfois liés de très près. La structure des affaires marchent très bien et possèdent à peu près le même schéma où le premier épisode pose la contexte, les autres racontent comment se déroule l’arnaque et le dernier met en avant si la bande a réussi ou pas son coup. Chaque affaire se regarde très bien et chaque spectateur aura une affaire préférée tant par leur diversité.

Le point central de l’animé reste l’escroquerie et bien que l’on puisse penser dans un premier temps qu’on va suivre des anti-héros, on se rend compte que c’est à nuancer. En effet, la bande d’escrocs ne s’en prend qu’aux personnes considérées comme vilaines et qui peuvent rapporter gros. Par exemple, ils arnaquent des chefs d’entreprises véreux, des multimilliardaires qui détruisent la vie des autres ou encore des grands barons de la drogue. De plus, ils ne tuent personne et acceptent leur sort s’ils font la moindre erreur. En effet, une citation revient souvent pour appuyer ses propos, je cite « la moindre erreur et c’est la mort ». Un pari ainsi risqué de les voir tenter parfois l’impossible à première vue mais qui rend la chose palpitante.

Vous l’avez peut-être compris mais on découvre ainsi la construction de l’arnaque en face de nous et dès le début on a le plan, ou du moins les grandes lignes, de ce qu’il va se passer pour escroquer la cible. C’est un parti pris qui marche plutôt bien puisqu’on se rend compte de toute l’ingéniosité dont fait preuve les personnages pour réussir leur plan. Mais ça peut être un problème aussi car après le visionnage de la première voire des deux premières affaires, on a ce sentiment de prévisibilité qui fait qu’on arrive à comprendre comment ça va se dérouler et que tel personnage ne subira pas forcément le sort qu’on essaie de faire croire à la cible. Néanmoins, c’est surtout une histoire de point de vue car comme on est naturellement du côté des arnaqueurs, on va deviner certaines conséquences de leurs actes, contrairement du côté de la cible de l’arnaque qui prendra parfois pour acquis ce qu’il se passe devant lui. De plus, il y a une grande part de surprise qu’on ne voit pas forcément en tant que spectateur et qu’on découvrira surtout lors des derniers épisodes. Ainsi, on a le droit à une plutôt bonne écriture et une ambiance peu commune qui sont arrivées à me captiver personnellement.

Des escrocs aux caractères et styles différents

On a deux types de personnages dans Great Pretender, les arnaqueurs qu’on retrouve à chaque affaire puis les secondaires qui ne sont présents que durant l’affaire avec laquelle ils sont liés (bien que certains fassent de petites apparitions après). J’ai beaucoup aimé le chara-design qui n’est pas trop détaillé mais qui est bien unique à chaque personnage. De plus, il est assez coloré (dans le sens où les couleurs des personnages ne sont pas fades) et je le trouve stylé, permettant de bien animer les personnages par la suite. On le doit au chara-designer en chef Yoshiyuki Sadamoto (licence .hack//, FLCL, Fushigi no Umi no Nadia ou encore Neon Genesis Evangelion) et au chara-designer Hirotaka Katou (Hoozuki no Reitetsu ou encore Mahoutsukai no Yome).

Makoto Edamura (VA : Chiaki Kobayashi) est le protagoniste principal de la série. Un jeune homme japonais qui n’a pas eu de chance dans la vie et qui est devenu un escroc. Il se prétend être le meilleur escroc du Japon. Il peut se montrer parfois trouillard mais est déterminé pour accomplir ses objectifs. Malgré son attitude malhonnête, il fait preuve d’une grande humanité par moments.

Laurent Thierry (VA : Junichi Suwabe) est le premier escroc international que Makoto rencontre. Polyglotte et très intelligent, il est celui qui réalise au mieux les plans pour arnaquer ses cibles, pensant à toutes les issues possibles. C’est un homme mystérieux qui a un grand réseau et qui sait se servir des autres quand il le faut.

Laurent Thierry

Abigail Jones (VA : Natsumi Fujiwara) est une jeune femme et une autre escroc que va côtoyer Makoto. Nerveuse et athlétique, ses capacités physiques permettent la réalisation de missions demandant un fort côté sportif. Elle s’énerve facilement mais sait suivre les lignes du plan.

Abigail Jones

J’en ai déjà parlé mais le développement de personnages est plutôt intéressant à découvrir. Les différents escrocs présentés ont un passé qui les a fait amener à leur situation actuelle et qu’ils essaient de s’en défaire afin d’essayer d’avancer. On s’attache à ses personnages qui se révèlent plus humains qu’ils ne laissent paraître. L’animé possède de forts personnages qui sont bien mis en avant.

Une très bonne production bien marquée

La production de cette série est vraiment très bonne avec une direction artistique bien marquée. C’est vraiment un staff de qualité qui a été regroupé sur Great Pretender. En effet, on a dans un premier temps une bonne animation qui mélange fluidité et détail des mouvements ainsi qu’une forte présence de character acting qui est très réussi. Beaucoup de scènes se regardent plusieurs fois tant l’animation est bien exécutée par moments. Ensuite, on a les décors que je trouve très beau, à la fois colorés et fournis. Que ce soit des paysages naturels ou des grandes métropoles urbaines, l’ambiance de chaque lieu est bien retranscrit. Ce qui amène à des choix des couleurs qui sont assez vives et pétantes et il en va de même pour le contraste, ce n’est pas du tout fade.

On va finir comme d’habitude sur tout ce qui est relatif au son. Avant de parler de la bande-son originale, j’ai envie de noter la bonne prestation des acteurs sur les personnages. En effet, la série en version originale use d’acteurs japonais mais par moments on a des personnages qui parlent anglais, français ou encore mandarin pour renforcer l’immersion dans cette ambiance internationale. Il en va de même pour la version française qui, selon des avis externes (j’ai regardé en version originale), serait très réussie avec beaucoup d’efforts au niveau de l’adaptation ! Concernant la bande-son originale, celle-ci est bien dynamique avec un petit côté faisant ressembler au jazz. Elle va bien dans cette ambiance d’escroquerie qui règne. On a également le droit à pas mal de chansons avec des paroles lors de moments forts durant l’animé. On doit la bande-son originale au compositeur Yutaka Yamada (licence Tokyo Ghoul ou encore Vinland Saga).


CONCLUSION

De par ses diverses qualités et sa disponibilité sur Netflix, je ne peux que vous conseiller Great Pretender qui est une des surprises de l’année et un animé original très solide. Ca se regarde facilement et ça peut attirer beaucoup de monde grâce à l’ambiance internationale qui en ressort. De par la réalisation des plans des protagonistes et les moyens mis en œuvre pour y arriver, on est jamais au bout de nos surprises lorsqu’il s’agit d’escroquer une vilaine personne.

Je recommande tout spécialement cet animé à :

– Ceux qui aiment le suspense. J’ai mis le suspense mais j’élargirais ce terme en incluant des codes du policier et de l’enquête. En effet, les arnaqueurs arrivent sur une situation compliquée et doivent rassembler des informations pour réussir leur coup. Il y a une grande dimension stratégique mais aussi de surprise qui peuvent en faire aimer plus d’un.

– Ceux qui veulent découvrir différents pays. La dimension internationale est fortement marquée dans l’animé où même si le point d’ancrage de Makoto reste le Japon, il va toujours se retrouver dans des pays et villes différents où il devra utiliser son savoir linguistique le plus habilement possible. En quelque sorte, on voyage en regardant cette série.

Great Pretender reste une série très qualitative au niveau de la production, que ce soit visuel ou sonore, et je ne peux que vous conseiller d’aller jeter un coup d’œil au premier épisode, même si le synopsis ne vous dit rien. C’est un agréable moment pour les yeux et les oreilles qui méritent d’être découvert.

Pour finir, je vous laisse sur l’ending de l’animé se nommant « Great Pretender » qui reprend tout simplement la chanson interprétée par le très connu Freddie Mercury.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !