Lecture du mois de février #18

Bonjour à tous ! On se retrouve pour le bilan de février 2022 sur mes lectures mensuelles de mangas. Ce bilan va comporter plusieurs anciennes sorties mangas puisqu’elles proviennent de ma pile à lire qui ne cessait d’augmenter au fur à mesure des nouveautés. J’avais néanmoins réussi à limiter mes achats et à rattraper enfin mon retard ! Il s’agit donc d’un bilan qui comporte beaucoup de séries différentes !


Spy x Family (Tatsuya Endo) – Tome 6 – Kurokawa

Synopsis (Source) :
Twilight doit impérativement récupérer un document menaçant le fragile équilibre des forces entre l’Est et l’Ouest. Pour cette mission, il fait équipe avec Nocturna, une collaboratrice secrètement éprise de lui. Tout va se jouer lors d’un tournoi de tennis clandestin, dont l’issue pourrait bien remettre en cause la position de Yor au sein de la famille Forger. En effet, Noctuna s’est juré de prendre la place de fausse épouse de Twilight dans le cadre de l’opération « Strix ».Consciente du danger qui la guette, Yor n’en éprouve pas moins des doutes sur son aptitude à jouer le rôle de Mme Forger. Dans le même temps, Twilight désespère de se rapprocher de sa cible, le dangereux et plus que jamais inatteignable Donovan Desmond…

Dans le cadre d’une nouvelle mission, l’agent Twilight doit faire équipe avec une de ses collègues se prénommant Nocturna. Cette dernière est secrètement folle amoureuse de Twilight. Cette mission consiste à s’emparer d’un tableau qui contiendrait les codes pour découvrir des documents qui menacerait la paix entre les pays Ostania et Westalis. Les 2 agents se retrouvent donc pris dans une compétition de tennis clandestine, le moyen le moins dangereux pour récupérer le dit tableau. L’autre partie du tome se concentre sur les relations entre plusieurs personnages dont Loid et Yor, Anya et Becky ainsi que Damien et son père Donovan Desmond. Ce dernier est la principale cible de l’opération « Strix ». Le tome se finit d’ailleurs sur la rencontre entre l’agent Twilight (sous son identité de Loid Forger) et de Donovan Desmond. Encore une fois, on a affaire à un super tome qui se lit extrêmement bien. L’action est beaucoup mise en avant dans la première partie du manga, tandis qu’on a affaire à plus d’émotions dans la seconde. Malgré les difficultés, l’agent Twilight arrive à maintenir en état sa fausse famille et à se rapprocher de Donovan Desmond. Pour finir, j’aime beaucoup que le trait du dessin soit toujours aussi approfondi au niveau des expressions faciales des personnages.

Blue Exorcist (Kazue Kato) – Tomes 26 et 27 – Kazé

Synopsis du tome 26 (Source : quatrième de couverture) :
Après avoir fait la lumière sur le passé, Rin décide de porter secours à son frère et se rend directement auprès de lui grâce à la clé de dissimulation. Yukio révèle alors quelles étaient ses véritables intentions en rejoignant Illuminati. Les jumeaux, sur lesquels pèse un lourd destin, engagent leur première sérieuse confrontation !

Rin retrouve enfin son frère jumeau Yukio à bord du vaisseau d’Illuminati ! Alors qu’il pensait se rapprocher vers son petit frère, ce dernier essaie de le convaincre de le tuer. En effet, Satan réside dans l’œil gauche de Yukio et le seul moyen pour éviter sa résurrection serait de tuer son hôte. Cependant, Rin ne l’accepte pas et un grand affrontement entre les deux frères commence ! Celui-ci dure 1 tome et demi, jusqu’à ce que Yukio retrouve ses idées et accepte de se faire aider. Malheureusement, Illuminati a mis la main sur un corps et un remède permettant de ressusciter Satan, ce que la terrifiante organisation arrive à faire. Alors que tout semble perdu, Méphisto Phélès apparaît et amène un puissant renfort composé d’exorcistes et de démons d’exception : l’armée d’éradication de Satan. C’est ainsi que débute une bataille d’anthologie ! Ces 2 tomes étaient très bons ! Voir 2 frères s’affronter et ne pas se comprendre rendaient le tout très dur à lire, avec une forte pointe de tristesse. Heureusement, le scénario permet d’accepter la rédemption de Yukio et de le comprendre un peu. Cet affrontement fraternel permet également de voir la puissance du trait du mangaka, que ce soit au niveau des détails, de la chorégraphie des attaques ou des techniques mais encore de l’interaction avec les décors qui amènent beaucoup de dynamisme. Egalement, les expressions faciales sont réussies et montrent l’expérience de Kazue Kato. J’ai l’impression que le manga entre dans son arc final avec cette bataille qui débute, j’ai donc très hâte de lire la suite !

Kakushigoto (Kouji Kumeta) – Tomes 5 à 7 – Vega-Dupuis

Synopsis du tome 5 (Source : quatrième de couverture) :
Alléluia ! La série de Kakushi Goto vient d’atteindre son 100e épisode ! Mais ni ses assistants, ni son responsable éditorial ne semblent s’en être aperçus, et notre mangaka est profondément meurtri par l’indifférence de son entourage. À cela s’ajoute l’attitude quelque peu fuyante de la petite Himé qui a l’air de lui faire des cachotteries…

Kakushi continue de cacher son métier à sa fille et ce malgré les imprévus liés à son travail ou aux proches de Himé ! Au travers de ces 3 tomes, plusieurs thèmes liés au quotidien et au manga sont présentés tels que donner un nom à quelqu’un ou quelque chose, l’importance à prendre de l’avance, la croyance, l’amitié, les vacances ou encore les mensonges. Bref, j’aime toujours autant la structure de ce manga qui est divisé en plusieurs chapitres, chacun possédant 3-4 histoires en lien avec un thème précis. La relation entre Kakushi et sa fille Himé est toujours aussi mignonne et je prends plaisir à revoir les personnages récurrents tels que les collègues du mangaka ou la maîtresse d’école ! Egalement, les anecdotes du Kouji Kumeta en fin de chapitres sont très intéressantes et personnelles, permettant de mieux comprendre le travail de mangaka. Le dessin est simple mais efficace et le découpage permet une lecture facile du manga. J’aime beaucoup la présence de 3-4 pages couleurs en début et fin de tome, projetant le scénario 10 ans plus tard sur une intrigue plus dramatique. Kakushigoto est toujours un manga très sympa !

Fire Force (Atsushi Ohkubo) – Tome 18 et 19 – Kana

Synopsis du tome 18 (Source : quatrième de couverture) :
Alors que l’inspecteur Takigi, le frère de Maki, enquête sur une odeur suspecte dans les souterrains, il y découvre un étrange laboratoire. Mais il se fait prendre dans une déflagration, provoquée par un homme en blanc qui se fait exploser, et s’en sort gravement blessé.
Face aux étranges agissements des sbires du Grand Prédicateur, le général Danrô de l’armée de l’empire de Tokyo, chef de la famille Oze, ordonne à la 2e brigade d’enquêter dans les souterrains. L’aide de la 8e est également sollicitée, et une mission de coopération débute !

Lors d’une enquête sur une étrange odeur dans les souterrains de Tokyo, deux inspecteurs de l’armée de l’empire de Tokyo découvrent un laboratoire appartenant très probablement aux hommes en blanc. Cependant, celui-ci se fait exploser et toutes les preuves disparaissent. C’est la goutte de trop pour l’armée de l’empire de Tokyo qui décide de s’allier aux 2ème et 8ème brigades spéciales de la Fire Force afin d’enquêter dans les souterrains. Malheureusement, le général de l’armée est le père de Maki et l’empêche de participer à la mission. En fouillant les souterrains, les hommes en blanc attaquent les pompiers et un affrontement sanglant débute. Grâce aux efforts de tout le monde et au retour de Maki, la Fire Force empêche leurs ennemis d’anéantir la capitale tokyoïte. Le tome 19 se finit sur les deuxième classe de la 8ème brigade Shinra, Arthur et Tamaki qui vont aller s’entraîner avec la 7ème brigade à Asakusa. Cet affrontement dans les souterrains dure durant presque 2 tomes et surprend par son ambiance gore. En effet, la mission tourne mal et moultes décès sont montrés. Le mangaka arrive toujours à se renouveler tout en continuant son histoire. L’action, majoritairement présente dans l’œuvre, est dynamique et on ressent l’impact des coups. L’humour est plutôt bien géré, même si les blagues graveleuses sont un peu usantes à force. Enfin, le rythme de l’histoire fonctionne bien, il est toujours aussi unique à celui du mangaka Atsushi Ohkubo. Des mystères sont encore apparus et ça donne envie de la suite !

Demon Slayer (Koyoharu Gotouge) – Tome 18 – Panini Manga

Synopsis (Source : quatrième de couverture) :
Le combat fait rage entre la troisième lune supérieure Akaza et les pourfendeurs de démons Tanjiro et Tomioka. Malgré leur vaillance, nos héros sont poussés dans leurs retranchements. Mais alors que l’affrontement se fait de plus en plus violent, Tanjiro finit par accéder à l’état de conscience supérieure dont lui avait parlé son père : le monde limpide ! Le sabre de Tanjiro atteindra-t-il enfin Akasa ?

Le combat confrontant Tanjiro et Tomioka contre Akaza continue ! Les 2 pourfendeurs ont bien du mal face à la puissance et la technique de la troisième lune supérieure. Néanmoins, Tanjiro arrive à entrer dans le monde limpide et à vaincre Akaza. Cependant, ce dernier se relève mais face à l’apparition de ces souvenirs lointains d’humain, il meurt avec le sourire. Dans une autre pièce, Kanao affronte la deuxième lune supérieure Doma et montre beaucoup de difficultés face à la vitesse et la force de son pouvoir sanguinaire. C’est alors qu’Inosuke arrive en renfort ! Cependant, il semblerait que Doma et Inosuke soient liés par une seule personne que l’adolescent avait oublié… Les combats sont violents face aux meilleurs démons encore présents ! Koyoharu Gotouge montre un trait de dessin dynamique et impactant, autour de combats et de techniques très bien chorégraphiés. Les souvenirs et flashbacks apportent de l’émotion et de l’empathie envers les personnages, en plus de les développer. La moitié du tome se concentre sur l’affrontement Tanjiro-Tomioka contre Akaza tandis que l’autre moitié montre le combat Kanao-Inosuke contre Doma. En tant que lecteur, on n’a que très peu de temps mort entre chaque combat tellement tout s’enchaîne vite !

The Heroic Legend of Arslan (Hiromu Arakawa, Yoshiki Tanaka) – Tome 13 – Kurokawa

Synopsis (Source) :
L’armée tûranne compte bien profiter du désordre qui règne au sein du royaume parse pour s’accaparer de nouveaux territoires. Devant à tout prix protéger sa base arrière à Peshawar, le prince Arslân ordonne à ses troupes de faire demi-tour, mettant de côté ses plans de reconquête de la capitale. C’est alors que dans les tréfonds du mont Demavand, une terrible menace est tirée d’un long sommeil…

L’armée d’Arslan réussit tout juste à repousser les tûrannes de la forteresse de Peshawar ! L’affrontement stagne et les deux camps doivent trouver une nouvelle stratégie à établir. Autre part, Ghîb et Hilmes se retrouvent sur la tombe d’un héros légendaire ayant protégé la Parse par le passé. Hilmes y déterre une épée légendaire et a l’air de provoquer le réveil d’un soi-disant roi serpent, ennemi du héros légendaire. Tandis qu’à Ecbatâna, les lusitaniens sont au bord de la crise de nerf depuis que le roi de Parse Andragoras s’est libéré de ses chaînes et que le petit frère du roi lusitanien Ghisqâr ait été fait prisonnier. Le roi de Parse quitte ainsi la capitale et les lusitaniens ne croient plus en leur roi. Le tome se finit sur la reprise de la bataille entre l’armée d’Arslan et les tûrannes. Ce tome, comme annoncé par Yoshiki Tanaka dans les mots des auteurs, marque « un carrefour décisif de leur vie ». En effet, ce tome marque un point dans l’histoire des personnages extérieurs à l’armée d’Arslan et leurs répercussions se verront certainement par la suite. Quant au dessin d’Hiromu Arakawa, il est toujours aussi expressif et dynamique. On ressent la grandeur des personnages et le charisme qu’ils imposent. L’aspect géopolitique de l’œuvre est très réussi et heureusement qu’on nous montre un guide des factions en fin de tome pour nous rappeler la tournure actuelle des événements. J’ai hâte de voir la suite de l’œuvre et les répercussions qu’il y aura suite à ce treizième volume.

Fullmetal Alchemist (Hiromu Arakawa) – Edition perfect – Tome 6 – Kurokawa

Synopsis (Source) :
L’aventure des frères Elric continue avec la découverte des secrets renfermés par le corps de Barry le boucher. Quel est donc le rôle exact de l’armée dans ce qui semble être un complot à l’envergure de plus en plus incalculable ?

Les frères Elric continuent leur recherche en décidant de se rendre à Central City pour notamment revoir Maes Hughes. Ils sont accompagnés par leur amie Winry ainsi que par 3 étranges personnages provenant du lointain royaume de Xing. Ces derniers semblent également s’intéresser à la pierre philosophale. De son côté, le colonel Mustang et son équipe commencent à comprendre les manigances de certaines personnes au sein de l’armée, notamment lors du meurtre de Maes Hughes. Tout dérape lorsque la suspecte de ce meurtre se fait assassiner et que les frères Elric apprennent la dure vérité… Tandis que dans l’ombre, les homonculus préparent leur stratégie. Je l’ai déjà évoqué lors des dernières critiques mais ce qui m’impressionne le plus dans ce manga est la façon dont la mangaka arrive à rendre son univers cohérent et à faire efficacement développer son scénario tout autour. On sent que rien n’est en trop et les réactions en chaîne sont logiques. Dans ce tome, on a surtout la découverte d’une nouvelle partie du monde de l’œuvre avec l’apparition d’habitants du royaume de Xing, qui ont une culture et une compréhension de l’alchimie différente (ils la nomme « élixirologie » d’ailleurs). Egalement, on commence à voir une ambiance de plus en plus sombre en fin de tome où des tensions et doutes se créent, les frères Elric réalisant que leurs recherches mettent en danger la vie d’autrui. Pour finir, le dessin est toujours aussi bon que ce soit au travers du dynamisme des combats, de l’utilisation de l’alchimie ou encore des expressions faciales des personnages.

Banana Fish (Akimi Yoshida) – Edition perfect – Tomes 1 et 2 – Panini Manga

Synopsis (Source) :
« – Une nuit au Vietnam, un mec de mon unité a complètement disjoncté. Il a chopé un M16 et il a tué trois de mes hommes. – Il était shooté ? – Je crois, ouais. Ils l’ont emmené dans un hôpital à Saïgon mais on a perdu sa trace. La dernière chose qu’il m’ait dite avant de disparaître, c’est… « Banana Fish ». – Intéressant mais… si quelqu’un ou une organisation de ce nom existe, on aurait dû en entendre parler depuis le temps, non ? » Ainsi commence Banana Fish…

L’histoire se passe en 1985 aux Etats-Unis. On y suit Ash Lynx, un puissant chef de gang qui veut découvrir le secret de « Banana Fish », quelque chose ou quelqu’un qui a rendu fou son frère. Il rencontre ensuite Eiji Okumura et va se lier d’amitié avec lui. Avec l’aide d’autres personnes, il va se dresser contre le très puissant mafieux corse Dino Golzine et va voyager autour du pays afin de découvrir la vérité autour du Banana Fish, qui se révèle être une drogue qui pourrait changer le monde si elle est mise entre de mauvaises mains. Cependant, la quête de vengeance d’Ash n’est pas si simple, entre les affrontements sanglants, les décès abrupts et les pressions réalisées par plusieurs mafias… Banana Fish est un grand manga mêlant mafia, vengeance, policier et encore le trafic de drogue. L’éditeur Panini Manga publie en ce moment son edition perfect, que j’attendais. En effet, j’avais beaucoup aimé son adaptation animée en 2018. Ainsi, l’histoire n’a pas de secret pour moi mais ce qui m’intéresse c’est surtout la personnalité de la mangaka Akimi Yoshida à travers son œuvre. On voit d’abord que le manga est loin d’être moderne, au vu de sa date de publication, car il reprend des codes du manga propres à son époque. Le dessin est loin d’être beaucoup dynamique, l’usage de trames accentuant surtout cet aspect, cependant il est surtout expressif. En effet, tout le long des deux tomes le chara-design des personnages est respecté et permet au mangaka de montrer des expressions de joie, de honte, de peur, de doute ou encore de mal-être. Mais la force de l’œuvre, ce serait surtout la façon dont est raconté le récit. C’est très fluide et le scénario s’enchaine bien, on passe d’une action à une autre tout en gardant sa logique. Egalement, et ça je ne sais pas si c’est une particularité de l’edition perfect, mais les tomes ne sont pas structurés en chapitres ! Les pages s’enchaînent d’un coup du début à la fin et pourtant on n’a pas l’impression d’avoir une coupure forcée. Je l’ai remarqué quand j’étais vers la fin du tome 1 et ça ne m’avait pas dérangé tellement le récit était fluide et bien construit. Enfin, ce qui va être intéressant dans cette redécouverte, c’est de voir que le vrai contexte du manga se passe en 1985, alors que l’adaptation animée avait fait le choix d’une action se passant dans les années 2010.

La Vraie Famille : Quand l’amour de la fausse famille est plus fort que celui de la vraie famille

Bonjour à tous ! Comment allez-vous en ce mois de février tantôt ensoleillé tantôt pluvieux ? On se retrouve aujourd’hui pour un nouvel article sur un film que j’ai récemment vu au cinéma, j’ai nommé La Vraie Famille ! Un film français puissant en émotions et évoquant la réalité de la famille d’accueil, autant pour la famille qui accueille un enfant que celle qui est biologique ! Vu par hasard dans le cadre universitaire, ce film m’a beaucoup touché. Mais ça, je vais le développer tout de suite ! Bonne lecture !


La Vraie Famille est un film français des sociétés de production Petit Film et Deuxième Ligne Films d’une durée de d’1 heure 42, réalisé et scénarisé par Fabien Gorgeart. Lors de la 14ème édition du Festival du film francophone d’Angoulême fin août 2021, le film a été doublement primé par le Valois du Jury et le Valois de l’actrice. La Vraie Famille est sorti dans les salles françaises le 16 février 2022.

Synopsis (Source) :
Anna, 34 ans, vit avec son mari, ses deux petits garçons et Simon, un enfant placé chez eux par l’Assistance Sociale depuis l’âge de 18 mois, qui a désormais 6 ans. Un jour, le père biologique de Simon exprime le désir de récupérer la garde de son fils. C’est un déchirement pour Anna, qui ne peut se résoudre à laisser partir celui qui l’a toujours appelée « Maman ».

Un drame familial fort en émotions

On y suit l’histoire d’une famille d’accueil composée d’Anna, la mère, de Driss, le père, et d’Adrien et de Jules, les 2 enfants, qui s’occupent de Simon, un enfant de 6 ans placé depuis l’âge de 18 mois. Tout se passe bien jusqu’au jour où Eddy, le père biologique de Simon, désire vivre de nouveau avec son fils. En apprenant la nouvelle, Anna est bouleversée et a du mal à se faire à l’idée que Simon va partir un jour, ce dernier la considérant comme sa mère. Elle va donc profiter à fond des derniers moments restants avec lui, voire même un peu trop…

Le thème principal du film est donc la famille d’accueil. Ce thème n’a pas été choisi au hasard par le réalisateur et scénariste Fabien Gorgeart puisque sa famille avait elle-même accueilli un enfant quand il était jeune. C’est un épisode de sa vie qui l’a beaucoup marqué et qu’il a tenté de reproduire dans ce film. Ici, on est dans une situation de « fin » d’accueil, puisque le père biologique veut retrouver un quotidien avec son fils, prêt à l’accueillir après plusieurs moments compliqués dans sa vie. On fait face à plusieurs procédures où le petit Simon passe de plus en plus de temps avec son père biologique. Cela est tout à fait normal quand on y pense, surtout qu’Eddy ne semble pas être une mauvaise personne. Mais le film met l’accent sur la famille d’accueil, en particulier sur Anna, et montre la tristesse ainsi que la détresse de perdre une personne considérée comme un propre membre de la famille.

Simon, l’enfant placé dans une famille d’accueil.

Le film questionne ainsi beaucoup sur le lien. Ce point est très nuancé puisqu’il montre différentes perceptions de la situation. On a les adultes qui tentent de gérer ça sérieusement tandis que les enfants ne comprennent pas tout à fait ce qu’il se passe, surtout Adrien et Jules qui ont l’impression de perdre un frère. Il y a également le lien avec la vraie famille de Simon et l’Assistante Sociale qui permet de faire un fort suivi de la situation. Mais le plus déchirant est la situation de Simon. A 18 mois, on ne se souvient pas de sa vraie famille et le pauvre enfant ne comprend pas tout ce qui lui arrive. Surtout qu’il appelle Anna « maman » et préfère être chez sa « fausse » famille que chez sa « vraie ». Cela amène ainsi un film fort en émotions où la joie, la peur, la tristesse, la détresse ou encore le doute sont présents.

Le scénario et surtout le développement des personnages apporte également beaucoup de nuances quant à leurs propos et leurs décisions. Ils sont humains et personne n’est vraiment manichéen. Eddy manque de tact parfois mais il veut juste passer le plus de temps possible avec son fils et devenir un bon père à ses yeux. De même qu’Anna qui veut le bonheur de Simon mais qui mentirait presque pour rester le plus possible avec ce qu’elle considère être son troisième enfant. On fait ainsi face à une vraie humanité et des comportements au final réels. Il n’y a pas de gentil ou de méchant dans cette histoire. Juste 2 familles qui veulent le meilleur pour Simon, un enfant innocent qui a du mal à comprendre sa situation actuelle.

Anna, la fausse famille, et Eddy, la vraie famille.

Au travers de tout ça, une thématique importante que transmet plus indirectement le film est l’avenir. En effet, il faut préparer Simon a sa future nouvelle vie, mais également Anna et sa famille ainsi qu’Eddy. C’est un grand bouleversement pour tout les acteurs principaux du film, qui vont devoir adopter un nouveau style de vie et revoir leurs habitudes. Le film laisse en plus des questions ouvertes concernant cette thématique, certaines montrées par le film et d’autres plus indirectes et pensées par le spectateur lui-même. Partant d’un concept soi-disant simple, le scénario montre ainsi les fortes nuances que vit une famille d’accueil.

Des personnages humains et réalistes

Je l’ai déjà évoqué plutôt mais les personnages introduits font vraiment preuve d’humanité et d’un réalisme fort. Personne n’est réellement manichéen et le propos est fortement nuancé. La perception des personnages dépend surtout du spectateur et de son ressenti personnel. De plus, les relations entre les personnages sont réussies et renforce cette ambiance familiale.

Si je devais présenter un personne en particulier, ce serait la protagoniste Anna, jouée par Mélanie Thierry. Il s’agit de la mère de famille et surtout le pilier de la famille d’accueil, s’occupant à la fois de sa propre famille et de Simon mais aussi de faire le lien avec l’Assistante Sociale et le père biologique Eddy. C’est une personne aimante qui veut juste apporte du bonheur à Simon mais qui ironiquement a du mal à s’en défaire au fur et à mesure que son rôle de famille d’accueil s’arrête.

Un jeu d’acteur émouvant et un fort travail sur la caméra

Le plus impactant dans la production du film est bel et bien le jeu des acteurs, surtout celui de Mélanie Thierry qui interprète Anna. En effet, elle y délivre un jeu fort en émotion où on peut savoir quand elle est triste, joyeux ou qu’elle doute sans même une parole de sa part. Les autres acteurs ne sont pas en reste dont notamment les enfants qui arrivent bien à jouer, malgré leur jeune âge. On sent que l’action est réel et cela renforce l’aspect dramatique du film puisqu’on y croit. Ensuite, le film en lui-même fait preuve d’une belle esthétique, notamment au niveau des jeux de caméra. En effet, une partie des plans est filmée comme s’il s’agissait d’une vidéo prise pendant un événement en famille. C’est le cas lorsque des moments de joie sont montrés, cette idée étant renforcée par le fait que la caméra est souvent mise à la hauteur des enfants. Tandis que lorsque les moments sont plus dramatiques, on a affaire à une caméra plus directe et frontale, jouant sur le flou et les différences d’action entre les premier et arrière plans. Enfin, il y a également un travail intéressant sur les couleurs et les jeux de lumière.


CONCLUSION

De par son thème, sa réalisation et son scénario, La Vraie Famille est un film fort en émotions qui m’aura noué la gorge dans son acte final ! Le sujet est bien traité, connu par le réalisateur et scénariste, et on s’attache aux dilemmes dont fait preuve les personnages. L’aspect dramatique est bien mis en avant et l’humanité dont fait preuve les acteurs du film de par le jeu interroge notre regard de spectateur. J’ai donc beaucoup aimé le film et je vous conseille fortement d’aller le voir. Ça a beau être un film français, ça ne tombe pas dans l’humour débile, ne vous inquiétez pas ! C’est un film sérieux et dramatique avec en fond l’innocence des enfants qui ne comprennent pas la situation actuelle. A l’heure où sort cet article, le film vient à peine de sortir en salles donc foncez-le voir si le sujet de la famille d’accueil vous intéresse ! Je vous le recommande chaudement !

Pour finir, je vous laisse avec une chanson utilisée dans les trailers et le générique de fin du film, j’ai nommé « Daydream » interprété par le groupe Wallace Collection.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Pokémon GO : Attrapez-les TOUS ! – Pourquoi le jeu est toujours aussi cool en 2022 ?

Alors que la majorité de la population mondiale joue et donne leur avis sur le dernier jeu Pokémon de Game Freak nommé Legends Arceus, d’irrésistibles gaulois résistent à l’envahisseur et décident de sortir leur téléphone portable pour rejouer à Pokémon GO ! C’est actuellement mon cas, je suis retombé dans ce jeu mobile en juillet dernier, après l’avoir abandonné pendant plusieurs années… C’est un ami qui m’a donné envie d’y rejouer et je dois avouer que le jeu a fait preuve de beaucoup de changements et d’avancées qui permettent actuellement d’avoir une bonne expérience en tant que joueur ! Ainsi, dans cet article, je vais vous donner les 3 principales raisons qui font que j’aime jouer à ce jeu chaque jour et que Pokémon GO est toujours aussi cool, même après 5 ans de vie ! Je ne reviendrais donc pas sur l’aspect graphique ou encore la jouabilité du titre, que j’estime assez connu du grand public !


Pokémon GO est un jeu-vidéo mobile créé conjointement par l’éditeur japonais The Pokémon Company et le développeur états-unien Niantic. Le jeu sort durant tout le mois de juillet 2016 dans le monde entier sur iOS et Android. Pokémon GO allie la localisation en temps réel (comprenez que si vous vous trouvez à Paris, le jeu aura l’information) ainsi que la réalité augmentée, tout ça sous une esthétique 3D plutôt agréable et reprenant le chara-design des jeux Pokémon. Pour rappel, le jeu a connu un fort succès à sa sortie, où il avait reçu maintes critiques positives que négatives. De plus, le jeu est gratuit (avec des achats intégrés), rendant son accessibilité très facile. Avec le temps, les fonctionnalités se sont affinées et le nombre de Pokémon disponibles a augmenté, contrairement au nombre de joueurs qui a logiquement diminué. Néanmoins, Pokémon GO continue de vivre et les joueurs encore présents sont toujours actifs !

1) Plein de Pokémon de disponibles !

Au lancement de Pokémon GO, seule la première génération était disponible, ce qui était logique à l’époque. Mais maintenant, le nombre de créatures disponibles a considérablement augmenté ! Si bien qu’aujourd’hui, le Pokédex du jeu va jusqu’à la sixième génération avec les Pokémons de la région de Kalos. Mais ce n’est pas tout puisque le jeu a également rendu disponible les formes régionales des Pokémons ainsi que quelques exclusivités (comme quelques Pokémons de la région de Galar). Le jeu met en avant régulièrement des Pokémons différents selon les mois de l’année ou les périodes saisonnières. Ainsi, la quête du Pokédex n’est jamais terminée, surtout que l’accent est fortement mis sur la capture, plus que dans les jeux d’origine. De plus, la capture ne va pas jusqu’à remplir son Pokédex puisqu’on peut aussi tenter d’avoir un Pokémon avec de bonnes statistiques pour faire des combats voire même chercher des Pokémons chromatiques. J’aime beaucoup cet aspect car on ne tombe jamais sur les mêmes Pokémons d’une période à une autre et cela permet souvent de diversifier ses captures. Pour finir, Pokémon GO est fortement lié à la licence principale donc l’ajout de nouveaux Pokémons continuera tant que des jeux sortiront !

2) Des défis réguliers et événements uniques

Au travers de défis quotidiens et des études de terrain récurrentes, le jeu donne envie de se connecter chaque jour pour les accomplir. En effet, chaque jour le jeu nous encourage à au moins tourner un Pokéstop (un lieu dans le jeu qui donne des récompenses et objets) et à capturer un Pokémon. Si on fait ça durant une semaine, le jeu nous récompense beaucoup ! Puis, les études de terrain permettent d’accomplir des objectifs de plus ou moins longues durées et ainsi d’avoir des récompenses et Pokémons exclusifs à un événement particulier. En effet, la force de Pokémon GO, qui lui permet de continuer à vivre et à garder sa communauté, est de proposer régulièrement des événements uniques à ne pas louper. Et toute occasion est bonne à prendre pour amener du contenu, que ce soit Halloween, Thanksgiving, le Nouvel An Chinois ou encore Noël. Ces événements amènent la possibilité de capturer des Pokémons avec des formes uniques (par exemple, un Pikachu avec un bonnet de Noël). Je mettais en avant le fait que le jeu mobile était fortement lié à la licence principale. Ça se voit notamment au travers des événements qui sont en lien avec le jeu, par exemple les joueurs de Pokémon GO ont récemment eu l’occasion de capturer un Voltorbe de la région d’Hisui lors de la sortie de Pokémon Legends: Arceus. Je ne vais pas tous les citer mais le type d’événement que je préfère est la Journée Communauté, qui met un Pokémon à l’honneur et où il est plus facile de rencontrer des shinys ! Niantic a de la suite dans les idées et j’aime beaucoup me connecter pour voir quels défis et nouveaux Pokémons m’attendent.

Pokémon GO informe régulièrement les joueurs concernant les futurs événements qui vont arriver dans le jeu mobile.

3) Des fonctionnalités de base améliorées et plus accessibles qu’avant

La dernière raison qui fait que Pokémon GO est toujours aussi bien en 2022 est que les fonctionnalités présentes depuis le début du jeu ont été améliorées et sont plus accessibles qu’avant. En effet, au début du jeu, il n’y avait pas beaucoup de Pokéstops, les Poképièces (la monnaie virtuelle du jeu) étaient compliquées à avoir ou encore la distance d’interaction était beaucoup trop courte. Tout ça a été amélioré ! Comme dit sur le point d’avant, les récompenses sont beaucoup plus généreuses qu’avant, ce qui limite les pénuries de Pokéballs. Egalement, le nombre de Pokéstops et d’Arènes continuent d’augmenter donc vous aurez toujours un ou deux à quelques mètres de chez vous, sauf si vous vivez vraiment loin d’un centre-ville par exemple. Evidemment, si vous habitez en ville, vous aurez plus de chances d’avoir un Pokéstop. Mais le jeu continue d’évoluer grâce à la communauté puisqu’on peut proposer des Pokéstops à Niantic ! Le père d’un ami a ainsi créé artificiellement 4 Pokéstops ! Concernant les Poképièces, celles-ci sont obtenables en mettant des Pokémons dans les Arènes. Chaque jour, on peut avoir un maximum de 50 Poképièces et ça permet de s’en faire rapidement une centaine par semaine si on joue régulièrement. Surtout que comme il y a beaucoup moins de joueurs qu’au début, les Pokémons restent plus longtemps dans les Arènes et donc on a plus de Poképièces. Pour finir sur ce point, la mécanique des amis a également été amélioré et permet aisément d’en avoir beaucoup !

Quelques fonctionnalités présentes dans le jeu.
De gauche à droite : une Arène, un Pokéstop, la team GO Rocket.
Les bulles englobent des objets disponibles pour les joueurs : baie, œuf ou encore Pokéball.

CONCLUSION

Vous l’aurez sans doute compris mais j’aime beaucoup la version actuelle de Pokémon GO ! Beaucoup de Pokémons sont disponibles et les fonctionnalités sont vraiment adaptées aux besoins des joueurs, Niantic étant assez à l’écoute de la communauté. En plus, ça me permet de me promener tout en m’amusant (ça fait un peu le cliché du geek qui ne sort pas de chez lui mais bon). Pokémon GO est un jeu mobile qui marche et qui continuera de proposer des nouveautés tant que les joueurs seront présents. Donc, si vous voulez (re)tenter d’y jouer, je vous le conseille si vous êtes fans de la licence Pokémon et que vous voulez vous investir dans un autre support que les jeux principaux. Egalement, je vous conseille d’y jouer si vous habitez dans un endroit proche de Pokéstops ou d’Arènes, le jeu étant quand même assez limité si vous n’habitez pas proche d’un centre ville. Bref, je suis actuellement très fan de ce jeu si bien que l’ami qui m’avait redonné envie d’y jouer à une fréquence de jeu plus faible que la mienne actuellement ! En y repensant, c’est quand même assez ironique cette situation… Toujours est-il que je m’amuse et c’est le principal !

Pour finir, je vous laisse avec un des thèmes de Pokémon GO, celui de la nuit quand on lance le jeu, composé par Junichi Masuda. Il s’agit de la version avec des paroles, sortie pour les 5 ans du jeu et c’est ce thème que j’ai découvert et beaucoup apprécié lorsque j’avais réinstallé le jeu. Cette version, réalisé par Ed Goldfabr, a été interprétée par Haven Paschall et Ben Dixon.  

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

My Hero Academia – World Heroes’ Mission : La fin des Alters ?

Bonjour à tous ! On se retrouve pour le premier article consacré un film que j’ai vu au cinéma en 2022 ! Il s’agit du troisième film My Hero Academia, nommé World Heroes’ Mission et qui a la particularité d’avoir eu une large diffusion nationale en France (les deux précédents films n’avaient pas eu cette chance et avaient été diffusés lors de séances évènementielles). Si vous avez vu la saison 5 de l’animé ou que vous êtes à jour sur la parution française du manga, vous pouvez allez voir ce film qui fait référence à la trame principale de l’œuvre ! Après cette introduction, c’est l’heure de vous donner mon avis sur le film !


Boku no Hero Academia THE MOVIE : World Heroes’s Mission est un film d’animation japonais du studio Bones d’une durée d’1 heure 44 et réalisé par Kenji Nagasaki (un ancien de chez Madhouse qui travaille chez Bones majoritairement en tant que directeur sur quasiment toutes les productions animées de My Hero Academia). Le film adapte le manga My Hero Academia et y propose une histoire exclusive scénarisée par Yousuke Kuroda. Le film est d’abord sorti au Japon le 6 août 2021 puis en France le 26 janvier 2022.

Synopsis (Source) :
Le monde est en grand danger ! Considérant les Alters comme un fléau, l’organisation Humarise a décidé d’éradiquer les détenteurs de ces pouvoirs de la surface du globe. Pour ce faire, elle a placé des bombes exacerbant les Alters, jusqu’à en tuer leurs possesseurs. Tous les super-héros et les apprentis de Yuei sont envoyés à travers le monde pour éviter la catastrophe. Alors que Deku, Katsuki et Shoto suivent Endeavor pour endiguer la menace, Deku se retrouve accidentellement impliqué dans un incident et activement recherché par les autorités. Mais l’horloge tourne et ils n’ont que deux heures avant que ne se produise le pire. Face à un péril d’une ampleur sans précédent, le sort du monde et celui des héros repose désormais entre leurs mains !

Une menace internationale avec les détenteurs d’Alters pris pour cibles

Promulguant le désir de sauver l’humanité des détenteurs d’Alters, l’organisation terroriste Humarise a pour volonté d’éradiquer ceux qui ont des pouvoirs car elle croit qu’un jour ils seront responsables de la fin du monde. Leurs attentats étant mortels, les super-héros du monde entier se mobilisent pour arrêter la menace. Etant apprentis avec les meilleurs super-héros japonais, les élèves de Yuei sont également présents. A Otheon, pays fictif européen, Izuku « Deku » Midoriya tombe sur Rody Soul, un voleur, qui détient à cause d’un malentendu des informations pour contrer Humarise. Cependant, cette organisation les traque et enclenche en même temps le processus d’éradication des possesseurs d’Alters. Ce n’est qu’une question de temps avant que 80% de la population mondiale ne disparaisse !

Que ce soit avec le manga, la série animée ou encore les deux derniers films, Izuku et ses camarades de seconde A du lycée Yuei avaient pris l’habitude d’intervenir un peu partout au Japon dans le cadre de leur fonction d’apprenti héros. Maintenant, ils se retrouvent dispersés à l’international afin de limiter l’action d’Humarise. Apprentis chez l’actuel numéro 1 des super-héros japonais Endeavor, Izuku, Katsuki et Shoto se retrouvent dans le pays d’Otheon afin de contrecarrer la menace. Le parti pris d’être convoqué à l’international marche assez bien et met l’accent sur une menace semblable à la fin du monde si rien n’est arrêté. Le pays fictif Otheon est un deuxième parti pris qui fonctionne bien avec l’univers de My Hero Academia. En effet, cet univers se passant dans un monde futuriste au notre, il est tout à fait possible que de nouveaux pays aient été créé. De plus, cela permet aux scénaristes et illustrateurs de mélanger des cultures et décors européens, donnant ainsi un véritable identité à ce pays. Izuku, de son nom de héros Deku, doit ainsi faire face à une culture qu’il ne connaît pas et aux limites imposées par son activité de héros hors du Japon.

La présence d’Humarise est imposante et pose une fois de plus la question des Alters dans la société, maintes fois débattues à la fois dans l’œuvre d’origine que dans l’adaptation animée. En effet, selon une théorie d’un chercheur, les Alters évoluent si vite à chaque génération que, dans plusieurs décennies, ils deviendront incontrôlables et provoqueront la fin de l’humanité. Ainsi, Humarise décide donc de sauver les humains ne possédant pas d’Alters. Il est intéressant de voir comment cette question est traitée sous un nouvel angle car elle met en avant une des forces de la licence My Hero Academia qui est le rapport de la société aux Alters (et par extension aux super-héros, bien que ce point ne soit pas traité dans ce troisième film). Chaque humain a un rapport différent aux Alters. Certains les adorent tandis que d’autres détestent le leur. Quelques-uns n’en ont pas ou encore plusieurs veulent les contrôler. Sur ce film, on a quelque chose de très radical puisqu’au fond la volonté de Humarise est carrément de faire un génocide mondial des détenteurs d’Alters.

Bien que les élèves de Yuei se retrouvent dispersés dans plein de pays, l’action se passe majoritairement à Otheon où se trouve le trio de protagonistes Izuku, Katsuki et Shoto ainsi que le personnage exclusif du film, Rody Soul. C’est presque la tradition des films My Hero Academia car dans chacun des 3, Izuku va se lier d’amitié avec un personnage qui va avoir un rôle plus ou moins crucial dans l’intrigue. Je le développerais plus bas mais le rôle de Rody Soul est réussi et il est aussi bien intégré dans le scénario que lzuku, se trouvant même devant Katsuki et Shoto en terme d’apparitions à l’écran.

Egalement, le film alterne plusieurs ambiances et surprend. Lorsque Humarise passe à l’action, on a une ambiance sanglante voire même apocalyptique. On a un film de voyage à travers la découverte des paysages d’Otheon, mais également de fuite pour échapper aux radars d’Humarise. Et bien évidemment, le film a son ambiance super-héroïque où les protagonistes vont se battre à fond pour sauver les innocents.

Pour finir sur la partie consacrée au scénario, je soulignerais le point qui m’a fait tiquer sur ce film, à savoir l’intégration des élèves de Yuei dans une menace qui est sensée les dépasser. Ok, ils veulent sauver les innocents car c’est dans leur nature de super-héros. Mais ce sont des adolescents et même dans le cadre d’un apprentissage, pourquoi ils se font éjecter aux quatre coins du monde pour arrêter des terroristes ? Surtout que dans le manga et donc dans l’œuvre d’origine, Yuei se sent responsable vis-à-vis de leurs élèves et les impliquent le moins possible dans des situations dangereuses ! Il y a aussi cette désagréable impression du hasard qui fait que les circonstances ont permis cela. Et là, c’est parce que les élèves étaient en apprentissage chez les meilleurs super-héros japonais qu’ils ont pu atterrir dans cette mission. Mais je suis moyennement convaincu par cette raison, surtout que je ne pense pas qu’il y ait un déficit de super-héros à l’international…

Un personnage exclusif attachant et développé

Au niveau des personnages, le film en reprend de la série animée, on retrouve ainsi les récurrents personnages qu’on connait si bien (Izuku, All Might, Katsuki, Kaminari, Endeavor, etc.). Puis, les personnages nouvellement introduits et exclusifs au film sont assez intéressants, surtout les héros internationaux qui ont font références à de possibles futures apparitions dans le manga. C’est super de les voir à l’action dans le film !

Le personnage exclusif du film, Rody Soul, est vraiment super. Je l’ai beaucoup aimé et sa relation avec Izuku était vraiment bien construite. Le personnage en lui-même a bénéficié d’un soin particulier au niveau de son caractère et de son histoire, on sent que c’est plus poussé qu’avec les personnages exclusifs des deux précédents films. De plus, comme précisé plus haut, son importance dans le scénario est telle que les acolytes d’Izuku, Katsuki et Shoto, sont presque mis au second plan face à Rody.

Une production homogène avec la série et à l’animation digne d’un long-métrage

La production de l’animation sur ce film est vraiment de très grande qualité ! Tout le long du film, on a le droit à plusieurs scènes-clés très bien animés qui jouent sur le dynamisme des personnages et un character-acting très émotif. Je trouve vraiment que la plus-value d’un film par rapport à la série doit se trouver dans son animation qui est meilleure. Ici, c’est réussi. De plus, les mouvements de caméra sont présents dans ces scènes animées et permettent de jouer avec la perspective et l’entièreté de l’image. Puis, les couleurs et effets spéciaux, reprenant globalement ceux de la série, sont réussis et amène une certaine homogénéité dans la production animée de la licence. Enfin, le rythme du film est plutôt réussi, je ne me suis pas ennuyé durant mon visionnage et le changement d’ambiance décrit plus haut permet de rester actif tout le long.

Concernant ce qui est relatif au son, les effets sonores sont bons, reprenant également plus ou moins ceux de la série animée. Ils permettent d’approfondir l’action durant les combats ou encore l’utilisation des objets. Ensuite, je voulais mettre en avant la version française car j’ai vu le film avec puisque le cinéma où je suis allé ne proposait pas de VOSTFR. Je dois avouer que j’ai été surpris de la grande qualité de la VF, je l’ai beaucoup apprécié ! N’hésitez donc pas à voir le film en VF si vous en avez l’occasion ! Enfin, la bande-son originale est toujours composée par Yuki Hayashi pour la licence My Hero Academia (également le compositeur de Haikyuu!!, de Pokémon 2019 ou encore de Kaze ga Tsuyoku Fuiteru). Pour ce film, il a fait beaucoup de thèmes originaux mais également des remix de thèmes présents dans la série.


CONCLUSION

Vous êtes fan de My Hero Academia et vous êtes à jour sur la série animée et/ou la parution française du manga ? Foncez donc voir ce troisième film qui vous plaira certainement ! Bien que je n’ai pas été tellement convaincu par deux-trois points concernant le scénario, j’ai été globalement très satisfait de ma séance – si j’exclus les 5 adolescents qui parlaient fort dans la salle car ils se croyaient sûrement au Grand Rex de Paris ? -. Le rythme du film est super, le personnage exclusif Rody Soul est très bien développé et l’animation est géniale avec plusieurs scènes-clés impressionnantes ! De plus, le message véhiculé par Humarise rejoint les questionnements autour des Alters et des super-héros présents dans le manga, ce qui complète bien le propos global développé par le mangaka Kohei Horikoshi. Au jour où sort cet article, le film est encore présent dans les salles françaises (mais aussi belges et suisses, je ne vous oublie pas, c’est juste que je ne suis pas au courant de exclusivités présentes au cinéma) ! Foncez donc le voir pendant qu’il en est encore temps !

Pour finir, je vous laisse avec le générique de fin du film, j’ai nommé « Empathy » interprété par le groupe ASIAN KUNG-FU GENERATION

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !