Inazuma Eleven DS : La foudroyante passion du football

Bonjour à tous et bienvenue dans ce dernier article de l’année 2021 !!! J’en parlerais plus dans le bilan de fin d’année mais ce fut une année qui m’a un peu remis en question au niveau de ce site puisque la production d’article fut très irrégulière ! Bref, j’y reviendrais plus tard car aujourd’hui je vais évoquer un jeu-vidéo et pas n’importe lequel puisqu’on pourrait presque parler de « rétro-gaming » comme le jeu a déjà 10 ans. Voici donc la critique sur le jeu-vidéo Inazuma Eleven sur Nintendo DS ! Et comme c’est le dernier article de l’année, je vais faire une présentation un peu plus libre et moins structurée comparée à d’habitude !


Inazuma Eleven est un jeu-vidéo sorti au Japon le 22 août 2008 sur Nintendo DS. C’est une jeu développé par Level-5, réalisé par Takehiro Fujii et produit par Akihiro Hino. Il sort en France le 28 janvier 2011.

Synopsis (Source : Mode d’emploi) :
Le club de football du collège Raimon traverse une mauvaise passe : le manque de joueurs et d’entraînement en fait l’une des plus mauvaises équipes en activité. Mark Evans, capitaine de son état, se fait bien du souci pour l’avenir de son club…
Un jour, le destin lui fait croiser la route d’Axel Blaze, attaquant de choc et légende vivante du football dans la catégorie benjamin ! Voyant en Axel l’opportunité de remettre son club sur les rails, Mark lui demande aussitôt de venir jouer à ses côtés.

On y suit Mark Evans, capitaine du club de football du collège Raimon, qui va tenter de changer drastiquement la mentalité de ses coéquipiers qui ne désirent même pas s’entraîner. Pour cela, il va les motiver et en recruter de nouveaux afin de participer au plus éminent tournoi de foot du pays : le Football Frontier ! Cependant, l’administration du collège ne voit pas ça d’un bon œil. Mais l’arrivée au collège Raimon du nouvel élève Axel Blaze, l’attaquant vedette de la dernière édition du tournoi, pourrait bien changer la donne.

Inazuma Eleven est un jeu-vidéo mêlant des mécaniques de RPG ainsi que de jeu de sport puisqu’il tourne autour du football. Il nous embarque dans un récit certes classique mais qui marche efficacement. En effet, on suit un club de très faible renommée qui désire gagner le plus grand tournoi national. Bourré de bons sentiments tels que le fait de croire en ses coéquipiers, de ne jamais abandonner et de dépasser ses limites, on a envie de suivre Mark et les membres du club de foot de Raimon. L’histoire a également son côté dramatique avec de sombres événements datant d’il y a 40 ans et reliant tout a un seul homme qui désire contrôler le monde du football… C’est une histoire qui est simple mais qui marche du tonnerre.

Au centre de cette histoire, le football a une place prépondérante au sein du récit. En effet, on a l’impression que les personnages ne jurent que par ça et que c’est leur raison de vivre pour certains. Chaque action réalisée dans le jeu est liée au football. Le football est également véhiculé dans la vision que chaque club possède. Certains sont des passionnés prêt à tout donner pour ce sport, d’autres aiment jouer pour se sentir fort et quelques-uns sont si avides de victoires qu’ils sont prêts à utiliser les pires stratagèmes pour gagner. Les clubs adverses de Raimon sont pour une petite partie méchants, amenant un côté manichéen à l’histoire où on distingue aisément qui est du côté du bien et qui se trouve plus vers le mal. On nous montre aussi bien les bons côtés du sport (l’entraînement, la passion, les échecs à surmonter pour s’améliorer) que ses dérives (la triche, le dopage, l’harcèlement). Pour finir sur la thématique du football, on y voit aussi une exagération qui se traduit par la réalisation de techniques où les joueurs défient les lois de la gravité.

L’histoire ainsi que les mécaniques du jeu se concentre également sur l’évolution de club de foot de Raimon en lui-même. En effet, le récit va mettre en évidence les évolutions que subissent les membres face aux joies et aux difficultés vécues dans les chapitres narratifs. Cela peut passer des épreuves rapprochant des membres entre eux, des difficultés à surmonter ensemble où il faut se tenir les coudes ou encore accepter chacun selon ses défauts. Au niveau des mécaniques de jeu, Inazuma Eleven met en avant le recrutement de personnages, ces derniers pouvant être d’autres élèves du collège Raimon ou bien des joueurs d’équipes adverses. Le jeu met notamment 1000 joueurs à recruter – la limite du club étant de 100, on a l’embarras du choix -. Il y a 3 méthodes de recrutement dans le jeu, soit on recrute depuis d’autres clubs du collège Raimon (par exemple, des membres du club d’athlétisme, de baseball ou encore de basketball), soit on transfère des joueurs d’autres équipes ou soit on utilise la chaîne de relations. Cependant, le gros défaut du recrutement est que cela prend du temps pour recruter un seul joueur puisque les PNJ vont aller chercher le joueur et, pour rendre ça réaliste, on te fait patienter plusieurs minutes…

La gestion des joueurs de l’équipe.

Tout ça met en avant un autre thème important qui est le lien. En effet, le football permet de relier les membres du club entre eux mais pas seulement. Les personnages sont fortement liés à leur entraîneur puisque sans eux, impossible de participer au tournoi Football Frontier. De plus, le lien permet aux membres de s’entraider et d’avancer ensemble dans ce long chemin qu’est le football car il s’agit d’un sport d’équipe qui ne peut marcher sans une forte cohésion entre les joueurs. Le lien est également présent dans tout ce qui est relatif au recrutement, comme développé plus haut. Enfin, l’aspect dramatique du récit permet de mettre en avant le lien qu’on les personnages principaux avec leurs amis mais surtout leur famille, notamment mis en avant par les 3 personnages principaux du jeu.

Une des 3 méthodes de recrutement.

Les 3 personnages principaux d’Inazuma Eleven ont un caractère différent mais une passion du football similaire. Tout d’abord, on a le protagoniste Mark Evans, le capitaine du club de football de Raimon. C’est un garçon déterminé et prêt à tout donner pour son sport favori. Il est également très attentionné envers ses coéquipiers. Ensuite, on a Axel Blaze qui est un des meilleurs joueurs de sa catégorie. Cet attaquant vedette a fait parler de lui dès sa première participation au Football Frontier et c’est un joueur reconnu dans le pays entier. Assez mystérieux, il parle quand c’est nécessaire mais il sait se montrer sympathique envers ses coéquipiers. Enfin, on a Jude Sharp qui est le capitaine de l’équipe rivale de Raimon, la Royal Academy. Ce stratège hors-pair est redouté de tous et ne laisse aucune chance à ses adversaires. Il se montre néanmoins très curieux envers le club de foot du collège Raimon.

Capitaine et gardien du club de football de Raimon : Mark Evans.

Le chara-design des personnages a été fait par Takuzo Nagano, un character designer de Level-5. Je vous invite fortement à vous intéresser à son travail et à son trait si particulier.

De gauche à droite : Jude Sharp et Axel Blaze.

Comme présenté au début de l’article, Inazuma Eleven possède des mécaniques propres au RPG et au jeu de sport. Concernant le côté RPG, il est caractérisé par le fait qu’on peut choisir qui on veut dans son équipe, qu’on peut choisir et acheter nos techniques, notre équipement, qu’on peut réfléchir et adapter notre stratégie ou encore par le fait qu’il y a un sentiment de tour par tour et de choix lorsqu’il y a des affrontements entre deux joueurs. Le côté jeu de sport et par extension action se trouve durant les matchs et les défis – qui sont une sorte de foot de rue en 4 contre 4 – où il faut faire bouger ses joueurs comme on veux selon la stratégie qu’on veut adopter. Plusieurs actions sont possible telles que des passes et des temps morts par exemple. Les deux – le RPG et le jeu de sport – mixé donne un mélange très intéressant.

A chaque affrontement entre 2 joueurs, on a le choix entre 2 actions ou utiliser une technique, caractérisée par l’éclair rouge au milieu des choix.

Tout cela fonctionne très bien car le jeu utilise les fonctionnalités de la Nintendo DS à travers son tactile. En effet, les phases de matchs mais également de RPG, avec les différentes zones de la ville d’Inazuma à explorer, utilisent le stylet et l’écran tactile de la console pour faire bouger les joueurs notamment. Surtout qu’à chaque début de match, on peux lire la phrase « Sortez votre stylet ! ». Cela donne une bonne maniabilité car les joueurs réagissent bien à la direction qu’on veut leur faire prendre. La jouabilité est un peu difficile au début le temps qu’on s’habitue et s’approprie cette manière de jouer au stylet, notamment lors des matchs.

Le trait vert est tracé par le stylet et indique la direction que doit prendre un joueur. Le trait bleu correspond à l’endroit où doit être envoyé le ballon.

Au niveau des graphismes, ils sont très convaincants. On a une esthétique 2D et pixellisée, assez typique des jeux de la Nintendo DS, qui est plutôt réussie. C’est notamment le cas au niveau des personnages car, il y a beau en avoir 1000, chacun est modélisé et on arrive bien à les différencier. De plus, les décors de la ville et du collège sont bien faits et apportent un peu plus à la cohérence de l’univers. Pour retourner sur les 1000 personnages, on peut y appliquer la même remarque sur la 3D car chaque joueur y est modélisé. De plus, cette animation 3D a un côté un peu anguleux qui arrive bien à rendre les mouvements des joueurs dynamiques durant les affrontements. Elle est également utilisée lors de l’exécution des techniques, qui sont variées et originales. Enfin, on a certaines séquences animées (façon « dessin animé pour être plus clair) qui apportent un petit bonus.

Une des techniques iconiques du jeu : la Tornade de feu !

Pour finir, je vais évoquer tout ce qui est relatif au son. Les effets sonores sont diverses et variés, transmettant autant des bruits liés aux objectifs de RPG comme la montée de niveau ou l’ouverture de coffres à objets que sur les affrontements au football. En effet, ce dernier point est réussi car on ressent l’impact dans les actions grâce aux effets sonores et ça nous implique encore plus dans le match. Et comment parler d’Inazuma Eleven sans évoquer sa superbe bande-son originale (j’en suis un grand fan). Le bande-son originale a été composé par Yasunori Mitsuda (a débuté en tant que compositeur chez Square sur les licences Chrono et Xeno puis est devenu indépendant). Les différents thèmes sont variés et représentent plusieurs situations tels que le côté tranche de vie de l’exploration, l’émotion des moments dramatiques du récit ainsi que le dynamisme des matchs de football.


CONCLUSION

Inazuma Eleven premier du nom pose des bases solides qui seront reprises et développées dans la suite de la licence vidéoludique. Je ne pensais pas que le jeu était si bon dès le premier opus, notamment au niveau de la maniabilité réussie. Le scénario est basique mais rempli de bons sentiments et donnent vraiment envie de suivre l’évolution du club de football de Raimon afin de voir jusqu’où ils iront dans le tournoi Football Frontier. Malgré quelques défauts mineurs comme le fait qu’on se fasse défier tout les 2 mètres (c’est un peu embêtant à la longue) ou encore que le recrutement des joueurs soit très long, le jeu m’a surpris par sa présente qualité. Fan de la licence depuis 2012 (année où je l’ai découverte avec la série animée, si mes souvenirs sont bons), je suis content de la redécouvrir à travers son premier opus vidéoludique, que j’avais fait il y a longtemps sur une carte R4 (qui n’était pas très légal en y repensant bien). Cela m’a donné envie de me refaire au moins la première trilogie, celle avec Mark Evans et ses amis. Vous risquez donc de me revoir parler d’Inazuma Eleven sur ce blog !

Pour finir, je vous laisse avec le générique d’ouverture japonais du jeu, j’ai nommé « Riiyo! Seishun no Inazuma Eleven!! » interprété par T-Pistonz+KMC. 

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Aria The Masterpiece : Un quotidien paisible et onirique à Néo-Venise

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, je vais parler de l’excellent manga ARIA de Kozue Amano. Mais avant ça, je souhaiterais mettre en avant une erreur ou un oubli (appelez ça comme vous le souhaitez) concernant mon expérience avec cette œuvre. En effet, pour une raison qui m’est inconnue, j’avais omis de faire un article dédié à ce manga et même de parler de son dernier tome dans mes lectures mensuelles, alors que je l’avais terminé. Quand je l’avais remarqué, ça m’avait surpris car ARIA est sans conteste une de mes meilleures lectures de mangas de ces dernières années ! Je vais vous expliquer pourquoi dans cet article.


150 years have passed since the terraforming of the planet formerly known as Mars.

Neo-VENEZIA is a harbor town on this terraformed world, which as its name suggests, was inspired by the Earth city of VENEZIA. And it is here, in Neo-VENEZIA, that a young Earthwoman named Akari Mizunashi embarks on a new life. She Hope to become an Undine, a Guide to the Waters.

Kozue Amano - Alchetron, The Free Social Encyclopedia

ARIA est un manga de Kozue Amano prépublié entre novembre 2002 et mars 2008 dans le Monthly Comic Blade de l’éditeur Mag Garden. C’est la suite directe de Aqua, qui est sa préquelle. En comptant ses deux œuvres, on arrive à un total de 14 tomes. Une version française avait été sortie de 2007 à 2008 par l’éditeur Kami mais fût incomplète. Aujourd’hui, Ki-oon a repris les droits et a sorti de janvier 2020 à juin 2021 l’édition grand format The Masterpiece en 7 tomes, une édition qui était disponible au Japon depuis 2016.

Synopsis (Source) :
Au XXIVe siècle, la planète Mars a été terraformée sur le modèle de Venise. Elle abrite maintenant une magnifique cité bâtie sur les eaux, où les canaux jouent le rôle de routes et les bateliers celui de guides incontournables pour naviguer dans les méandres de cette ville au charme légendaire…
Akari, terrienne d’origine, réalise un rêve d’enfance quand elle débarque à Néo-Venise afin de commencer son apprentissage du métier d’ondine, qui fera d’elle une professionnelle de la gondole. Pour cela, elle entre chez ARIA, une société tenue par… un chat doué d’intelligence ! L’unique employée, la belle et douce Alicia, sera son mentor et sa protectrice dans ce monde dont Akari a tout à apprendre…

Une histoire sur le quotidien de Néo-Venise alliant science-fiction et ambiance onirique

L’histoire se passe au XXIVe siècle sur la planète Mars, renommée Aqua depuis sa terraformation. On y suit Akari Mizunashi, une habitante de Manhome (surnom donné à la planète Terre) qui arrive sur Aqua et plus précisément dans la ville de Néo-Venise. Cette ville bâtie sur les eaux joue un rôle dans les traditions et le travail des habitants. En venant ici, Akari espère devenir une Ondine, une femme guide touristique qui connaît la ville comme sa poche et qui manie à la perfection une gondole. Pour ce faire, elle va se former dans l’agence ARIA, accompagnée de son mentor et du chat-directeur.

L’arrivée à Néo-Venise.

Le genre premier de ce manga, et qui en fait sa force principale, est son côté tranche de vie. En effet, on va suivre Akari dans son quotidien d’apprentie Ondine dans la ville de Néo-Venise. Cela va passer par des temps de formation et également des moments de détente où elle va pouvoir flâner seule ou avec ses amis. Ce qui marche avec cette tranche de vie, c’est qu’elle se déroule dans une ville futuriste dont on ne connaît quasiment rien, à part son inspiration à la fameuse ville italienne Venise. On découvre ainsi les habitudes de vies des locaux, les traditions et légendes, les métiers propres à Néo-Venise ou encore son architecture unique. Alors que la tranche de vie ne surprend que très peu lorsque l’histoire se déroule à notre époque, ici c’est tout le contraire puisqu’on est en constante découverte. Cela fonctionne excellement bien puisque c’est fait à travers le regard d’Akari qui est une nouvelle venue dans Néo-Venise et qui intègre cette culture en même temps que notre lecture. De plus, la tranche de vie amène également un fond de comédie simple mais qui fait sourire.

La particularité d’ARIA, outre sa super tranche de vie, est la science-fiction dont l’œuvre fait preuve. En effet, l’histoire se déroule au XXIVe siècle, 150 ans après la terraformation de la planète Mars. Kozue Amano s’est inspiré de la réalité et des questions portant autour de la planète Terre notamment sur son avenir. Mars, de son nouveau nom Aqua, est une planète recouverte majoritairement d’eau suite à la fonte importante de ses calottes glaciaires. Akari y arrive avec ce qui semble être un vaisseau spatial, mettant en avant l’avancée technologique futuriste de Manhome. Mais en arrivant sur Néo-Venise, on découvre un quotidien plus similaire au nôtre. En effet, le facteur livre des lettres, aucun robot n’est présent, le téléphone fixe est encore un moyen de communication primordial ou encore les écrans tactiles sont très mineures.

Bien que Mars ait été terraformée, la planète est au final moins avancée technologiquement que la Terre. Néanmoins, on a quand même quelques éléments futuristes qui sont présents tels que des appareils pouvant réguler le climat ou des machines volantes par exemple. A travers cette science-fiction très évoluée au niveau des avancées technologiques, on est comme surpris par la dualité dont fait preuve la planète Aqua. Cela ne nous dépayse pas trop concernant notre quotidien contemporain – propos à nuancer car le manga a déjà plus de 15 ans – et ça nous rapproche des habitants de Néo-Venise. On y voit même une critique de la technologie, toujours à travers l’expérience d’Akari, qui apprécie son nouveau mode de vie où rien n’est automatisé et aseptisé.

Le fil rouge de l’histoire est ainsi la formation d’Akari en tant qu’Ondine. Il s’agit d’un métier exclusif aux femmes résidant sur Aqua. Grosso modo, le métier consiste en un guide touristique de la ville qui manie à la perfection une gondole. L’œuvre développe bien cette activité autant sur le plan de la formation, de l’économie ou encore de son impact sur les traditions et coutumes locales. De plus, il est intelligent de la part de Kozue Amano de nous montrer plusieurs agences et Ondines différentes. Ainsi, on n’est pas limitée uniquement à l’expérience d’Akari mais également à d’autres femmes qui tentent cette aventure, qui n’est pas sans ses défauts. En effet, Ondine est un beau métier mais il nécessite beaucoup d’entraînements et de sacrifices. Le côté négatif d’être une Ondine est également montré, avec des problématiques liées à l’avenir, la forte concurrence, la fidélisation d’une clientèle, le sens des responsabilités ou encore la gestion d’une économie. Enfin, tout le monde ne devient pas Ondine malheureusement. Le développement du métier d’Ondine est bien réalisé et cela donne de la cohérence à l’univers mis en place.

Une Ondine en action.

Pour finir, il est bon de préciser que tout ça est présenté sous une ambiance reposante et onirique. En effet, le récit n’est pas redondant et prise de tête, ça se lit très facilement. C’est typiquement le genre de manga à lire quand on a passé une mauvaise journée. Aucune négativité est transmise dans l’histoire et le quotidien des habitants de Néo-Venise est si calme que c’en est reposant. De plus, la découverte de nouveaux lieux naturels et architecturaux ainsi que de traditions et de légendes fait rêver et donne envie de s’intéresser plus à cet univers. Bien évidemment, ses aspects sont renforcés par le dessin de l’auteur dont je reviendrais dessus plus tard.

Des personnages uniques et attachants

ARIA présente une multitude de personnages qui arrive à être tous variés avec chacun leurs différences. Chaque rencontre est unique et permet à Akari de découvrir un aspect nouveau de Néo-Venise. Les personnages ont chacun une attitude, un design et des habitudes qui lui sont propres. Ainsi, on arrive aisément à ne pas confondre les personnages entre eux. Le récit met tout de même en avant des personnages principaux et les différencie des plus secondaires. Outre Akari, on suit également 2 autres apprenties Ondines se nommant Aika et Alice. Ces 3 protagonistes ont des caractères et une manière de penser bien différents mais sont unies par le même rêve qui est de devenir une Ondine un jour. Ces 3 apprenties sont chacune accompagnée par une Ondine professionnelle qui encadre leur formation ou les suivent dans leur quotidien. Les personnages du manga sont réussis et contribuent à l’atmosphère apaisante de l’œuvre. On est content de les revoir à chaque fois qu’on débute un nouveau chapitre.

La protagoniste Akari Mizunashi est la fille aux cheveux roses.

Un dessin détaillé et charmant autant sur les personnages que sur les décors

Passons maintenant au côté graphique du manga. Afin de bien représenter cette douceur et cet onirisme dont fait preuve l’histoire, il faut que le dessin arrive à les représenter, ce qu’il arrive très bien. Le trait de Kozue Amano est fin, détaillé et ne laisse rien au hasard. Chaque page est rempli comme il faut sans trop perdre le regard. C’est jonché de détails quand il le faut et c’est plus épuré sur d’autres pages. Le travail sur les personnages est réussi car leur design est tout le temps respecté, ce qui réussit à la compréhension de la lecture. Egalement, les émotions et leurs mouvements sont bien retranscrits et accentuent les situations vécues par les personnages. De plus, on peut noter que la mangaka apporte un soin particulier à leurs vêtements où on voit même les plis des tissus. Ensuite, un des gros points forts est les décors. Bien qu’il s’agisse d’une ville futuriste, Néo-Venise s’inspire de l’architecture italienne et Kozue Amano délivre de superbes décors qui prennent même parfois une double-page entière. Enfin, le découpage du manga est très clair. Le rythme est plaisant, amenant une facilité de lecture, et le découpage case par case est efficace, variant régulièrement selon les nécessités.

Un exemple d’un décor prenant toute la double-page.

Petit mot sur l’édition The Masterpiece de Ki-oon

Pour finir cette critique, je vais parler de la superbe réédition française de Ki-oon qui se nomme The Masterpiece. Elle reprend la réédition japonaise et offre une bonne qualité de lecture. On a des tomes au format 15 x 21 centimètres avec plus de 300 pages ainsi qu’une nouvelle traduction et des pages couleurs, le tout compilé en 7 tomes coûtant chacun 15€. Cette édition vaut vraiment le coup car c’est la seule disponible actuellement et ce grand format permet de mieux apprécier le dessin de Kozue Amano. Si vous voulez ce manga, foncez acheter cette édition car Ki-oon ne fera pas forcément de réimpressions, il s’agit d’une édition limitée.


CONCLUSION

En lisant ARIA, on ne s’embarque pas dans une intrigue spectaculaire, dans une aventure épique ou dans une relation amoureuse complexe. En lisant ARIA, on découvre tout simplement la vie d’une apprentie Ondine, sa découverte de la ville de Néo-Venise et ses relations avec les habitants et ses amies. C’est ainsi que je résume ce manga. Parfois, lire une œuvre sans prise de tête et qui ne divulgue que des ondes positives peut être une très bonne expérience. Pour mon cas, ça a totalement marché. J’ai même été triste lorsqu’était venu la lecture du dernier chapitre. Je ne voulais pas quitter les aventures d’Akari sur Aqua, bien que je savais que j’avais tout découvert. Kozue Amano arrive à nous faire transmettre l’ambiance chaleureuse de Néo-Venise et à nous faire accepter la science-fiction qu’elle met en place, arrivant même à nous questionner sur quelques problématiques liées aux avancées technologiques. J’ai beaucoup aimé ma lecture et je vous conseille très fortement de lire cette œuvre qui vaut vraiment le coup !

Pour finir, je vous laisse avec le générique de fermeture de l’adaptation animée ARIA The Animation, j’ai nommé « Rainbow » interprété par ROUND TABLE feat. Nino. 

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Dream Team : l’envol d’un oiseau sans ailes

Bonjour à tous ! Aujourd’hui on se retrouve pour un article attendu qui est très important pour moi. En effet, il s’agit de l’article qui parle de Dream Team (ou Ahiru no Sora en japonais), une œuvre qui est devenue mon manga préféré ! J’avais donc hâte de vous en parler et il est bien évident que je ne pourrais pas tout aborder dans cet article tant je trouve cette œuvre riche et profonde autant sur le plan sportif, émotionnel ou encore dramatique. Vous allez également vous rendre compte que cet article sera un peu plus fourni que les autres du même type, tout simplement car c’est une œuvre qui m’a beaucoup marqué et que j’ai adoré. Laissez-moi donc vous parler de Dream Team.


« Ce roman ne raconte pas comment une équipe de troisième zone finit par devenir célèbre dans tout le pays.
Il n’y a aucun miracle dans cette histoire.
Elle parle d’échecs et de nouveaux départs. »

Dream Team, ou Ahiru no Sora dans son titre original, est un manga de Takeshi Hinata prépublié depuis le 10 décembre 2003 dans le Weekly Shōnen Magazine de l’éditeur Kōdansha. La série compte 51 tomes actuellement mais est malheureusement en pause depuis juin 2019, sans nouvelle de reprise. En juin 2020, la série avait 24 millions d’exemplaires en circulation au Japon. Le manga est disponible en France chez l’éditeur Glénat et compte 50 tomes. Il faut savoir que l’éditeur français a fait le choix de sortir la série en format double à partir du tome 17 afin de la continuer malgré les ventes insuffisantes.

Synopsis (Source) :
Complexé par sa petite taille, Sora est passionné de basket. Lorsqu’il entre en seconde, il décide naturellement d’intégrer l’équipe du lycée, mais découvre vite que le club est le repaire des pires voyous de l’école et qu’ils n’ont aucune intention de s’entraîner. L’enthousiasme sans limite de Sora pour le basket, déterminé à prouver que son talent dépasse son physique chétif, lui crée bientôt autant d’amis que d’ennemis…

A travers les échecs et les remises en question, la volonté de jouer au basketball

On y suit Sora Kurumatani, un jeune adolescent qui vient à peine de rentrer en seconde au lycée Kuzuryuu de la préfecture de Kanagawa. Possédant un super tir à 3 points afin de compenser sa taille d’à peine 1 mètre 50, il désire intégrer le club de basketball avec comme but de se qualifier pour les rencontres nationales interlycées. Malheureusement, le club est rempli de racailles qui en n’ont rien à faire de ce sport. Cela ne démotive pas Sora, grand passionné, qui va tenter de les convaincre de jouer. Il rencontrera ainsi des membres qui voudront petit à petit le suivre, jusqu’à avoir la grande ambition commune d’atteindre le niveau national afin de donner un second et nouveau départ dans leur vie.

Dream Team est fondamentalement présenté comme un manga de sport de par le thème du basketball qui est le grand fil rouge du récit. Le début est assez classique avec le protagoniste détenant un grand talent, des joueurs le rejoignant et une équipe inconnue ayant de grandes ambitions. Cependant, le scénario brise vite ses clichés et montre une vision réaliste et dure du sport. En effet, ce n’est pas avec seulement 1 seul mois d’entraînement qu’une équipe peut faire des miracles. De plus, Sora est souvent remis à sa place de par sa petite taille et doit se battre contre l’adversité pour avoir son rôle sur le terrain.

Le récit met un point d’honneur sur l’importance de l’entraînement où des mois de préparation peuvent être aisément brisés par un seul match de 40 minutes. C’est un point que j’ai adoré car, étant moi-même un ancien joueur de basketball en club, aucun sport n’est facile à prendre en main et il faut l’appréhender suffisamment pour ne pas être déçu. Ainsi, il faut avoir l’habitude de voir les protagonistes échouer voire même abandonner par moments. Beaucoup d’émotions sont véhiculées et on a envie de voir si l’équipe de Kuzuryuu va réussir à accomplir ses objectifs.

Dans cette idée de réalisme est montré un fort côté stratégique qui accentue la pratique du basket. Les règles et les techniques sont explicitées, sans pour autant être barbantes, et on arrive à comprendre facilement le jeu. De plus, le récit porte surtout sur la pratique compétitive comme l’équipe de Kuzuryuu veut se qualifier pour la coupe interlycées, ce qui amène beaucoup de pression parfois et remet en cause le caractère primaire ludique du sport.

Pour continuer sur le basketball, il est intéressant de voir comment la passion d’un sport en général est perçue selon les personnages. Certains sont prêts à s’entraîner sans relâche malgré les critiques afin de pouvoir jouer le plus possible, d’autres prennent ça à la légère et se surestiment tandis que quelques-uns pratiquent ce sport pour se sentir exister. Chaque personnage a un rapport, une passion et une pratique différents de ce sport, si bien qu’il n’est pas compliqué de se sentir proche de quelques scènes ou joueurs dont leurs propres expériences sont similaires aux nôtres. Le basket est autant montré sous ses aspects positifs que négatifs, si bien que les expériences et souvenirs sont diverses et multiples selon les clubs, temporalités ou encore coéquipiers.

Un bon exemple sur la dualité passion et réalité du basket que le récit met très vite en avant est avec les personnages de Sora et de Kaname Shigeyoshi, surnommé Mokichi. Sora est un petit joueur et malgré son super tir à 3 points, on ne l’a jamais laissé jouer comme il le voulait. Grâce au faible effectif et niveau de Kuzuryuu, il peut enfin jouer mais sera vite limité à son rôle de shooteur et devra songer à changer de poste s’il devra garder une place dans l’équipe. Pour Mokichi, il représente l’aspect positif sur le plan technique car il fait quasiment 2 mètres et a une bonne allonge au niveau des bras. Néanmoins, on lui a toujours mis la pression à cause de ça et il n’a jamais pu apprécier le basket comme il le voulait. Ce genre de cas n’est pas exclusif au récit, c’est une réalité. Quand j’étais en club, les grandes personnes n’avaient pas d’autre choix que de jouer sous le panier et faisait l’objet de convoitises. Même si on est passionné par quelque chose, on n’est pas libre de nos actions.

Dream Team n’est pas qu’un simple manga sportif. Le sport a beau être le genre central de l’œuvre, d’autres sont également présents. Tout d’abord, le plus frappant est l’aspect tranche de vie et par extension le côté dramatique de l’œuvre. Il ne s’agit pas que de simples joueurs qui sont là juste pour jouer des matchs. On connait leur vie personnelle et leurs relations en extérieur du club. En effet, le manga ne se concentre pas uniquement sur la vie en club et va montrer les cours, les proches (famille ou amis) ou encore les activités extra-scolaires. En sachant ça, on s’attache plus facilement aux personnages, on se rend compte que certains ont un quotidien pas facile et que le basket est le seul moment où ils peuvent se sentir bien et se laisser aller.

Ensuite, la comédie est très présente que ce soit dans les aspects sportif ou tranche de vie. C’est souvent absurde et très idiot mais ça marche étrangement bien. Entre la pression des matchs et le quotidien dramatique de certains, ces cases d’humour permettent de relâcher la tension et de changer le rythme de lecture.

Enfin, de la romance est également présente et apporte un peu de douceur dans le manga. Bien qu’elles aient parfois de l’importance entre les personnages, les relations amoureuses ne sont pas vraiment le cœur du récit et accompagnent surtout le côté dramatique de l’œuvre pour complexifier les rapports entre certaines personnes.

Du haut de ses 50 tomes, le mangaka Takeshi Hinata prend le temps de développer son histoire à travers l’équipe de Kuzuryuu mais aussi par d’autres équipes rivales, diversifiant ainsi les différents thèmes possibles. A travers la présentation de plusieurs équipes possédant chacun des parcours uniques, le sport est vu, vécu et traité de différentes manières. Ainsi, des thèmes tels que le deuil, la perte d’envie, la motivation, le harcèlement scolaire, la pression ou encore l’espoir sont développés tout le long du récit.

Pour finir sur la longue partie dédiée au scénario et aux problématiques évoquées dans le manga, je vais parler de 3 grands thèmes principaux qui reviennent souvent.

Tout d’abord, on a le collectif qui est un thème souvent commun dans les œuvres de sport en général. Le manga est long ce qui permet à beaucoup d’équipes à être présentes et montrer ainsi une vision différente du collectif. Que ce soit les membres qui se soutiennent malgré leurs différences et leurs faiblesses, les équipes avec une forte concurrence interne ou encore les problèmes de communication ou de motivation, nombre d’ambiances différentes sont décrites. Le basketball est un sport collectif et même si parfois 1 ou 2 joueurs soutiennent majoritairement l’équipe, cette dernière ne peut avancer qu’à 5 sur le terrain. De plus, il faut savoir être une équipe unie qu’importe les adversaires, les nouveaux membres et les départs, ce qui n’est pas toujours évident. Cet aspect du collectif est majoritairement représenté par l’équipe masculine de Kuzuryuu qui part de rien et dont on va suivre le développement tout le long de l’œuvre.

Ensuite, le deuxième thème me venant à l’esprit est le désespoir. En effet, les personnages, surtout les principaux, font toujours face à des embûches et des échecs ce qui les amène parfois à se remettre en question. Cela peut passer par le basket mais également par des problèmes personnels, qui se répercutent parfois directement sur leur façon de joueur. Les personnages touchent régulièrement le fond, sont obligés de connaître l’échec et s’attachent à leur dernière lueur d’espoir qui est bien souvent le basket. L’auteur ne laisse pas une minute de répit à ses personnages et on a mal pour ces derniers. A travers ses personnages, le mangaka met en avant des lycéens avec des problématiques propres à leur jeunesse. Ils ne sont pas parfaits et font des erreurs qui vont les suivre durant toute leur vie mais qui les feront grandir.

Grandir, cela fait une bonne transition pour le dernier thème qu’est l’avenir. Afin de continuer toujours plus loin dans la compétition, les joueurs se battent pour avoir un avenir et sont prêts à faire des sacrifices. Cependant, ils ne savent pas si ça en vaudra la peine. Lié avec les sous-thèmes de l’espoir et du miracle, l’avenir est un thème flou où il ne faut pas trop se prononcer sous peine de briser ses rêves et ambitions. Dans le cas de Kuzuryuu, les membres ont eu un passé qui les ont éloigné de proches ou du sport. Ainsi, leur nouvelle équipe est une sorte de deuxième chance pour avancer dans la vie. A travers leur pratique du sport et leurs échecs, ses adolescents se forgent un sens des responsabilités, connaissent le sens des efforts et grandissent personnellement. C’est une thématique expliquée de façon plus implicite dans le manga mais on sent que la pratique du basketball et ses conséquences permettront aux joueurs de les aider même après leur départ du club.

Une multitude de personnages attachants et des protagonistes marquants

Comme déjà précisé plusieurs fois auparavant, Dream Team possède nombre de personnages ayant leur propre vécu et rapport au basketball. Les situations personnelles sont tellement diverses que chaque lecteur va sûrement se retrouver dans un personnage au moins. De plus, il est intéressant de voir que la très grande majorité des principaux rivaux de Kuzuryuu sont bien développés et qu’ils ne sont pas juste un joueur qui fait barrage aux protagonistes à un point précis. On connait leur raison de jouer et leurs expériences passées. Il y a un avant, un pendant et un après leur passage qui marque soit l’équipe de Kuzuryuu soit le récit.

Concernant l’équipe masculine de Kuzuryuu, elle a beau être assez grande (presque 10 personnages sont présents et composent le cœur du récit pendant 50 tomes), tous les protagonistes sont marquants et bien développés. Notamment, j’aime beaucoup le fait que même les remplaçants soient mis en avant dès le début et durant tout le long de l’œuvre. Ils ne sont pas juste des joueurs inutiles qui encouragent leurs coéquipiers et qui ne sont utiles qu’à un moment bien précis de l’histoire. On a envie ainsi de les suivre qu’importe les difficultés.

Je vais maintenant brièvement présenter les 5 joueurs considérés comme « piliers » de l’équipe. Ils sont vraiment différents que ce soit dans leur style de jeu ou leur rapport passé avec le basketball mais ils partagent la même passion. Tout d’abord, on a le petit mais passionné Sora Kurumatani, le personnage principal, qui adore ce sport et croit en ses coéquipiers. Ensuite, il y a le capitaine Momoharu Hanazono qui fait attention à ses joueurs et a un fort sens des responsabilités. Son frère jumeau Chiaki est également présent dans l’équipe. C’est un garçon imprévisible et qui aime faire des bêtises mais détenant un instinct surdéveloppé lorsqu’il joue au basket. Puis, on a le scoreur de l’équipe en la personne de Kenji Natsume, surnommé « Toby », qui a un caractère bien trempé. Enfin, on a le grand Kaname Shigeyoshi, surnommé Mokichi, qui est une personne plutôt calme et prudente.

De gauche à droite : Toby, Momoharu, Chiaki, Sora et Mokichi.

Un dessin dynamique et plein d’émotions

Concernant le dessin de Dream Team, on peut apercevoir l’évolution du style de Takeshi Hinata. En effet, de 2003 à 2019, son dessin a changé et je pense personnellement qu’il a vraiment trouvé son style à partir de la dizaine de tomes. Son style de dessin marche beaucoup dans les scènes de matchs et d’entraînements grâce à son dynamisme et sa fluidité. On comprend les mouvements et les actions des joueurs notamment car on ressent bien les impacts des tir à 3 points ou encore des dunks par exemple. De plus, c’est également le cas lors de cases plus portées sur l’émotion où on comprend ce que ressentent les personnages de manière très explicite et concise. Ensuite, le découpage est vraiment très bien travaillé. Dès le début, l’auteur utilise plusieurs techniques pour varier la dynamique de son manga. On a ainsi des pages remplies de cases détaillées, d’autres montrant une seule action afin d’intensifier un mouvement ou encore des double-pages puissantes et marquantes. Takeshi Hinata varie également en proposant parfois des pages plus légères et moins remplies, notamment durant les scènes tranche de vie ou encore dramatiques. Enfin, malgré les 50 tomes composant le manga, le rythme est étrangement bien géré. On ne se perd pas dans le récit et ça se lit facilement. Les chapitres s’enchaînent aisément et on a envie de lire la suite à chaque fois.

Mot de remerciement pour l’auteur Takeshi Hinata

Pour conclure sur cette longue critique de Dream Team, je voulais faire un mot de remerciement pour l’auteur Takeshi Hinata. C’est très probable qu’il ne le lise jamais mais c’est vraiment un manga qui m’a beaucoup touché. Takeshi Hinata semble être un auteur humble et honnête qui en plus est lui-même pratiquant de basketball. On peut donc dire qu’il maîtrise son sujet puisqu’il a également eu des périodes difficiles dans sa vie. Comme ses personnages, il lui arrive d’abandonner et de prendre un nouveau départ. A travers ses mots d’auteur au début des tomes et de quelques recherches personnelles, j’ai compris qu’il n’aimait pas trop le système éditorial japonais qui lui a mis beaucoup de pression. Cela avait résulté à des modifications entre la prépublication et la sortie en tome physique, au refus de mettre de dessiner une première de couverture ou encore de ne pas vouloir d’adaptation animée. Sur ce dernier point, on peut dire qu’il a eu raison vu la qualité très discutable de l’adaptation animée qu’il a lui-même a détesté. De plus, même si le manga s’arrête brutalement suite à ces longues années sans nouvelles, je pense que je n’en voudrais même pas au mangaka. Surtout qu’avec 50 tomes, il a donné assez de matière aux lecteurs afin qu’ils puissent entrevoir la fin du récit. Tout ça pour dire que j’ai adoré ce manga, que ce soit à travers ses personnages et ses thématiques abordées, donc un grand merci à Takeshi Hinata !


CONCLUSION

Voilà, c’est fait. J’ai enfin réalisé un article sur ce qui est actuellement mon manga préféré. Je n’ai bien évidemment pas pu tout évoqué sinon j’aurais dû aller plus dans le détail et doubler voire tripler la longueur de l’article. Je tiens à m’excuser si vous trouvez cet article trop élogieux de l’œuvre. J’ai du mal à trouver des défauts qui ne soient pas externes à l’œuvre, comme sa pause à durée indéterminée actuelle, son double-format en France peu évident à lire ou encore son adaptation animée que j’ai drop tellement je l’ai peu apprécié. On pourrait notamment évoquer en défauts principaux le fait que le début soit un peu trop classique, que le style de dessin semble régresser légèrement sur les derniers chapitres ou encore que 50 tomes c’est quand même long. Mais outre ça, j’adore Dream Team. Les personnages sont variés, attachants, marquants et ont une expérience propre auxquels on peut s’y identifier. La vision réaliste et dure du basketball me plait et voir ces joueurs pratiquer ce sport me rappellent des souvenirs à la fois doux et amers. Ce manga a tellement eu un impact fort sur moi qu’il m’a redonné envie de jouer au basket ! Bref, tout ça pour vous dire de lire Dream Team ! N’hésitez pas à vraiment vous y intéresser et à faire votre propre avis dessus !

Pour finir, je vous laisse avec le troisième générique d’ouverture de l’adaptation animée, j’ai nommé « Humming Bird » interprété par Blue Encount. Une chanson qui m’a accompagné durant une période de confinement où je découvrais pleinement ce manga qu’est Dream Team !

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

House of Gucci : Ciao ! Soldi o famiglia ?

Bonjour à tous ! Aujourd’hui on se retrouve pour le dernier article de l’année 2021 consacré à un film (sorti au cinéma). Il s’agit de House of Gucci, récemment sorti en France, qui retrace une partie de l’histoire de la marque et qui possède des acteurs nominés et récompensés aux Oscars ainsi que de Lady Gaga ! Mais est-ce que ça en fait un bon film ? En voici maintenant la critique !


House of Gucci est un film américain des sociétés de production Metro-Goldwyn-Mayer, Bron Creative et Scott Free Productions d’une durée de 2 heures 37 et réalisé par Ridley Scott (réalisateur d’Alien, le huitième passager, Blade Runner, Gladiator et plus récemment Le Dernier Duel). Le film adapte le livre House of Gucci: A Sensational Story of Murder, Madness, Glamour, and Greed de 2000 par Sara Gay Forden. Ces deux œuvres s’inspirent d’une histoire vraie, celle de la famille Gucci et plus précisément de la relation entre Maurizio Gucci et Patrizia Reggiani. Le film sort dans les salles françaises le 24 novembre 2021.

Synopsis (Source) :
Le film HOUSE OF GUCCI est basé sur l’histoire vraie de l’empire familial qui se cache derrière la célèbre marque de luxe italienne. Sur plus de trois décennies de passions, trahisons, décadence, vengeance et finalement meurtre, le film met en scène ce que signifie un nom, ce qu’il vaut et jusqu’où une famille peut aller pour reprendre le contrôle…


L’histoire de la famille Gucci, prêt à se trahir pour de l’argent

Le film retrace l’histoire de la famille Gucci à travers la relation entre Maurizio Gucci, dernier membre de la famille à la tête de la marque, et Patrizia Reggiani, la personne qui était sa femme. Etant un film biographique, l’histoire commence à la fin des années 1970 lors de la rencontre entre Maurizio et Patrizia et se termine en 1995 lors de la fin de la famille Gucci à la tête de l’entreprise. Fiers de leur entreprise familiale, les Gucci ont des visions différentes entre les pères qui veulent respecter les traditions et les fils qui veulent évoluer ou s’éloigner de la marque. L’arrivé de Patrizia va tout chambouler et accentuer les conflits bien souvent financiers.

La première chose à prendre en compte avec ce film est la dimension biographique dont il fait preuve. Contrairement à ce qu’on peut penser en lisant d’autres synopsis, le film se concentre surtout sur l’évolution de la relation entre Maurizio Gucci et Patrizia Regina et non sur l’assassinat de Maurizio. De plus, ne vous attendez pas à un respect exact aux niveaux des dates et des événements. En effet, j’ai mené quelques recherches après avoir vu le film et même si historiquement parlant c’est très correct, le scénario prend quelques libertés. Cependant, ce n’est pas forcément un défaut puisqu’il arrive bien à transmettre la puissance des conflits qu’il y a eu dans la famille Gucci. Ce qui est bien avec ce film, c’est de découvrir la marque Gucci autrement que part son côté luxueux. En effet, je pense que les personnes de moins de 30 ans apprécieront pour le côté historique qu’ils ne connaissent pas forcément, étant donné que l’assassinat de Maurizio Gucci date de 1995. Bien évidemment, même s’il s’agit d’un film biographique, cela reste de la fiction et ainsi certains événements sont romancés pour garder le spectateur éveillé tout le long. Ainsi, il ne faut pas prendre le scénario comme une vérité absolue.

Un premier thème principal mis en avant durant ce film est la famille. De par leur fort héritage familial, la famille Gucci est très fière de l’empire financier qu’elle possède ainsi que des liens qu’elle entretient dans le monde entier. La situation familiale externe est présentée comme unie alors qu’il n’en est rien. De ce fait, le film explore des sous-thèmes tels que les traditions familiales, les relations père-fils et avec les cousins, l’importance du nom de famille ou encore des questions sur l’avenir. Ainsi, le film montre une famille prête à se mettre des bâtons dans les roues afin d’avoir la main mise sur l’entreprise. On a presque l’impression que les relations familiales ne sont qu’un prétexte pour que les intérêts de chacun fonctionnent. De plus, il est régulièrement mis en avant le fait qu’on a beau appartenir à la famille par le mariage ou l’adoption, tant qu’on n’est pas né en tant que Gucci on aura moins d’importance que certains membres. Ainsi, une sorte de hiérarchisation préétablie est présente, prête à s’effondrer au moindre problème.

Vous avez peut-être compris où je veux en venir mais la famille Gucci étant fière de leur entreprise, l’argent est le deuxième thème principal du film. Lorsque le film commence, on comprend que la situation financière de la famille Gucci est très bonne et on va nous le montrer. C’est aussi pour cette raison que certaines personnes dont Patrizia vont être prêtes à tout pour garder un équilibre dans l’entreprise afin qu’elle ne s’effondre pas. A travers la richesse des Gucci, on découvre un mode de vie luxueux tout le long du film. Ainsi, avidité et convoitise sont présentes et actent les actions des personnages. Certains sont prêts à manipuler, trahir ou encore se venger pour avoir le contrôle de l’entreprise. On fait ainsi face à une vraie tragédie où personne ne sort réellement vainqueur au sein de la famille Gucci. Face à ces problèmes familiaux, l’importance de l’argent semble bien moindre à la fin.

On a ainsi un scénario qui permet d’en découvrir plus sur l’histoire de Gucci à travers l’influence des membres de la famille sur l’entreprise. Suivre la relation entre Maurizio et Regina est vraiment intéressante car on peut comprendre de leur point de vue comment ils appréhendaient leur lien avec Gucci. Le film met d’ailleurs légèrement plus l’accent sur Regina plutôt que Maurizio, ce qui est ironique puisqu’elle est au final un personne extérieure à la famille Gucci de base. La biographie met en valeur surtout les relations des personnages plutôt que l’histoire de la marque en elle-même et c’est là la vraie force du film. On voit des relations qui évoluent au fil du temps, des situations ou encore des émotions. Même si le côté biographique n’est pas respecté à 100%, on arrive à comprendre facilement les conflits qui ont mené les Gucci à ne plus être à la tête de l’entreprise familiale.

Des personnages centraux autour des protagonistes, ayant un caractère précis

Comme je venais de le préciser juste avant, les relations entre les personnages sont le cœur du récit. Outre Maurizio Gucci et Patrizia Regina, d’autres membres de la famille Gucci sont importants et constituent des entités fortes au cœur du récit. On a ainsi Rodolfo, Aldo et Paolo Gucci qui exercent un lien familial différent avec Maurizio. D’autres personnages secondaires moins forts sont également déterminants pour certains points de l’intrigue, ce qui amène une certaine diversité dans le déroulement du film. Le film se paie le luxe de faire appel à une interprète connue mondialement ainsi qu’à des acteurs nominés et récompensés aux Oscars. Lady Gaga, Adam Driver, Jared Leto, Jeremy Irons, Salma Hayek ou encore Al Pacino sont présents et délivrent une très bonne performance. Au final, le point qui m’a un peu dérangé c’est que les personnages ont une personnalité trop marquée. En effet, un est l’idiot de service, un le manipulateur, un autre le gentil à lunettes sage, et du côté des figures paternelles on a celui trop strict et l’autre sûr de lui et généreux. Cela donne un côté assez manichéen aux personnages qui peut être dérangeant.

House of Gucci - Film (2021)

Patrizia Regina (Acteur : Lady Gaga) est la nouvelle venue dans la famille Gucci. Sociable et ambitieuse, c’est une femme très sûre d’elle qui n’hésite pas à manipuler ses proches pour avoir ce qu’elle veut. C’est une personne avide et charismatique qui va tenter de mettre en avant ses idées afin d’avoir toujours plus.

Maurizio Gucci (Acteur : Adam Driver) est la dernière personne de la famille Gucci à la tête de l’entreprise éponyme. C’est une personne plutôt calme et avec beaucoup de recul, dû en partie à ses études de droit. Il est droit dans ses convictions et malgré son air gentil, il ne se laisse pas facilement avoir par les autres.

Une réalisation bien rythmée aux multiples changements de tons

Concernant tout ce qui est relatif à l’image, j’ai beaucoup aimé. L’usage de la caméra est intéressant puisque plusieurs points de vue sont utilisés et le regard n’est jamais perdu. Les jeux de lumière et de couleurs sont appréciables et amènent de la profondeur aux scènes ainsi qu’à l’ambiance du film. Cependant, je n’ai pas toujours compris pourquoi le cadre devenait noir et blanc par moments (peut-être pour illustrer le côté historique ?). Gucci étant une marque se développant à l’international et qui rapporte beaucoup, on a le droit à de multiples décors. Que ce soit dans des paysages européens ou américains, des appartements et de villas de luxe ou encore des boutiques et des lieux de divertissement dynamiques, on a le droit à un grand voyage dans le quotidien de personnes riches. Le rythme du film est maîtrisé et les 2 heures 30 passent très bien à l’écran, même si quelques rares scènes sont un peu trop longuets à mon goût. Enfin, comme je l’ai déjà précisé plus haut, le jeu des acteurs est réussi, notamment au niveau des émotions transmises, et ils incarnent bien leur personnage.

Concernant le son, je suis un peu mitigé. Tout d’abord, le mixage du son est très réussi et il en est de même pour les effets sonores. Ensuite, j’ai vu le film en version française et je l’ai beaucoup aimé. Les doubleurs étaient bien dans leur rôle et ont livré une bonne prestation. Il y a juste le parti pris d’utiliser l’italien, sûrement disponible dans toutes les langues, qui m’a un peu dérangé. En effet, les protagonistes, d’origine italienne, disent souvent les mots ciao, grazie ou encore signore. Au début, ça va c’est plutôt sympa mais ça devient un peu lourd à la fin surtout qu’ils ne disent ça que pour des formules de politesse. Je ne comprends pas trop l’utilité surtout que ça devient redondant à la fin. Enfin, c’est surtout au niveau de la bande-son originale que ça m’a le plus dérangé car elle ne m’a pas marqué. Vraiment aucun thème ne ressort quand j’y repense mais ça doit être parce qu’il n’y avait quasiment que des chansons, qui sont biens car ce sont majoritairement des hits des années 80.

Exemples de chansons utilisées durant le film :


CONCLUSION

House of Gucci est un film qui mérite le détour. Ce n’est clairement pas le film de l’année mais le côté biographique est sympathique à découvrir. On pouvait s’attendre à mieux au niveau du scénario qui parfois est un peu trop long sur certains rares points. Je pense que la communication du film n’a pas aidé puisque beaucoup pensait qu’il s’agissait d’un film sur l’assassinat du Maurizio Gucci alors que ce n’est pas du tout le cas. Il s’agit plus de l’évolution de la famille Gucci au travers de la relation entre Maurizio et Patrizia Regina et des conflits qui ont provoqué leur fin. De plus, les personnages sont très bons dans leurs relations mais ils souffrent d’une personnalité trop marquée et manichéenne. Néanmoins, on ne s’ennuie pas en 2 heures 30 et c’est intéressant de voir que Gucci n’est pas qu’une marque de produits de luxe mais avant tout l’histoire d’une famille qui a construit une entreprise et qui n’est plus à sa tête aujourd’hui. Le film m’a donné envie d’en savoir plus sur Gucci et de comparer si les faits historiques étaient justes ou non. Si vous voulez découvrir une partie de l’histoire de la tragique famille Gucci, je vous conseille fortement d’aller voir ce film !

Pour finir, je vous laisse avec le générique de fin du film, « Baby, Can I Hold You Tonight » interprété par Tracy Chapman, Luciano Pavarotti, José Molina et l’Orchestra Sinfonica Italiana.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Que penser de Yu-Gi-Oh! SEVENS après +70 épisodes ? La mini-critique en 7 points !

Bonjour à tous ! On se retrouve aujourd’hui pour un nouvel article ! Il va s’agir d’une mini-critique, dans le sens où je vais parler d’une œuvre en cours de diffusion sans trop évoquer d’éléments importants de l’intrigue, avant éventuellement d’en faire un article plus complet lorsqu’elle sera finie. Je vais donc m’attaquer à la septième série de la licence Yu-Gi-Oh! : SEVENS ! J’en ai vu plus de 70 épisodes et je voulais en parler car la série dénote pas mal de ces prédécesseurs sur quelques aspects ! Puis je vais développer succinctement 7 points qui font la nature de cette série. C’est parti ! RUSH DUEL !!!


INTRODUCTION : C’est quoi Yu-Gi-Oh! SEVENS ?

Yu-Gi-Oh! SEVENS est une série d’animation japonaise ayant débuté le 4 avril 2020, quelques mois après la fin de Yu-Gi-Oh! VRAINS en 25 septembre 2019. La série est produite par le studio Bridge (notamment connu pour Shaman King (2021), Munou no Nana ou encore Saint Seiya : Soul of God) et est réalisé par Nobuhiro Kondou.

Rien qu’avec cette présentation de la série, on peut remarquer que cette septième série apporte un changement dans la licence Yu-Gi-Oh! au niveau des productions animées. En effet, depuis la première série Duel Monsters à la sixième VRAINS, la production des séries animées de la licence avait été gérée par le studio Gallop. Mais avec ce changement (sûrement dû à des problèmes de production, de planning et de budget selon mon avis), la série animée a continué chez un autre studio de production. Cela a amené à beaucoup de changements dont les plus notables sont l’ambiance générale de la série, le chara-design et la manière d’aborder les duels.

Mais est-ce que c’est vraiment une si mauvaise série comme ont pu le penser certains (dont moi…) au début ? Maintenant que je l’ai regardé, que ressort-il principalement de la série et est-ce qu’elle vaut le coup ?


Yu-Gi-Oh! SEVENS en 7 points

1) L’histoire

Dans Yu-Gi-Oh!, on avait souvent l’habitude des histoires au début légères qui s’assombrissaient de plus en plus voire qui étaient dures émotionnellement dès le premier épisode. Néanmoins, ce n’est pas le cas dans Yu-Gi-Oh! SEVENS. Pas de légendes d’anciennes civilisations, de mondes parallèles ou encore d’extra-terrestres. Ici, Ohdo Yuga est un écolier qui en a marre du type de duel actuel, qu’il trouve trop ennuyant et réglementé. Il pirate donc la base de données et créé les Rush Duels, plus rapide et facile à prendre en main. Cependant, l’entreprise Goha Corporation, qui gère la base de données des duels, n’aime pas ça et va tenter d’empêcher Yuga de transmettre son amour du Rush Duel à de plus en plus de personnes. La base de l’histoire est simple à comprendre et les différents arcs vont amener un antagoniste propre qui va tenter d’éliminer les Rush Duels tandis que les protagonistes vont vouloir limiter l’influence de Goha Corporation.

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2) Le Rush Duel

Cette septième série amène encore une nouvelle modification au niveau du duel de monstres avec le Rush Duel, un tout nouveau mode de jeu. Semblable au Speed Duel du jeu mobile Yu-Gi-Oh! Duel Links, le Rush Duel a 3 zones monstres et 3 zones magie et piège. Les joueurs peuvent invoquer autant de monstres qu’ils le veulent, tout en respectant les règles au niveau des sacrifices. De plus, lors du tour d’un joueur, celui-ci doit piocher autant de cartes jusqu’à ce qu’il en est 5. Alors que les séries du studio Gallop influençait directement la manière de jouer pour nous spectateurs, ce n’est pas le cas ici. C’est un tout autre format qui surprend beaucoup au début. Néanmoins, au fur et à mesure des épisodes, on l’accepte mieux (qu’on l’aime ou pas) et cela amène à des duels courts et faciles à suivre, bien que l’effet de quelques cartes ne soit pas trop détaillé malheureusement. Avec du recul, je trouve ce format assez chouette car il permet de redécouvrir le jeu sous un autre angle et de permettre à de nouveaux et/ou jeunes duellistes d’avoir une première approche simple et compréhensible de Yu-Gi-Oh!.

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3) L’ambiance générale

S’il n’y a pas tellement d’intrigue sombre, Yu-Gi-Oh! SEVENS se concentre surtout sur de la comédie et la tranche de vie quotidienne. En effet, on suit les protagonistes à l’école et durant leurs loisirs, même si ces derniers restent surtout un cadre secondaire pour situer les personnages. Cela va se développer autour des différentes duels qui vont étendre l’influence du Rush Duel ou l’éliminer, dans des intrigues tels qu’un dysfonctionnement de la base de données ou un tournoi mystérieux. La cible principale de cette série est les enfants et cela se voit par l’humour assez léger et un peu débile, jouant sur des situations absurdes et des jeux de mots. La série tente également d’installer une ambiance un peu sérieuse quand Yuga et ses amis n’arrivent pas à protéger le Rush Duel. La diversité des épisodes, du fait qu’un épisode est majoritairement égal à un duel, permet de développer diverses thématiques telles que le drame, l’horreur, le rêve ou encore la dure vie entreprise (oui oui) tout en gardant cette once de légèreté.

4) Les personnages

Dans Yu-Gi-Oh! SEVENS, il y a beaucoup voire énormément de personnages secondaires. De plus, ces derniers sont souvent limités à un trait de caractère qui les définissent et ne s’en détachent pas. Seuls quelques-uns sortent vraiment du lot et ont une importance dans l’intrigue. Mais cee que j’aime surtout avec les personnages, c’est le quatuor principal. Il est composé de Ohdo Yuga, petit génie en informatique et créateur des Rush Duels, de Kamijou « Rook » Tatsuhisa, le rival du protagoniste fan de duels qui est un peu débile, de Sougetsu Gakuto, le président du conseil des élèves bien droit dans ses bottes et qui suit les traditions, et de Kirishima Romin, une guitariste pleine d’énergie qui découvre la joie des Rush Duels. Ce quator est génial car les personnages se complètent entre eux et sont très complices. De plus, chacun a son moment de gloire et c’est un réel plaisir de les suivre. C’est un élément dont les deux précédentes séries notamment avaient du mal. Le protagoniste prenait beaucoup le devant de la scène. Je mentionne aussi le fait que les personnages féminins sont tout aussi bien écrits et impressionnant que les masculins. Fini les duellistes féminines trop peu présentes, qui perdent tout le temps ou crient le nom du héros en boucle ! Merci aux scénaristes de la série d’avoir corrigé ça.

De gauche à droite : Sougetsu Gakuto, Ohdo Yuga, Kamijou « Rook » Tatsuhisa et Kirishima Romin.

5) Une licence parfois parodiée !

Cette septième série, comme les 6 dernières, est très accessible si vous commencez par celle-ci. De plus, si vous êtes un fan de la licence dans sa globalité et surtout dans ses adaptations animées, vous allez l’apprécier encore plus car Yu-Gi-Oh! SEVENS possède plusieurs références que ce soit au niveau de ses citations, ses manières d’appréhender les duels, des monstres ou encore de ses clichés. C’est ainsi que vous allez voir des questionnements autour d’une carte potentiellement interdite en duel car elle sort de nulle part par exemple, des références à des techniques d’invocation ou encore une exagération dans les duels parodiant les 6 dernière séries. Même si SEVENS s’engouffrent parfois dans certaines facilités d’écriture, il est marrant de voir comment elle fait astucieusement référence aux anciennes séries sans pour autant être incompréhensible pour ceux qui découvrent la licence. J’apprécie notamment beaucoup quand les personnages n’acceptent pas facilement voire remettent en question quelque chose qui aurait été aisément accepté durant une précédente série à cause de pouvoirs magiques ou autres.

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6) L’animation

Concernant la production visuelle de la série, je ne vais pas vous mentir, c’est beaucoup moins bon que les séries du studio Gallop. L’animation est beaucoup moins dynamique, le chara-design est simplifié et la qualité d’animation des monstres 3D a également baissé. Heureusement, ce n’est pas non plus horrible à regarder. Même si c’est assez statique, le rythme des épisodes est bien géré et les chara-design sont bien respectés. De plus, la production fait des efforts sur le character acting qui est renforcé par la performance des acteurs qui se donnent à fond. Ainsi, l’animation a un niveau plutôt correct, dans la moyenne. Ce n’est pas moche mais ce n’est pas non plus incroyable. De plus, certaines scènes sont également plutôt bien animée notamment lors de l’invocation des monstres 2D. Il faut également noter que la série arrive à garder un niveau de qualité très homogène (alors que le début de la diffusion date des premières semaines de crise sanitaire, ce qui aurait pu grandement affecter la production).

Exemple d’une scène bien animée : https://www.sakugabooru.com/post/show/159826

7) La bande-son originale

S’il y a bien un point sur lequel se rejoint toutes les séries Yu-Gi-Oh! et même SEVENS, c’est bien évidemment la qualité de la bande-son originale. Encore une fois, celle-ci est très variée et possède nombre de thèmes différents. Dans SEVENS, certains sont plus orientés sur la tranche de vie quotidienne avec des thèmes légers, dramatiques, émotionnels ou encore dynamique comme pour exprimer la confusion ou la surprise par exemple. Les thèmes utilisés durant les duels sont vraiment bons et certains amènent même une dimension épique ! Le compositeur de cette superbe bande-son originale est Ryou Kawasaki (également connu pour son travail sur les séries animées Fate/Grand Order, Fumetsu no Anata e ou encore Shoukoku no Altair).


CONCLUSION : Faut-il regarder Yu-Gi-Oh! SEVENS ?

Yu-Gi-Oh! SEVENS n’a certes pas la qualité de ses prédécesseurs au niveau de l’animation mais réussit à ne pas se perdre dans un scénario trop compliqué. Personnellement, j’apprécie regarder cette septième série qui revisite la licence d’une nouvelle façon, cela ne me lasse pas (pour l’instant). C’est une bonne manière de redécouvrir la licence et de mettre en avant le jeu de cartes pour le jeune public voire un nouveau. Néanmoins, c’est sûr que ça ne va pas plaire à tout le monde tant cette septième série apporte des changements dans la construction d’une série animée Yu-Gi-Oh!. Je la conseillerais notamment aux curieux qui veulent découvrir le jeu de cartes sous un nouvel angle ainsi qu’aux fans de la licence Yu-Gi-Oh! qui veulent continuer à apprécier le duel de monstres. Et pour ceux qui critiquent encore SEVENS sans l’avoir regardé, essayez au moins les 13 premiers épisodes afin de vous faire un avis plus complet et sérieux.

Pour finir, je vous laisse avec le premier générique d’ouverture de la série, j’ai nommé « Nanananananana » interprété par YouthK Saeki.

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Porno Graffitti – L’AniSong #6

Bonjour à tous ! Aujourd’hui, on se retrouve pour un format d’articles qui n’était pas présent depuis plusieurs mois sur le blog ! Je parle bien sûr de l’AniSong, le format d’articles qui revient sur un artiste ou des groupes qui interprètent des chansons présentes dans les séries animées japonaises. Pour ce sixième numéro, je vais parler du groupe Porno Graffitti, dont le nom surprend au premier abord je vous l’avoue. Il s’agit d’un groupe japonais populaire présent depuis les années 2000, notamment connu pour ses sons sur les séries Great Teacher Onizuka, Full Metal Alchemist ou encore My Hero Academia !


Présentation du groupe

Porno Graffitti est un groupe de rock japonais fondé en 1994 dans la préfecture d’Hiroshima. Le nom du groupe vient de l’album « Pornograffiti » sorti le 7 août 1990 du groupe de hard rock américain Extreme. Signant en 1999 chez le label SME Records, le groupe était composé d’Akihito Okano en tant que chanteur et guitariste, d’Haruichi Shindō en tant que guitariste principal et chœurs, ainsi que de Masami « Tama » Shiratama en tant que bassiste. Après une première chanson nommée « Apollo » en 1999, le groupe devient très populaire avec leur chanson « Hitori no Yoru » pour l’animé Great Teacher Onizuka ainsi que leurs deux singles Saudade et Agehachō qui vendent plus d’un million de copies au Japon. En 2004, le bassiste Tama quitte le groupe mais les deux membres restants continuent leur chemin. Ils enchaînent les albums, concerts et anisongs, devenant un des groupes de musiques importants des années 2000 au Japon. Leur cinquantième et dernier single « VS » est sorti le 31 juillet 2019. Porno Graffitti n’avait ensuite plus donné de nouvelles pendant 2 ans et 2 mois jusqu’à récemment où leur retour a été annoncé suivi d’une grande tournée de concerts.

Le style musical

Porno Graffitti est un groupe majoritairement rock mais avec quelques inspirations pop. En effet, certaines anisongs, notamment les plus récentes, se rapprochent plus de la pop que du rock mais on sent que les deux sont bien mélangés. Les genres de musiques auxquels ils sont affiliés sont le rock alternatif, la power pop ou encore le funk rock. Mais surtout, on reconnaît directement le style de Porno Graffitti grâce à la voix aigue et dynamique du chanteur Akihito Okano. En effet, elle est assez vive et il la porte bien loin quand il chante. De plus, il arrive à bien enchaîner les paroles quand il chante et rend le tout mélodieux à l’écoute. Tandis qu’Akihito Okano se concentre sur le chant et de la guitare, Haruichi Shindō se concentre sur la guitare et il est l’instrumentiste principal qu’on entend, accompagnant bien la voix du chanteur. Ce que j’aime bien dans les anisongs et le travail de Porno Graffitti, c’est la puissance du chanteur, les guitares qui l’accompagne mais surtout l’originalité des chansons qui ne se ressemblent pas souvent entre elles. Dans le cas de leurs anisongs, elles ont toutes leur petit style particulier qui les différencie. Soit c’est concentré sur du rock, ou alors sur une musicalité assez orientale, un rythme plus calme ou encore ça monte puissance petit à petit. Ils arrivent assez bien à se renouveler !

Porno Graffitti en 2013

La présence dans l’industrie de l’anisong

Tout d’abord, il faut vous rendre compte que Porno Graffitti n’est pas un groupe qui concentre principalement son travail sur l’anisong, contrairement aux artistes et groupes précédemment traités dans ce format d’articles (si on exclut Spyair et DOES lors du cinquième numéro). En effet, le groupe commence en janvier 2000 avec la chanson « Hitori no Yoru » pour l’animé Great Teacher Onizuka et sa dernière était en juillet 2019. En 20 ans, ils n’ont interprété qu’une dizaine de chansons pour des animés tandis qu’à côté ils ont fait 50 singles dans cette même période. Cependant, pourquoi ce groupe semble être si important et bon ? C’est parce qu’ils sont majoritairement présents sur des licences populaires et que leurs sons sont de bonne qualité. Pour revenir à leur début dans l’industrie de l’anisong, ils ont commencé avec « Hitori no Yoru » pour Great Teacher Onizuka qui est une chanson rock très dynamique et explosive, qui amènera un bon coup de boost au groupe juste après leur premier single.

3 ans plus tard, le groupe est de nouveau présent sur la forte licence qu’est Full Metal Alchemist. En faisant le premier opening, Porno Graffitti alterne des moments dynamiques et plus posés avec la chanson « Melissa » où les instruments à cordes se font entendre et construisent bien la mélodie. Ce son était très populaire et c’est même encore le cas aujourd’hui puisque les fans d’animés ne l’oublie pas même lorsqu’il y a les sons du remake de la série à côté.

Porno Graffitti n’est pas non plus uniquement présent sur des séries populaires, comme le montre leur travail pour le premier ending de la série Tenpou Ibun : Ayakashi Ayakashi en octobre 2006. Avec la chanson « Winding Road », le groupe montre une prestation plus posée et calme, toujours avec cette profondeur dans le chant d’Akihito Okano et une guitare plus grave pour Haruichi Shindō.

On avance encore un peu avec le travail du groupe sur la série Bleach avec son son « Anima Rossa » sorti en janvier 2009 pour le onzième opening. Une chanson plutôt rythmée qui pose l’ambiance de cet animé d’action. Mais ce que je veux évoquer est le fait qu’avant ça, Porno Graffitti avait juste fait une chanson pour le troisième film de Bleach puis encore avant c’était sur Tenpou Ibun : Ayakashi Ayakashi. Ainsi, j’ai envie de mettre en avant que chaque nouveau travail de Porno Graffitti dans l’industrie de l’anisong apparaît généralement à chaque intervalle de 2-3 ans par rapport à l’ancien. Il y a des sons occasionnels sur des séries majoritairement populaires et qui plaisent généralement bien aux publics (celui des fans et celui de l’animé en question).

En avril 2016, la série My Hero Academia commence et Porno Graffitti à l’honneur d’interpréter le premier opening « The Day ». C’est sûrement un de leurs plus gros hit récent du fait de la popularité de la série animée à l’échelle mondiale. La chanson est très dynamique et explosive, penchant un peu plus vers un côté pop.

La même année en juillet 2016 sort la série ReLIFE dont la présence du son « Saudade » est un cas à part pour Porno Graffitti. En effet, le son était sorti en septembre 2000 donc 16 ans avant la série. Sa présence s’explique par le fait que la série a 13 endings différents et ils reprennent des chansons populaires de groupes japonais des années 2000.

Porno Graffitti est présent sur des films de licences populaires telles que Bleach et Detective Conan. Cependant, je vais parler de leur dernière participation sur le thème d’un film avec le film 21 de Pokemon. Ici, le son « Breath » dévoile une chanson assez posée sous fond d’ambiance estivale. Comme mentionné dans le paragraphe sur le style musical du groupe, cette chanson montre bien que Porno Graffitti arrive à se démarquer d’une anisong à l’autre, sûrement grâce au travail du producteur ou du compositeur de la musique.

Enfin, la dernière anisong du groupe était durant la saison d’été 2019 avec l’animé Mix et la chanson « VS » qui jongle entre dynamisme et paroles posées. Depuis, le groupe n’a plus rien fait en anisong mais maintenant qu’on en a des nouvelles depuis quelques semaines, je pense qu’il est possible de les revoir sur une nouvelle série dans les deux-trois prochaines années.

Pour vraiment conclure sur cette longue partie sur leur présence dans l’industrie de l’anisong, je vais parler d’un autre cas à part. En effet, on a pu entendre le chanteur Akihito Okano dernièrement sur la saison 4 et le deuxième film de la licence The Seven Deadly Sins. C’est un cas à part puisqu’il apparaît seulement en tant que chanteur et non en tant que groupe. Avec notamment l’opening de la saison 4 « Hikari Are » de janvier 2021, on sent qu’il s’agit d’une production toute différente puisqu’il a chanté sous l’arrangement instrumental d’Hiroyuki Sawano, compositeur connu et qui est celui de The Seven Deadly Sins en plus. La musique est plus orchestrale et c’est très loin du travail de Porno Graffitti. Ainsi, ça sonne bizarre à l’oreille car on n’est pas habitué, mais ce n’est pas forcément mauvais. C’est juste un autre cas à part mais je voulais en parler pour l’anecdote.

Quelques statistiques

Voici maintenant la partie purement statistique qui montre plus ou moins efficacement la popularité des chansons de par leurs ventes au Japon. Les données sont récupérées et traitées par un organisme japonais du nom d’Oricon qui s’occupe ensuite de faire des classements des meilleures ventes d’albums ou de singles durant une période donnée. Je n’ai pas trouvé certaines données sur le site et j’ai préféré d’éviter de chercher ailleurs que sur celui-ci pour éviter de me tromper. De plus, je n’ai pas pris en compte le single « Saudade » apparu dans ReLIFE puisque la chanson n’était pas sortie dans le cadre d’un animé à la base. Egalement, les chansons d’Akihito Okano pour The Seven Deadly Sins ne sont pas comptés dans le tableau ci-dessous puisque ce n’est pas compris dans les ventes de Porno Graffitti.

Titre du singleAnimé où le son apparaîtDate de sortie du singleMeilleure place
de toutes ses apparitions
dans le classement Oricon
Nombre de semaines d’apparition
dans le classement Oricon
(dans le top 200)
Hitori no YoruGreat Teacher Onizuka26/01/2000**
MelissaFull Metal Alchemist26/09/2003**
Winding RoadTenpou Ibun : Ayakashi Ayashi04/10/200619
Koyoi, Tsuki ga MiezutomoBleach Movie 3: Fade to Black – Kimi no Na wo Yobu10/12/2008215
Anima RossaBleach25/11/2009313
Matataku Hoshi no Shita deMagi : The Labyrinth of Magic06/03/2013310
Oh! RivalDetective Conan Movie 19: The Hellfire Sunflowers15/04/2015512
THE DAYMy Hero Academia25/05/2016413
King&Queen/MontagePuzzle & Dragons Cross (l’anisong est Montage)06/09/201758
BreathPokemon Movie 21: Minna no Monogatari25/07/2018511
VSMix31/07/201988
*Pas d’information donnée ou trouvée sur le site d’Oricon

Mes 3 anisongs préférés de ce groupe

Je vais maintenant citer mes 3 anisongs préférés provenant de Porno Graffitti. Je précise qu’il ne s’agit en aucun cas d’un top et d’un avis définitif.

Tout d’abord, il y a « Hitori no Yoru » l’opening 2 de Great Teacher Onizuka. Ce que j’aime bien, c’est que le son est dynamique, rythmé et explosif. Il donne envie de bouger et amène une bonne ambiance sous son fond de musique rock. Le chanteur et le guitariste sont à fond et donnent tout !

Ensuite, on a « Melissa » pour Full Metal Alchemist. Ici, j’aime beaucoup les différentes phases qui alternent entre dynamisme et moments plus posés, ces derniers allant parfois presque à la mélancolie dans le chant par exemple. Ce que je préfère est surtout la performance de la guitare électrique qui amène un très bon rythme !

Enfin, on a « Breath » pour le film 21 de Pokemon. J’ai hésité à mettre l’opening de My Hero Academia à la place mais « Breath » apporte une autre ambiance aux anisongs de Porno Graffitti. Ca s’écoute facilement, le rythme est posé et ça a une sorte d’ambiance estivale. C’est une anisong qui ne se prend pas la tête.


CONCLUSION

Porno Graffitti fait partie de ces groupes japonais populaires dans les années 2000 qui est encore présent et qualitatif aujourd’hui. Avec des airs mêlant parfois rock et pop, le groupe a su se diversifier quand il devait interpréter des chansons dans l’industrie de l’anisong. On peut remarquer que le groupe était majoritairement présent sur des licences populaires et catégorisés « shônens » du fait de sa grande popularité au Japon. En effet, il n’est pas rare de voir des groupes de musiques japonais connus se retrouver sur de grosses licences d’animés, de jeux-vidéo ou encore de dramas. Aujourd’hui, le groupe vient de sortir de sa pause de deux ans et deux mois après n’avoir plus rien produit. Il peut être juste de se demander si on va retrouver des anisongs par Porno Graffitti un jour. Personnellement, je pense que oui. On a bien vu que le chanteur était disponible pour The Seven Deadly Sins et l’annonce de leur retour pourrait envisager cela dans les deux-trois prochaines années. Porno Graffitti est un groupe qui ne baisse pas en qualité et dont j’ai hâte de retrouver sur un animé !

Pour finir, je vous laisse la playlist YouTube avec les anisongs que Porno Graffitti a fait jusqu’aujourd’hui (avec les cas à part évoqués dans l’article compris).

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Les Eternels : Des héros de l’ombre qui se posent trop de questions

Pour commencer ce mois de novembre, je vais (encore) faire la critique d’un film que j’ai récemment vu au cinéma. Il s’agit du dernier film de Marvel Studios, prenant sa place dans le fameux MCU (Marvel Cinematic Universe) et plus précisément après le décisif Avengers : Endgame, j’ai nommé Les Eternels ! Juste avant de commencer la critique, je tiens à préciser que je n’ai pas vu tous les films du MCU donc ce ne sera pas la critique d’un grand fan mais de quelqu’un qui apprécie occasionnellement de voir ce genre de production.


Les Eternels est une film américain de la société de production Marvel Studios d’une durée de 2 heures 37 et réalisé par Chloé Zhao (elle a reçu plusieurs prix pour ses films dont les Oscars du meilleur film et de la meilleure réalisatrice pour Nomadland). Il s’agit du vingt-sixième film de l’univers cinématographique Marvel (que j’abrégerais en MCU durant l’article). Le film met en scène les personnages des « Eternels » créés par Jack Kirby et apparus pour la première fois en juillet 1976. Le film est sorti le 18 octobre 2021 aux Etats-Unis et le 3 novembre de la même année en France.

Synopsis (Source) :
Depuis l’aube de l’humanité, les Éternels, un groupe de héros venus des confins de l’univers, protègent la Terre. Lorsque les Déviants, des créatures monstrueuses que l’on croyait disparues depuis longtemps, réapparaissent mystérieusement, les Éternels sont à nouveau obligés de se réunir pour défendre l’humanité…

Une histoire avec de bonnes idées mais se révélant prévisible et lourde d’informations

On y suit le groupe des Eternels sur la planète Terre. Il s’agit de 10 êtres immortels créés par les Célestes afin de combattre la menace des Déviants qui menacent l’espèce humaine. Arrivés il y a 7000 ans, l’action des Eternels a influencé le progrès technologique, l’évolution et les mythes des humains. Cela a été le cas jusqu’à ce que les Déviants soient complétement éradiqués il y a 500 ans. Les humains hors de danger, les Eternels avaient fini leur mission et s’étaient fondus parmi les humains pour vivre leur vie. De nos jours (vers 2021) et après l’attaque puis la défaite de Thanos, les Eternels sont obligés de se retrouver car les Déviants sont réapparus. Cependant, cela va être compliqué puisque certains ont des différents avec le groupe et qu’un membre majeur manque subitement à l’appel…

La fonction première de ce film est de développer encore plus le MCU en l’approfondissant. En effet, on nous parle d’origine de l’univers mais surtout de 3 nouveaux types d’entités qui interagissent avec l’humanité. Tout d’abord, on a les Célestes, des sortes de grandes entités cosmiques nées lors du Big Bang, qui créent des planètes et modifient l’univers de par leurs actions. Ensuite, les Eternels sont envoyés par les Célestes pour protéger certaines planètes et veiller à leur bon développement. Les Eternels ressemblent aux habitants de la planète où ils sont envoyés, sont immortels, ne peuvent vieillir et possèdent des pouvoirs qui leurs sont propres. Enfin, on a les Déviants qui sont des monstres difformes surpuissants qui menacent l’humanité depuis 7000 ans. Le rôle des Eternels est de les anéantir pour permettre à la planète qu’ils protègent d’évoluer sans danger. Beaucoup d’informations sont envoyées en un coup et j’ai cru comprendre que c’est encore plus étoffé dans les comics. S’ils sont apparus après Thanos, c’est parce que les Eternels doivent éviter de prendre part aux conflits humains. Ces personnages extra-terrestres créés par des êtres cosmiques m’ont donné cette étrange impression que je ne regardais pas un film de super-héros mais plutôt de science-fiction ou fantastique. Cela doit être dû au fait que les Eternels sont des êtres surnaturels. Pour finir, cette volonté d’approfondir le MCU est plutôt réussi car si on n’a pas lu les comics, on est surpris par ces 3 nouvelles entités.

Le Céleste Arishem, créateur des Eternels de la Terre.

Le film se concentre ainsi sur les 10 Eternels présents sur Terre et il est intéressant de voir leur influence sur l’espèce humaine depuis 7000 ans. En effet, de par leurs actions et leur immortalité, les Eternels ont visité différents peuples, époques et cités, qui les ont amenés à interagir avec différents humains. L’influence des Eternels se voient dans les évolutions technologiques mais aussi par la création des mythes humains. Pour prendre un exemple, un personnage se nomme Thena et se montre très forte pour le combat au corps-à-corps avec ses armes. Son action et sa présence ont ainsi créé la déesse Athéna chez les humains. L’histoire humaine depuis 7000 ans est ainsi expliquée par la présence des Eternels sur Terre. De plus, le scénario du film montre que leur présence n’amène pas seulement du positif et que certains Eternels regrettent parfois leur inaction dans les conflits ou les évolutions qu’ils ont amenés en côtoyant les humains. C’est tellement concentré sur les Eternels et leurs relations entre eux que les Avengers et les autres super-héros ne sont que très brièvement énoncés, allant parfois de la référence un peu inutile selon la situation. De par ces nombreux super-héros et Thanos, il est amusant de voir que les humains d’aujourd’hui ne sont que peu étonnés par les Eternels et leurs pouvoirs alors qu’il y a des centaines d’années, ils étaient considérés comme des dieux.

L’Eternel Thena qui a inspiré la déesse Athéna.

Au niveau du thème principal, je dirais que celui qui ressort le plus est celui sur l’humanité. Les Eternels ne sont pas humains mais ont toujours vécu au milieu d’eux et comprennent leurs qualités, leurs défauts ainsi que la beauté de cette espèce qu’ils vont tenter de protéger même quand il ne le faudra pas. L’humain est montré sous de différentes faces, que ce soit lors de ses débuts, de ses pires atrocités ou encore de la beauté dont certains font preuve. De plus, les humains influencent également en retour les Eternels notamment au niveau des émotions telles que le bonheur, le doute ou encore la jalousie. Au côté de l’humanité, de multiples autres thèmes sont présents. On a des réflexions autour de la vie, la violence, la création, la destruction, la famille, l’amour ou encore les relations en général. Le propos du film est assez clair à comprendre mais cette diversité de thèmes amène beaucoup d’informations en même temps. On a un film assez philosophique finalement qui ne risque pas de plaire à tout le monde. De plus, par cette diversité, le ton du film change souvent et passe d’une comédie (parfois insupportable par moments) au drame touchant pour finir sur un polar sérieux. En 2 heures 37, le film essaie de condenser beaucoup de thèmes et d’informations ce qui rend le tout un peu lourd.

Un Eternel ne pouvant intervenir face à un conflit humain.

Au final, le problème principal du film et par extension le scénario, c’est qu’il n’est pas mauvais mais pas spécialement marquant. Le cadre est vraiment génial quand on le découvre et développe bien le MCU. Les thèmes sont parlants mais il y en a un peu trop. C’est surtout dans la réalisation et le développement de l’intrigue principale que j’ai été déçu. Il y a quelques rares petites surprises mais globalement on arrive à deviner comment le scénario va évoluer. On n’est pas spécialement surpris et j’en attendais un peu plus. C’est prévisible et une bonne partie des situations sont clichés. De plus, ça tourne autour des classiques « le méchant n’est pas vraiment méchant, « les gentils sont en fait les vrais méchants et/ou inversement » ou encore « on nous a menti depuis le début ». J’ai vu peu de films du MCU et pourtant j’ai déjà rencontré ce genre d’intrigue dans cette franchise. J’aurais aimé un peu plus d’originalité sur ce point-là car les réalisateurs et scénaristes des films de Marvel Studios et du MCU ont une très bonne matière première avec les comics mais ils ne vont pas plus loin malheureusement.

Au final, le scénario du film est sympa pour développer le MCU et étoffer la situation post Avengers : Endgame. Mais au niveau de la résolution de l’intrigue scénaristique principale, il n’y a rien d’étonnant et on arrive plus ou moins à comprendre comme ça va évoluer voire même se finir. Tout ça avec les traditionnelles blagues à l’américaine pour dédramatiser le tout alors que ça ne marche pas souvent. J’ai finalement plus apprécié de voir les Eternels et leurs relations entre eux plutôt que de voir comment la trame principale allait se résoudre, même si je dois avouer que j’ai très bien aimé les 30/45 dernières minutes du film.

Un groupe de personnages variés, voire un peu trop

A part deux personnages secondaires qui sont humains et un Déviant, l’histoire se concentre sur le groupe des 10 Eternels. Ils ont beau être beaucoup, le film arrive plutôt bien à bien les présenter et à leur donner au moins un moment qui va les mettre en avant. Ils sont plutôt uniques et il y a un assez bon travail au niveau de leur caractère. C’est juste dommage qu’au niveau des pouvoirs, certains ont l’air beaucoup plus forts que d’autres qui semblent plus limités. De plus, certains acteurs sont plus à fond dans leur personnage que d’autres, amenant à quelques situations un peu hétérogènes au niveau des réactions. Chaque spectateur aura son Eternel préféré, personnellement j’ai plus aimé les Eternels un peu secondaires du groupe plutôt que les principaux. En effet, les Eternels un peu secondaires sont moins droits dans leur comportement et semblent plus décontractés dans leur comportement.

De gauche à droite : Kingo, Makkari, Gilgamesh, Thena, Ikaris, Ajak, Sersi, Sprite, Phastos et Druig.

Le point qui fait tiquer sur ce groupe est la volonté de la réalisatrice (ou de Marvel Studios) à capter différents publics à la fois. Dans le sens où le groupe est composé de personnages typés européens, américains, africains, asiatiques, bruns, blonds, roux, aux yeux bleus, aux yeux noirs, maigres, musclés, gros, adultes, adolescents, etc. Qu’on soit bien clair, je n’ai rien contre ça car tant que l’écriture suit, je me fiche de savoir de quelle couleur de peau ou autre est l’acteur et le personnage qu’il joue. C’est juste qu’il y a la désagréable impression que c’est fait exprès pour juste faire plaisir aux fans. Makkari est un bon personnage mais pourquoi un être cosmique tel qu’un Céleste l’a créé pour qu’elle soit sourde ? Je trouve ça un peu bête surtout qu’après ils combattent des Déviants et qu’ils risquent leur vie. Mais si on met de côté cette désagréable impression, il est intelligent de voir qu’à aucun moment la différence des personnages n’est pointée ou mise en exagération par quelconque ressort comique ou épique. De plus, cela affirme bien le thème principal de l’humanité car les Eternels représentent l’ensemble de celle-ci au final.

Un film bien rythmé avec son bon lot d’action et de décors

Au niveau de la production du film, je n’avais pas forcément de crainte puisqu’un film sortant de chez Marvel Studios est souvent bien réussi. L’équipe derrière ce film a bien travaillé et a même amené une petite touche notamment avec les différentes couleurs utilisées lors de quelques scènes pour amplifier telle situation ou sentiment. La composition des plans est plutôt claire à suivre, on comprend bien ce qu’il se passe et les angles de caméras sont bien choisis. Le rythme est bien équilibré et pourtant ça aurait pu facilement se rater avec les nombreux retours en arrière dans les époques. Heureusement, le montage et les transitions sont bien faites ce qui permet de ne pas trop s’y perdre. Les décors sont variés, représentants le monde entier, et font voyager. Les costumes des personnages sont réussis, surtout ceux des Eternels quand ils se battent car ils sont uniques et colorés. Enfin, les effet spéciaux, point fort des films Marvel Studios depuis plusieurs années, sont très bien faits. Ils semblent réels et non-réalisés par ordinateur et 3D. Que ce soit la technologie extra-terrestre, les créatures monstrueuses, la lave ou la destruction instantanée de la matière, cela semble presque naturel et ça accentue l’ambiance du film. L’action est puissante, on sent les impacts des coups donnés et la chorégraphie des combats est recherchée, on se plait à voir les Eternels utiliser leurs pouvoirs différemment selon les situations.

Concernant l’ambiance sonore, les effets sont réussis et même durant l’utilisation d’un pouvoir ou d’une technologie extra-terrestre, on a l’impression à l’oreille que c’est réaliste. Le travail du sound design est bien réalisé. La bande-son originale avec ses thèmes orchestraux renforce l’ambiance durant les moments tristes ou les combats. Réalisé par Ramin Djawadi (Game of Thrones, Iron Man, Prison Break ou encore Pacific Rim), la bande-son originale implique un peu plus le spectateur dans le film.


CONCLUSION

Pour conclure, Les Eternels n’est pas le film du MCU va forcément me marquer. La production du film, que ce soit le rythme, les effets spéciaux, la composition des plans ou encore l’ambiance sonore est globalement très réussie car à la fin du film j’étais presque partant pour rester 1 heure de plus sur mon siège. Mais malgré de bonnes idées, le scénario est plutôt prévisible et laisse peu de surprises. Beaucoup d’informations et de personnages sont mis en avant, si bien qu’après la séance au cinéma j’avais oublié la moitié des noms du casting. La dimension philosophique n’est pas inintéressante mais ça va parfois trop loin. J’ai l’impression que c’est le genre de films dans le MCU qui va servir à nous faire patienter avant d’avoir un grand film marquant. Je ne me suis pas ennuyé non plus mais certains moments me faisaient soupirer, globalement à cause des clichés présents dans le MCU ou de la prévisibilité des situations. Mais le travail de la réalisatrice ainsi que de l’équipe n’en reste pas moins prometteur pour la suite. Si vous êtes un grand fan du MCU, je vous conseille d’aller voir ce film qui vous satisfera sûrement. Si vous êtes un spectateur occasionnel comme moi, n’y allez vraiment que si vous êtes curieux ou que vous ne savez pas quoi regarder une fois devant le cinéma. Malgré mes critiques, je dois avouer que les 30 dernières minutes m’ont un peu donné envie de voir la suite. D’ailleurs, restez bien jusqu’à la fin de la séance car il y a deux scènes post-génériques !

Pour finir, je vous laisse avec la chanson qui sert de thème principal à ce film, j’ai nommé « The End of The World » interprété par Skeeter Davis !

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Lectures des mois d’août-septembre-octobre #16

Pour finir ce mois d’octobre, je vais vous faire un bilan de mes lectures d’août, de septembre et d’octobre 2021. Je n’en ai pas fait en août car je n’avais lu qu’une seule série, tandis qu’en septembre je n’avais pas eu le temps de lire. Vous avez ainsi un gros bilan avec plein de différentes séries !


My Hero Academia (Kohei Horikoshi) – Tomes 1 à 11 – Ki-oon

Synopsis de la série (Source) :
Dans un monde où 80 % de la population possède un super-pouvoir appelé alter, les héros font partie de la vie quotidienne. Et les super-vilains aussi ! Face à eux se dresse l’invincible All Might, le plus puissant des héros ! Le jeune Izuku Midoriya en est un fan absolu. Il n’a qu’un rêve : entrer à la Hero Academia pour suivre les traces de son idole.
Le problème, c’est qu’il fait partie des 20 % qui n’ont aucun pouvoir…
Son destin est bouleversé le jour où sa route croise celle d’All Might en personne ! Ce dernier lui offre une chance inespérée de voir son rêve se réaliser. Pour Izuku, le parcours du combattant ne fait que commencer !

Plus qu’une lecture, il s’agit d’une relecture avec My Hero Academia qui est depuis déjà plusieurs années important dans le paysage du manga. L’ayant découvert avec la sortie de la saison 1 en animé a l’époque, j’avais dévoré les chapitres jusqu’à être à jour sur la parution japonaise. Puis, mon envie était descendue petit à petit… jusqu’à récemment où elle est remontée. Ainsi, pour rattraper toute ma lecture en scans illégaux, j’ai décidé d’acheter les tomes et entamer une bonne relecture ! A travers ces 11 premier tomes qui correspondent à la période où le numéro 1 des super-héros, All Might, agit, le protagoniste Izuku Midoriya évolue dans cette société surhumaine où il ne possède aucun pouvoir. Mais en devenant le neuvième héritier du One For All, il acquis la capacité d’avoir une force extrême, ce qui détruit son corps s’il n’arrive pas à la limiter. J’ai pris du plaisir à redécouvrir les premiers arcs qui ne jouent pas simplement la facilité avec le cadre et l’ambiance lycéenne. Très vite, Izuku et ses camarades sont mis face à face avec des vilains et une société surhumaine qui change vite d’opinion. J’ai de nouveau beaucoup apprécié la construction de l’univers qui prend en compte l’utilisation des pouvoirs sous ses aspects légaux, économiques, sociaux ou encore politiques. Également, la présence de personnages comme Stain questionne sur les vilains qui font le mal sans but particulier et les héros qui travaillent uniquement pour l’argent. L’évolution d’Izuku est plaisante à suivre car on le voit notamment prendre confiance en lui. Le dessin du mangaka est dynamique, expressif et précis. De plus, on remarque son évolution à travers les 11 premiers tomes. Le seul point qui m’a un peu dérangé est le découpage où sur quelques rares cases, ce n’est pas tout le temps compréhensible sur ce que veut transmettre l’auteur. Mais heureusement, cela reste minoritaire. J’ai hâte de continuer ma relecture et de compléter ma collection ! Plus Ultra !

Spy x Family (Tatsuya Endo) – Tome 5 – Kurokawa

Synopsis (Source) :
Après avoir déjoué en deux temps trois mouvements un complot terroriste (rien que ça), la (fausse) famille Forger accueille un nouveau membre dont le nom est Bond, le chien Bond. Sous son abondante pilosité canine se cachent un amour infini pour Anya et, plus discret, un don de prescience. Alors que l’opération « Strix » semble enfin sur les rails, les examens qu’Anya doit passer dans le cadre de sa scolarité pourraient à nouveau mettre en péril la délicate mission de Loid Forger, alias Twilight, le meilleur espion du monde…

Pour l’agent Twilight, une mission décisive est à réussir cette fois-ci ! En effet, Anya doit réussir à ne pas rater ces prochains examens. Il va donc mettre tout en œuvre pour qu’elle réussisse. Quant à la principale intéressée, elle préfère s’amuser et passer du temps avec ses amis d’école et son chien Bond. Du côté de Yor, elle doit gérer son frère fou dingue d’elle ainsi qu’une collègue de son (faux) mari qui désire secrètement de prendre sa place. Comme à son habitude, Spy x Family est toujours aussi bon a lire. Les différentes situations s’enchaînent facilement et le contexte à la fois comique et géopolitique marche toujours aussi bien. De plus, un nouveau personnage est encore introduit et ajoute de la profondeur aux relations entre les personnages. Le dessin est toujours aussi dynamique, impactant, expressif et clair. Ce dernier est mis en avant par un découpage efficace qui permet une lecture lisible et compréhensible de l’œuvre. L’histoire prend le temps de se développer et je continue toujours à apprécier ce manga !

Kaiju n°8 (Naoya Matsumoto) – Tome 1 – Kazé

Synopsis (Source : quatrième de couverture) :
Les kaiju sont d’effroyables monstres qui surgissent de nulle part pour attaquer la population. Au Japon, ces apparitions font désormais partie du quotidien…
Enfant, Kafka Hibino rêvait d’intégrer les Forces de Défense pour combattre ces terribles ennemis, mais après de nombreux échecs à l’examen d’entrée, ce trentenaire travaille à nettoyer les rues de leurs encombrants cadavres. Jusqu’au jour où une mystérieuse créature s’introduit dans son organisme et le métamorphose en une entité surpuissante mi-humaine, mi-kaiju. Son nouveau nom de code : “Kaiju n° 8” !

Je l’attendais ce manga ! Je lisais les chapitres sur l’application de la Shueisha MangaPlus depuis quasiment le début de sa parution et j’ai directement aimé ce manga. Je suis donc heureux de voir que cette œuvre qualitative arrive enfin en France. On y suit Kafka Hibino, un trentenaire qui s’occupe du nettoyage des rues après les passages des kaijus. En effet, l’histoire prend place dans un monde où les humains sont régulièrement attaqués par des kaijus, des monstres japonais difformes aux capacités surnaturelles qui détruisent tout sur leur passage. Seules les Forces de Défense peuvent leur tenir tête. Cependant, Kafka a toujours raté l’examen. En rencontrant le jeune Reno Ichikawa qui veut aussi y entrer, Kafka va retrouver l’envie d’accomplir son rêve. Mais sa vie se voit bouleverser par sa transformation en Kaiju, ce qui ne l’empêche pas de retenter l’examen ! Partant de ce concept assez classique, Kaiju n°8 brille par son histoire qui s’enchaîne excellemment bien. En effet, il y a zéro temps mort et on ne s’ennuie pas durant la lecture. De plus, les personnages sont vite attachants et ils ont chacun leurs motivations. Au niveau du dessin, celui-ci est très dynamique et expressif (j’ai l’impression de dire tout le temps ça) car on comprend bien les attaques des Forces de Défense notamment. De plus, le design des kaijus est réussi et donne vraiment cette impression de peur et d’infériorité que ressentent les personnages de l’œuvre. Enfin, le découpage est bien géré. Je vous conseille fortement de commencer cette série (qui ne risque pas d’être en rupture vu la forte impression de l’éditeur) !

Vinland Saga (Makoto Yukimura) – Tomes 11 à 15 – Kurokawa

Synopsis du tome 11 (Source) :
Grâce à leurs efforts et leur dur labeur, Thorfinn et Einar peuvent enfin entrevoir leur liberté. Mais la santé fléchissante du vieux maître, Sverker, est loin d’être la seule ombre à planer sur le bonheur des deux esclaves. Dans une ferme voisine, le propriétaire des lieux, Carrock, ainsi que toute sa famille, sont massacrés par l’un de leurs eslaves, avide de se venger des humiliations qu’il a subies de son maître. Après avoir brûlé la ferme, il s’évanouit dans la nature… Mais la plus grande menace qui pèse sur la ferme de Ketil viendra de la capitale du royaume danois, Jelling.

Mon rapport à Vinland Saga est un peu particulier. Je n’avais pas apprécié la série au premier abord en empruntant les 10 premiers tomes à une médiathèque. Mais en les relisant une seconde fois et couplé avec mon visionnage de la série animée, je l’avais beaucoup apprécié ! Comme quoi, l’appréciation d’un manga peut changer très vite. Je n’ai toujours pas acheté la série et en changeant de médiathèque, j’ai emprunté la suite qui était disponible. L’arc de la ferme de Ketil est débuté depuis 2 tomes et on y retrouve Thorfinn en temps qu’esclave. Les tomes 11 à 15 nous font redécouvrir Knut qui est maintenant devenu roi d’Angleterre. Un roi sans-cœur et manipulateur, n’hésitant pas à tuer son propre frère pour avoir la couronne du Danemark. Afin d’augmenter ses revenus, il complotera contre Ketil et déclenchera une guerre sur sa ferme. De son côté, Thorfinn et Einar découvrent qu’un esclave enfuit tue tout sur son passage. Se révélant être l’ancien mari d’une esclave du nom d’Arneis, le Serpent et ces mercenaires vont tenter de l’arrêter. Cet arc m’a marqué, vraiment. Le Vinland étant considéré comme un lieu sans guerres et esclaves, Thorfinn a enfin expérimenter les deux (être un guerrier sous Askeladd et un esclave sous Ketil). Plusieurs thèmes sont développés à travers multiples personnages tels que la vengeance, la valeur de la vie, la guerre, l’esclavage, le non-recours à la violence ou encore l’espoir d’un monde meilleur. La qualité d’écriture m’a touché et on voit enfin l’évolution de Thorfinn qui se rapproche de son père Thors. L’impact se trouve dans les tomes 14 et 15 où Thorfinn et ses compagnons rentrent en Islande pour préparer leur voyage au Vinland. Afin d’avoir un financement pour leur expédition, ils vont devoir voyager en Europe et en Asie pour montrer leur valeur. Du côté graphique, c’est très percutant. Le style est bien affirmé avec des personnages aux tons graves où on voit leurs cicatrices et les plis sur leurs visages. Les décors ainsi que les trames apportent de la profondeur au récit, rendant le tout réaliste. Ce réalisme est à nuancer puisque c’est romancé par moments, notamment quand les personnages sont montrés comme imposants et sans failles. Mais ce n’est pas forcément un défaut ! La lecture est prenante, percutante et amène à la réflexion. Le jour viendra où j’achèterais les tomes afin de pouvoir les relire quand je veux et enfin les avoir dans ma collection !

Lupin the Third (Monkey Punch) – Anthology – Kana (SENSEI)

Synopsis (Source) :
La série Lupin III de Monkey Punch a marqué l’histoire du manga et influencé toute une génération d’auteurs de mangas et d’animés. Retrouvez dans cette anthologie tous les meilleurs moments des aventures cultes du plus célèbre des voleurs aux multiples visages ! Au travers de onze histoires courtes, sélectionnées avec soin par le dernier éditeur de l’auteur, vous êtes conviés à pénétrer cet univers énergique, loufoque, iconoclaste, parfois déconcertant, mais assurément réjouissant !

Une critique complète sur cette anthologie de Lupin III est sortie récemment sur le site ! Vous pouvez la retrouver ici : Lupin III Anthology : l’arrivée en France du petit-fils d’Arsène Lupin !.

Kaguya-sama : Love is War (Aka Akasaka) – Tomes 3 et 4 – Pika

Synopsis (Source) :
Miyuki Shirogane, le président du bureau des élèves, et Kaguya Shinomiya, la vice-présidente, sont engagés dans une guerre où tous les coups sont permis pour séduire l’autre et l’obliger à déclarer sa flamme ! Partage de coin de parapluie, mangas pour filles, entraînement rigoureux de volley, manucure, grossièretés enfantines, activités de clubs, examens trimestriels… Tout est prétexte à porter le coup fatal à l’adversaire ! Dissimulé dans l’ombre et se prenant parfois les balles perdues de ces combats sans merci, Yû Ishigami, trésorier du BDE, tente tant bien que mal de survivre…

La lutte amoureuse psychologique continue entre les deux brillants mais pas moins idiots élèves de l’académie Shûchiin Miyuki Shirogane et Kaguya Shinomiya ! Les deux protagonistes continuent de se tourner autour sans vouloir s’avouer leur amour réciproque. Les situations sont comiques et parfois très ridicules, on en vient presque à se demander si leur intelligence ne se résume pas qu’uniquement aux études finalement. La comédie est réussie car les situations ne sont jamais les mêmes et il y a beaucoup d’imprévus. De plus, la présence de personnages récurrents tels que Chika Fujiwara ou Kashiwagi permettent de développer les relations entre les personnages. Le tome 3 amène d’ailleurs l’apparition d’un nouveau personnage qui est le trésorier du BDE, Yû Ishigami. Défini par le mangaka comme le deutéragoniste de l’histoire, Ishigami est une personne observatrice, pessimiste et qui a du mal à communiquer. Les deux tomes développent également le personnage d’Ai Hayasaka, la domestique personnelle de Kaguya. A la fin du quatrième tome est également introduit la sœur de Miyuki, Kei Shirogane. Plein de nouveaux personnages apparaissent pour diversifier les situations comiques et éviter la répétition. Bien que les premiers chapitres avaient l’air assez indépendants les uns des autres, le fil rouge ici est l’arrivée des vacances d’été et la définition des sorties entre amis qui les accompagnent. Le style graphique du mangaka s’améliore et on sent qu’il est plus à l’aise pour dessiner ses personnages. Le découpage est bon et joue bien avec le support qu’est le tome pour accentuer la comédie. Dans le tome 4, l’auteur innove en présentant des chapitres qui sont la suite directe des autres, permettant une continuité qui est appréciée ! Kaguya-sama : Love is War est toujours aussi sympa à lire et j’ai hâte de découvrir les chapitres qui n’ont pas été adapté dans la série animée !

Lupin III Anthology : l’arrivée en France du petit-fils d’Arsène Lupin !

Bonjour à tous ! On se retrouve cette fois-ci pour la critique d’un manga très attendu en France, j’ai nommé Lupin III (ça se prononce Lupin the Third) ! Mais il ne s’agit pas de la série mais plus précisément d’une anthologie qui regroupe plusieurs histoires venant de différents ouvrages. Le point qui les relie est de faire honneur à l’auteur de ce manga qu’est Monkey Punch (né le 26 mai 1937, il nous a malheureusement quitté le 11 avril 2019).

Avant d’en faire la critique, je vais évoquer brièvement mon rapport à la licence Lupin III. Je n’ai vu que l’adaptation cinématographique Le Château de Cagliostro réalisée par Hayao Miyazaki avec le studio de production Tokyo Movie Shinsha et sorti en 1979 au Japon. Je connaissais ensuite vite fait la licence de nom, le thème musical principal ainsi que les 5 protagonistes principaux qui se retrouvent presque dans chaque adaptation animée. Des adaptations animées qui continuent encore aujourd’hui avec la sortie de sa sixième partie mettant en scène Lupin face à Holmes en Angleterre. Tout ça pour dire que je suis au final presque un néophyte sur cette licence ! Du coup, qu’est-ce que j’ai pensé de cette anthologie ?

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Synopsis (Source) :
La série Lupin III de Monkey Punch a marqué l’histoire du manga et influencé toute une génération d’auteurs de mangas et d’animés. Retrouvez dans cette anthologie tous les meilleurs moments des aventures cultes du plus célèbre des voleurs aux multiples visages ! Au travers de onze histoires courtes, sélectionnées avec soin par le dernier éditeur de l’auteur, vous êtes conviés à pénétrer cet univers énergique, loufoque, iconoclaste, parfois déconcertant, mais assurément réjouissant !

A travers 11 histoires courtes, on découvre les aventures du cambrioleur Lupin III, parfois épaulé de ses compères Daisuke Jigen et Goemon Ishikawa, de sa rivale tantôt alliée tantôt ennemie Fujiko Mine et de l’inspecteur d’Interpol Koichi Zenigata. Cette anthologie de presque 300 pages a été publiée en France par les éditions Kana dans son label SENSEI. C’est en quelque sorte un pari pour l’éditeur afin de voir si le public francophone est prêt à acheter la licence Lupin III ou non, d’après ce que j’ai compris. Pour continuer un peu plus sur l’édition de cette anthologie, celle-ci est plus grand qu’un manga normal (148×210 cm pour l’anthologie tandis qu’un manga tel que Fire Force du même éditeur fait 115×175 cm par comparaison), ce qui permet un confort de lecture supplémentaire pour apprécier le trait du mangaka Monkey Punch. Les histoires sont courtes, indépendantes les unes des autres et proviennent de trois ouvrages différents d’après une sélection du dernier éditeur de l’auteur, Ryûchi Endô. 5 histoires datent de la fin des années 60 et viennent de l’ouvrage Lupin Sansei, 5 autres de la fin des années 70 de Shin Lupin Sansei, et une dernière du début des années 70 venant de Lupin  Sansei Shi Bôken.

Concernant les thématiques présentes dans cette anthologie, il n’y en a pas vraiment puisqu’il s’agit d’histoires courtes indépendantes et qu’elles ne sont pas toutes autour d’un cambriolage, bien que ce soit un thème majoritairement récurrent. Lupin III vole par plaisir, afin de s’amuser de la police internationale et de viser toujours plus haut. Les raisons de la présence de ces acolytes dans ses méfaits ne sont pas tellement expliquées mais on sent qu’ils tentent toujours d’aller plus loin dans leurs crimes, ce qui surprend le lecteur. Technologie, politique, magie ou encore questions sociétales alimentent aussi ce récit et renforcent l’univers du manga. Néanmoins, dans ces 11 histoires, il n’y a pas non plus de grandes réflexions sur des thématiques bien claires. Il faut avant tout que ça reste accessible pour de nouveaux lecteurs de la licence comme moi.

Ce qu’on remarque surtout, c’est la présence principale du genre policier dans l’anthologie. En effet, chaque histoire a son lot de suspense et d’énigmes à résoudre, qui voit généralement son dénouement à la fin. Cette dimension policière m’a beaucoup plu puisque chaque récit possédait son propre déroulement unique avec des conclusions différentes. Parfois Lupin gagne, d’autres fois non. Même si on peut deviner que Lupin apparaîtra forcément à un moment dans l’histoire (et si ce n’est pas lui, son nom sera mentionné), la surprise est toujours présente. Qu’il s’agisse d’une histoire datant de la fin des années 60 ou d’une de la fin des années 70, la qualité scénaristique est très constante et arrive à faire tenir la lecture jusqu’à la fin.

D’autres genres sont également présents et je pense notamment à ceux de l’action et de l’aventure. Le premier est très présent puisque Lupin doit très souvent se battre ou agir vite lors de ses cambriolages. Cela permet d’ajouter du dynamisme au récit et se complète bien avec la résolution d’énigmes. Le deuxième est moins présent car Lupin ne découvre pas de nouveaux lieux ou personnages à chaque histoire. Il arrive même parfois que le genre policier soit même peu mis en avant, ce qui met sur le devant de la scène l’action et l’aventure.

Ensuite, comment parler de Lupin III sans évoquer son humour décalé assez présent qui apporte une ambiance toute particulière au récit. Lupin est un bon vivant et arrive souvent à détendre l’atmosphère, ce même lorsque la situation est critique. De plus, on a aussi des scènes plutôt obscènes ou encore un humour grivois, amenant un certain côté pervers à Lupin (bien loin des représentations héroïques que l’on pouvait avoir dans Le Château de Cagliostro par exemple).

Concernant la qualité graphique, c’est là où on remarque le plus l’évolution du style de Monkey Punch lorsqu’on compare les différentes histoires. Le fait qu’elles proviennent de 3 séries d’ouvrages différents amènent à une hétérogénéité graphique dans l’anthologie. Je vais donc traiter au cas par cas, pour essayer de noter les différences, les qualités et les possibles défauts (qui sont personnels). Avant, je vais évoquer certains points qui me semblent communs aux 3 types graphiques. Tout d’abord, on a des décors marquants et détaillés qui apportent de la profondeur aux cases. Puis, le rythme est réussie puisqu’on enchaîne assez bien les différentes pages comme il n’y a que très peu de temps morts dans l’intrigue. Enfin, j’ai quelques réserves sur le chara-design qui m’a un peu perturbé car plusieurs personnages ont le même visage que Lupin dont l’inspecteur Zenigata, ce qui n’aide pas tout le temps à la lecture.

Tout d’abord, on a les histoires datant de la fin des années 60 et venant de Lupin Sansei. Il faut savoir que certaines histoires ont dû être reproduites à partir de matériel imprimé, faute d’avoir les originaux. Cela a amené à une qualité finale d’impression réduite et ce sont ces histoires de la fin des années 60 qui en ont subi le plus les conséquences. On a l’impression que l’encre n’a pas tenu et que le contenu en est effacé, ce qui rend la lecture peu facile et brouillonne. Outre ce défaut, on peut remarquer que le style de Monkey Punch a un trait fin, avec des petites cases remplis de décors et d’information et où le découpage se fait pages par pages.

Ensuite, si on suit l’ordre chronologique de parution des histoires, on a celle datant de 1972 de Lupin Sansei Shi Bôken. Cette histoire m’a un peu perturbé dans sa qualité graphique. Le trait est plus simple et moins détaillé que les histoires de la fin des années 60. De plus, le chara-design n’est pas tout le temps respecté et même l’histoire en elle-même est assez légère. Monkey Punch avait-il voulu essayer une autre façon de représenter Lupin ? Ou alors était-il dans une période peu propice pour dessiner dans le détail et corriger son travail ? Bien que le dessin m’ait laissé perplexe, j’ai bien aimé le fait que son découpage des cases soit moins serré et qu’il prenne plus la largeur des pages.

Enfin, on a les histoires de la fin des années 70 venant de Shin Lupin Sansei. Autant vous le dire tout de suite, ce sont les histoires que j’ai préféré ! On y voit l’évolution du style graphique de Monkey Punch et ça se lit très bien. Le trait est plus gras, les décorssont toujours présents mais moins surchargés et le découpage est plus innovant. En effet, il peut être sur une double page et joue avec la forme des cases (tantôt les lignes sont droites, tantôt elles sont en diagonales). De plus, le sentiment d’action en est accentué car le dessin gagne en dynamisme. Pour finir, le récit est plus étalé et moins concentré ce qui permet un confort de lecture plus apprécié et un suspense plus long.


CONCLUSION

Lupin III, c’est cool ! Cette anthologie est réussie et donne clairement envie de s’intéresser au travail de Monkey Punch ainsi qu’à la licence Lupin III. Malgré les défauts d’impression sur certaines histoires, l’édition est vraiment géniale et qualitative, en plus de ne pas être trop chère (ça coûte moins de 13€). Les personnages sont vraiment uniques et décalés. De plus, le genre policier marche très bien sur moi et j’ai été surpris à chaque histoire. Monkey Punch était un auteur avec beaucoup d’imagination car, dans cette anthologie en tout cas, il a réussi à se renouveler à chaque fois. Franchement, foncez lire cette anthologie car on a enfin Lupin III en version française et ça vaut le coup !

Pour finir, je vais vous laisser avec le thème musical de Lupin III composé par Yuji Ohno. Il s’agit de la version de 1978 et, si je ne dis pas de bêtises, c’est dans cette série où est apparue pour la première fois ce thème !

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !

Le Sommet des Dieux (film) : Grimper, toujours grimper, sans s’arrêter…

Bonjour à tous, comment allez-vous ? Votre cher rédacteur MaxouFrost est de retour, après avoir grimpé la dure montagne de la vie ! Il ne s’est rien passé de grave et c’est même l’inverse, tout va bien. Ca va tellement bien que je m’adonne à d’autres plaisirs que celui d’écrire sur ce blog. Je redoute déjà le bilan de fin d’année, dis-je en me marrant avec une grosse goutte de sueur sur le front…

Mais bref, ce n’est pas le sujet aujourd’hui ! Puisque je vais vous parler de ma dernière claque audiovisuelle et cinématographique ! Il s’agit du film d’animation français Le Sommet des Dieux, sorti il y a quelques semaines déjà au cinéma, et qui a la particularité d’être l’adaptation d’un manga, qui est lui-même l’adaptation d’un roman.


Le Sommet des Dieux est un film d’animation franco-luxembourgeois produit par Julianne Films, Folivari et Mélusine Productions d’une durée d’1 heure 35 et réalisé par Patrick Imbert (son dernier film avant était Le Grand Méchant Renard et autres contes…). Ce film est une adaptation du manga éponyme de Jirō Taniguchi (1947-2017) prépublié au Japon de 2000 à 2003, manga qui est lui-même l’adaptation du roman éponyme de Baku Yumemakura (1951-) sorti en août 1997. Le film est sorti en salles françaises le 22 septembre 2021 et a eu une avant-première le samedi 10 juillet lors du Festival de Cannes 2021.

Synopsis (Source) :
A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? Seul le petit Kodak Vest Pocket avec lequel ils devaient se photographier sur le toit du monde pourrait livrer la vérité. 70 ans plus tard, pour tenter de résoudre ce mystère, Fukamachi se lance sur les traces de Habu. Il découvre un monde de passionnés assoiffés de conquêtes impossibles et décide de l’accompagner jusqu’au voyage ultime vers le sommet des dieux.

Entre faits historiques et fortes émotions : la critique de la pratique de l’alpinisme

L’histoire se passe durant les années 1990. On y suit Fukamachi Makoto, un journaliste et photographe japonais, qui va se lancer dans une longue enquête après avoir vu l’ancien appareil photo de George Mallory, alpiniste britannique disparu dans l’Everest en 1924, dont la découverte de ses photos pourraient bouleverser l’histoire de l’alpinisme. Ces recherches vont petit à petit le mener à Habu Jôji, un ancien alpiniste japonais de talent qui a une obsession sans limites de relever les défis toujours plus durs. L’histoire présente deux points de vues, celui de Fukamachi cherchant la vérité autour de l’ascension de Mallory et la localisation de Habu, et celui de Habu dans le passé autour de sa passion grandissante de l’alpinisme et de son retrait de la société.

L’histoire commence avec un contexte historique fort, celui de l’appareil photo de George Mallory. En effet, cet alpiniste britannique a vraiment existé et a tenté l’ascension de l’Everest le 8 juin 1924 avec Andrew Irvine. Cependant, ils ne sont jamais redescendus et sont ainsi portés disparus. Personne ne sait s’ils ont réussi à atteindre le sommet de l’Everest ou pas. Ils avaient emportés avec eux des appareils photos mais ces derniers n’ont pas été retrouvé non plus. Cette affaire est encore aujourd’hui longuement débattu. Sont-ils les premiers à avoir atteint le sommet de l’Everest ? Plus tard, le 29 mai 1953, ce sont Edmund Hillary et Tensing Norgay qui atteignent officiellement le sommet de l’Everest. De ce constat, lorsque Fukamachi entend parler de la découverte de l’appareil photo de Mallory, il va tenter de l’obtenir afin d’apporter une réponse à cette ascension et peut-être révolutionner l’histoire de l’alpinisme.

En même temps qu’il découvre l’appareil photo de Mallory, il rencontre brièvement Habu Jôji qui disparaît aussitôt. Cet alpiniste japonais, plutôt connu au début des années 1980, avait subitement disparu il y a quelques années. En le voyant, Fukamachi se lance dans une grande enquête qui va vite le mener vers la thématique principale du film, à savoir l’alpinisme. Cette pratique sportive, qui se définit comme le fait d’effectuer des ascensions en haute montagne, est vraiment le pilier qui relie l’affaire Mallory et le parcours d’Habu. Durant le récit, l’alpinisme est montré comme une pratique à la fois glorifiée et décriée. D’une part, cette pratique permet d’aller au-delà de ses limites, de pouvoir affronter la nature et de pouvoir aller toujours plus haut. De l’autre, on a besoin de beaucoup de connaissances et d’entraînement pour grimper, les reconnaissances sont faibles et, sur certaines ascensions, une bête erreur peut coûter la vie. Même avec un sans-faute, c’est parfois les conditions météorologiques extrêmes qui peuvent être fatales.

A travers la pratique de l’alpinisme est mise en avant la nature et plus précisément les montagnes. Je reviendrais plus tard sur l’aspect technique mais le film a réussi à bien transmettre ce sentiment imposant qu’elles procurent grâce à de superbes décors. Les montagnes sont montrées comme imposantes et infranchissables. Par exemple, sur une haute falaise, le grimpeur est juste un petit point qui tente par tous les moyens de monter sans tomber. La petitesse de l’homme est encore plus accentuée quand d’autres phénomènes sont présents tels que la roche friable, les chutes de neiges ou encore les orages qui perturbent l’alpiniste et le met en danger. On sent de la pression quand les alpinistes grimpent, on a l’impression qu’ils n’arriveront jamais en haut et que la nature les arrêtera. Ce défi que s’impose l’homme face à la nature est au final très prenant puisque le récit nous montre majoritairement les passages compliqués et de réussites tout en indiquant indirectement (par la fatigue de l’alpiniste et le parcours déjà réalisé lors de larges plans) que le reste n’était pas en vain non plus.

Un autre point important du récit est celui centré sur la psychologie et par extension les émotions des alpinistes. En effet, ces derniers vont toujours plus loin dans leur pratique, tout en sachant qu’ils peuvent rater voire même y rester. C’est vraiment un long questionnement qui habite Fukamachi et même les spectateurs qui n’ont jamais pratiqué l’alpinisme. De plus, la pratique de l’alpinisme se pratique parfois en solitaire, il faut donc avoir un solide mental. J’ai essayé de dégager 3 principaux états de l’alpiniste que véhicule le film. Il y en a plus mais je ne vais pas spoiler donc ce ne sera pas trop développé non plus ! Tout d’abord, on a un émerveillement face à la beauté de la nature avec ses montagnes imposantes qui changent selon les saisons. Puis, on a une sorte d’égoïsme car la pratique peu reconnaissante par les autres demande pourtant beaucoup de sacrifices dont sa propre vie. Enfin, il y a la volonté d’aller toujours plus haut, c’est une sorte d’envie à assouvir et c’est ce qui amène les alpinistes les plus téméraires à ne jamais abandonner.

Au final, j’ai eu l’impression que la recherche de l’appareil photo de Georges Mallory était surtout un prétexte pour présenter la pratique de l’alpinisme dans sa globalité à travers le personnage de Habu Jôji. Bien évidemment, elle reste quand même importante puisque c’est ce qui va motiver Fukamachi Makoto à se lancer dans cette longue investigation qui va mêler recherche de la vérité, découverte en profondeur de l’alpinisme et le parcours de Habu. On se laisse aspirer par la qualité scénaristique du film qui se déroule sans accroc et problèmes particuliers. C’est une plongée directe dans l’alpinisme qui apporte une large ouverture à la fin. On n’a pas de réponse finale concrète sur la volonté des alpinistes à aller toujours plus haut.

Deux protagonistes uniques aux caractères bien trempés

Comme vous avez dû le comprendre, le récit se concentre sur deux personnages principaux avec Fukamachi qui est presque un alpiniste novice (il a déjà pratiqué dans le cadre de son travail) et Habu qui est un fort passionné. C’est deux visions de l’alpinisme qui se complètent. Plusieurs autres personnages interviennent dans l’histoire mais restent finalement assez secondaires. Ils sont présents soient pour accompagner les alpinistes, illustrer les flashbacks de Habu et aider Fukamachi dans son enquête.

Fukamachi Makoto (VO : Damien Boisseau) est un journaliste et photographe japonais. Il tourne en rond dans son boulot et la découverte de l’appareil photo de Mallory et de Habu va tellement le motiver qu’il ne va faire plus que ça. C’est un homme déterminé et prêt à faire tout ce qu’il peut pour avoir des informations.

Habu Jôji (VO : Eric Herson-Macarel) est un alpiniste japonais. Véritable passionné par cette pratique, il fait attention à sa santé afin d’être toujours en forme. Il est assez froid avec les autres mais il a bon fond. C’est un homme qui n’abandonne pas dans les défis qu’il s’est imposé, toujours prêt à affronter n’importe quelles montagnes car c’est ce qui lui permet de se sentir vivant.

Une production très soignée et prenante, accentuant l’ambiance du scénario

Au niveau de la production, c’est vraiment excellent ! Ca donne vraiment envie de voir d’autres projets d’animation français de ce type. La première chose qui m’a surpris, et ce dès le début du film, ce sont les splendides décors. En effet, que ce soit les grandes villes urbaines ou les imposantes montagnes, les décors étaient superbes et amenaient encore plus de profondeur au film. Surtout lorsque l’action se passe en montagne, puisque l’alpinisme est le thème central du film. J’ai l’impression qu’il s’agissait surtout de décors peints (mais je peux me tromper). De plus, les décors changent sans cesse tellement l’action se déroule à plusieurs endroits différents à la fois.

Ensuite, l’animation des personnages est réussie. Cette dernière, après avoir vu une interview du réalisateur, est entièrement en 2D. Les personnages s’intègrent bien aux décors et interagissent efficacement avec, grâce à un character-acting rempli d’émotions qui montre la dureté de l’alpinisme. De plus, les mouvements sont assez réalistes lors des ascensions. Puis, le film arrive intelligemment à nous faire comprendre les problèmes psychologiques et mentaux des personnages comme le doute, la peur de la mort ou encore la perte de connaissance grâce à des subtils jeux de lumière et de couleur. Enfin, le film est très bien rythmé et marche plutôt bien quand on change d’époque au début (même s’il faut un petit temps d’adaptation quand on voit ça la première fois.

Pour finir, le côté sonore est génial. Le sound design est vraiment captivant que ce soit lorsque la roche est friable, que la neige tombe, que la tempête arrive ou que le piolet s’accroche aux falaises. Cela accentue la pratique de l’alpinisme et les émotions qui en découlent telles que la peur ou la joie. Au niveau de la performance des comédiens qui font la voix des personnages, c’est réussi et ils arrivent bien à montrer les émotions. Le seul truc qui m’a dérangé, c’est que certains jeunes personnages appellent les adultes en rajoutant le suffixe « -san » (exemple : Habu-san). Pour quelqu’un qui ne connaît pas la culture japonaise, cela peut perturber l’écoute et juste « monsieur Habu » aurait pu suffire je pense. A moins que ce ne soit un parti pris pour montrer qu’on est au Japon et qu’il y a du respect. Mais c’est le film est en version française. Pour finir, la bande-son originale est vraiment cool. Réalisé par Amine Bouhafa (compositeur de musiques de film depuis ses 15 ans et ayant travaillé sur une quarantaine de projets), elle est très variée et arrive bien à nous plonger dans l’ambiance globale du film.


CONCLUSION

Le Sommet des Dieux est un film que j’ai adoré ! En sortant de la salle, j’avais tellement été bouleversé (dans le bon sens) que j’ai bien mis une bonne heure avant de m’en remettre. J’ai même vu une pauvre personne presque en PLS à la sortie du cinéma (elle devait peut-être hyper-sensible). C’est pour ce genre de film que l’expérience au cinéma est géniale ! Cela accentue ton visionnage du film. J’ai beaucoup aimé la façon dont le scénario présentait la pratique de l’alpinisme et comment le film arrive à s’approprier à la fois le roman ainsi que le manga ! Les deux protagonistes sont également très intéressants, avec chacun leur parcours, leurs qualités et leurs défauts. Ainsi, je ne peux que vous conseiller d’aller voir ce film ! Même si vous n’avez pas lu le roman et le manga, c’est très accessible pour tout le monde !

Pour finir, je vais vous laisser avec un dernier thème de la bande-son originale d’Amine Bouhafa qui se nomme « Epilogue ».

Sur ce, on se dit à une prochaine fois pour un nouvel article ! A plus !